Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 27.10.2021 - stephanie-marin - 3 min  - vu 4848 fois

FAIT DU JOUR À l'Atelier à Marguerittes : cinq salariés reprennent leur entreprise

Cinq salariés ont repris l'entreprise À l'Atelier située dans la zone d'activité La Ponche à Marguerittes. (Photo. S.Ma/ObjectifGard) - Romain CURA

L'aventure de l'entreprise À l'Atelier se poursuit grâce à la mobilisation de cinq de ses salariés. Et déjà, entre les mois de juin 2020 et 2021, le chiffre d'affaire a bondi de 26%.

Après dix ans de bons et loyaux services, les salariés de la société de menuiserie et d'agencement située sur la Z.A de La Ponche à Marguerittes, s'inquiétaient pour leur avenir. Au fur et à mesure, ils ont vu leur équipe s'égrainer, passant de 21 à 8 collaborateurs. "Et pourtant, il y avait du potentiel, nous le savions", se souvient Béatrice Jacinto. Créée en 2001 par Sébastien Prost, À l'Atelier s'est développé pour se spécialiser dans l'agencement sur mesure, pour les travaux intérieurs et extérieurs. Le savoir-faire de cette entreprise se décline en trois domaines d'expertise.

La menuiserie d'abord et donc le bois, travaillé dans toutes ses essences et sous toutes ses déclinaisons, pour la création d'huisseries, terrasses et parquets, mobilier, restauration de mobilier et d’ouvrages d’art. Mais aussi l’agencement sous toutes ses formes avec l'aménagement d’espaces professionnels, magasins, cuisines, salles de bain, dressings. Et enfin la solide surface - un matériau composé à 70 % de bauxite, de 25 % d’acrylique et de 5 % de pigments de couleurs - qui permet le design et le modelage de mobiliers et éléments de décors ainsi que d’ameublement les plus contemporains. "Nous sommes les seuls à avoir un combiné four et presse pour travailler cette matière dans le Gard", assure Béatrice. Parmi les réalisations remarquables signées par l'entreprise gardoise, sa présidente cite le spa du Relais thalasso hôtel & spa Serge Blanco à Hendaye.

Le spa du Relais thalasso hôtel & spa Serge Blanco à Hendaye. (Photo : A l'Atelier)

Dès la mise en vente de l'entreprise, cinq des plus anciens salariés de la boîte ont pris ce dossier à bras-le-corps. "Notre première motivation était de pérenniser nos emplois. Chose incertaine quand arrivent des investisseurs." Alors les menuisiers André Bernard (aujourd'hui directeur général), Denis Santarcchi, Thierry Boutet, l'ébéniste David Hernandez et la comptable devenue chargée d'affaires, de production et de gestion, Béatrice Jacinto, ont mis la main à la poche pour donner un nouvel élan à l'entreprise, déficitaire en ce temps-là. C'est ainsi que la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) À l'Atelier est née.

"Davantage de marchés chez les particuliers"

Les cinq associés, âgé de 40 à 57 ans, ont repris la gestion en 2019 et sont officiellement devenus leurs propres patrons au mois de février 2021 suite à la signature de l'acte de vente. Budget, trésorerie, clients, image de marque, ils gèrent tout et d'une main de maître puisqu'en un an, entre les mois de juin 2020 et 2021, le chiffre d'affaires a bondi de 26%. Ainsi en une année, une grande partie du déficit de l'entreprise a été comblé. "Depuis deux ans, nous avons inversé la tendance en gagnant davantage de marchés chez les particuliers", explique Béatrice. Une tendance très certainement renforcée à l'avenir, la SASU À l'Atelier travaille actuellement à l'obtention de la qualification QUALIBAT. Cette dernière permet aux clients de bénéficier de certaines aides et subventions.

Depuis plus d'un an, le carnet de commande ne désemplit pas. De quoi encourager davantage les cinq patrons qui ne manquent pas d'ambitions : développer leur société avec un point d'intérêt particulier pour le recrutement, la rendre pérenne, rembourser la dette de rachat et investir. Ce dernier point sera mené à court terme, en partie grâce aux aides de l'État dans le cadre du Plan relance.

Stéphanie Marin

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