Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 09.09.2021 - anthony-maurin - 4 min  - vu 204 fois

OCCITANIE Le tourisme estival relance l'économie de la région

Le petit train, un bon moyen de faire la promotion de la ville comme télématin (Photo Archives Anthony Maurin).

L'Office de Tourisme de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin).

Destination Occitanie ? Tous les chemins mènent à Nîmes ? La Région faisait le bilan touristique d'un été spécial. Retour sur une saison meilleure qu'espérée.

Avec l'avènement de la big data, les chiffres tombent plus rapidement et sont plus précis que par le passé. Même si tous ne sont pas encore consolidés (nous ne sommes que début septembre), on peut se fier à eux. En tout cas le sentiment des élus et des professionnels suit la même courbe, celle de l'indéniable succès de l'Occitanie en France.

Pour la présidente de la Région, Carole Delga : "Les clientèles régionales et françaises ont une nouvelle fois répondu présentes. Notre stratégie autour du tourisme de proximité et du soutien au pouvoir d’achat pour faciliter les départs en vacances du plus grand nombre a permis à l’Occitanie de tirer son épingle du jeu. Nous devrions dépasser la fréquentation estivale enregistrée en 2019. Le tourisme est un pilier de l’économie régionale et ce premier bilan est une bonne nouvelle pour l’Occitanie, son dynamisme, son attractivité, ses emplois."

Muriel Abadie et Vincent Garel tourisme Occitanie (Capture d'écran)

Pour Muriel Abadie, vice-présidente de la Région Occitanie chargée du tourisme durable : "Le tourisme est une filière majeure dans notre région grâce à son développement économique, à ses créations d'emplois et à l'aménagement du territoire. En tout, ce sont 100 000 emplois et le tourisme génère 15,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires, c'est la deuxième filière économique après l'agriculture et l'agroalimentaire. Cette année encore nous sortons notre épingle du jeu car nous restons la première destination des Français en France. 2021 est une année quasi identique à l'avant crise."

Les étrangers font leur retour

Plus de Français, c'est bien, mais aussi plus de clientèle étrangère. Pour Vincent Garel, président du Comité Régional du Tourisme et des Loisirs : "Il y a encore des contraintes liées à la situation car nous avons encore un peu de retard par rapport à 2019, mais la montagne continue sa progression, surtout avec la clientèle française. Le littoral rebondit bien, lui aussi cette année, grâce à la clientèle de proximité. On a récupéré 70% des étrangers perdus en 2020. Cela valide notre stratégie qui vise à développer le tourisme de proximité car ici, nous avons tous les paysages et les territoires !"

Camping du domaine de Masserau à Sommières. (Photo DR/)

Il en va de même pour les quelque 510 000 résidences secondaires qui font de l'Occitanie la première région française en la matière. Vincent Garel le sait : "Nous devons faire découvrir ou redécouvrir ce territoire à ces gens car ils consomment ici et font aussi des loisirs. Nous avons des marges de progression car ils sont nos meilleurs ambassadeurs !" L’été 2021 enregistre de très belles performances sur l’hébergement locatif et l’hôtellerie de plein-air, à l’instar des colonies de vacances, des villages de vacances et des résidences de tourisme. L’hôtellerie n’a pas encore retrouvé sa "vitesse de croisière", mais progresse cependant avec 67 % de taux d’occupation dans les villes.

Le volume de nuitées touristiques au printemps 2021 est supérieur à celui de 2020 (+51 %) mais toujours inférieur (-37 %) à celui de 2019. Bizarrement, les mois de juillet et d'août 2021 sont meilleurs (+11 %) qu'ils ne l'étaient en 2019 ! Mais plus étonnant encore, en 2020 ils étaient déjà meilleurs de plus de neuf points... L'hôtellerie de plein air bat des records sur les réservations qui se font, de plus en plus, à la dernière minute, voire à l'ultime seconde, en fonction du budget et de la météo.

Les campings ont la cote

Les réservations du mois d’août se sont majoritairement orientées vers les 3 étoiles (45 % des réservations). La clientèle française représente 80 % des réservations devant les Néerlandais (7 %) et les Allemands (5 %). Certaines clientèles étrangères sont restées en retrait par rapport à 2019 (-17 % pour les Allemands, -72 % pour les Britanniques).

L'hôtellerie semble repartir à la hausse (Photo Archives Anthony Maurin).

Les destinations "nature" et de montagne figurent parmi celles qui ont le plus progressé. Par rapport à 2019, les 3 et 4 étoiles sont en progression (+32 % et +31 %), les 5 étoiles en progression plus faible (+7 %) car ils souffrent du recul de la demande étrangère et n’ont pas retrouvé en été l’activité perdue en mai juin. La carte Occ’Ygène a bien fonctionné avec 130 000 bénéficiaires tout comme les billets SNCF à 1 euro qui ont convaincu 2,5 millions de voyageurs. "Malgré les bons résultats, les effets et impacts de la crise se font tout de même sentir mais nous voulons développer un tourisme plus vivant et plus durable", note Muriel Abadie.

Toujours d’après l’enquête de conjoncture, il apparait que les avis sont partagés pour les prévisions de réservations pour septembre. 50% des prestataires estiment avoir un niveau de réservations stable ou en hausse par rapport à septembre 2020. Les professionnels du littoral sont particulièrement enthousiastes car bénéficiant d’une saison un peu plus longue. Près de 75 % d’entre eux estiment avoir un niveau de réservations élevé ou moyen pour le mois de septembre.

Pour octobre, les professionnels ont moins de visibilité car 80 % estiment avoir un niveau de réservations faible. Néanmoins, les réservations de dernière minute, tendant à se généraliser, laissent présager de bonnes surprises notamment de la part des clientèles traditionnelles d’arrière-saison (seniors et couples sans enfants), d’autant plus que sur le plan sanitaire les dernières nouvelles sont plus rassurantes. En définitive, malgré un été plus que satisfaisant, l’année 2021 (du 1er janvier à fin août), reste encore en retrait (-13 %) en termes de nuitées touristiques par rapport à 2019 (année de référence), notamment en raison du manque de fréquentation étrangère, qui malgré une reprise sensible, reste en retrait, y compris sur la période d’été (-23 %).

Anthony Maurin

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