Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 27.11.2021 - philippe-gavillet-de-peney - 4 min  - vu 1390 fois

LA RÉCAP' Cul et chemise / Le Parrain / Impairs et maire

Rani Assaf et Jean-Paul Fournier se sont rencontrés ce matin (Photo Objectif Gard)

Tous les samedis à 19h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Rani Assaf et Jean-Paul Fournier se sont rencontrés jeudi matin (Photo archives Objectif Gard)

Cul et chemise. Comme prévu, ce jeudi, la rencontre entre le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, son premier adjoint, Julien Plantier, et le promoteur-président du Nîmes Olympique, Rani Assaf, a bien eu lieu. Comme aux plus belles heures de la Guerre froide qui opposa les États-Unis et l'URSS durant la seconde moitié du XXe siècle, compte tenu d'un climat tendu exhalant une forte odeur de souffre, les deux parties s'étaient accordées sur un lieu neutre.

En l'occurrence le restaurant Nutile où elles ont pu en toute confidentialité remuer leur tambouille et faire leur petite cuisine. Las ! à part quelques  nouvelles annonces nébuleuses, rien de particulièrement concret n'est ressorti de cette rencontre au sommet de laquelle les supporters attendaient pourtant beaucoup après la lyrique et lacrymale démonstration de soutien du premier magistrat de la ville aux supporters lors de la manifestation de samedi dernier.

De fait la montagne a accouché d'une souris même si le maire soulignait de son côté une discussion "constructive" à l'issue de laquelle les parties sont convenues d'une nouvelle réunion jeudi prochain, à 18h, à laquelle seront conviées les associations de supporters du NO. Lors de cette nouvelle rencontre, bien conscient qu'il vaut mieux lâcher un os à ronger que de persister dans sa position, Rani Assaf devrait proposer, selon la Mairie, "un certain nombre d’avancées qui vont dans le bon sens, notamment sur le prix des places et le traitement des supporters au quotidien".

Pas sûr que ce soit suffisant pour calmer l'appétit des "molosses" qui ont bien l'intention, et l'ont fait savoir, de remettre sur le tapis la situation sportive du NO et l'abandon du centre de formation labélisé, et n'entendent pas être les dindons d'une farce dont les principaux protagonistes, avant cette récente fâcherie, s'entendaient comme larrons en foire et étaient dans ce dossier jusqu'alors aussi unis et indissociables que Bouvard et Pécuchet, Verlaine et Rimbaud, Roux et Combaluzier ou la clé et molette, et aussi inséparables que cul et chemise, comme on dit vulgairement.

Après la menace du maire de mettre fin "d'un claquement de doigts" au projet immobilier (nouveau stade, résidence hôtelière et locative, magasins...) à 250 M€ de Rani Assaf et la réponse du berger à la bergère de ce dernier, menaçant à son tour de tout arrêter, on attend maintenant dans cette puérile mais coûteuse partie de "je te tiens, tu me tiens par la barbichette" de voir qui pourrait y laisser sa chemise et qui pourrait se retrouver sur le cul. Le même ? Les deux ? À suivre.

Le maire de Montclus, Benoît Trichot, le président du Gard Rhodanien, Jean-Christian Rey, et la maire de Saint-Étienne-des-Sorts, Patricia Garnero font partie des signataires de (Photo : Objectif Gard)

Le Parrain. Nécessaire tamis visant à éviter des candidatures trop nombreuses à l'élection présidentielle et d’écarter les candidatures fantaisistes ou de témoignage, le dispositif de parrainage existe depuis l'élection du président de la République au suffrage universel direct prévue par la loi du 6 novembre 1962. Réformé en 1976, il a porté le nombre de signatures à 500 (contre 100 auparavant). La liste des élus habilités à présenter un candidat représentait quelque 42 000 élus en 2017.

En font partie les députés, les sénateurs - auxquels s'ajoutent quelques cas particuliers - mais surtout les quelque 35 000 maires de France qui forment le gros de la troupe des courtisés par les candidats et les partis. Le plus souvent sans étiquette et bien éloignés des joutes de la politique politicienne pratiquée dans les grandes agglomérations, le maires ruraux ne sont pas pour autant les moins sollicités. En 2017, ils représentaient même les trois quart des 36% des élus ayant réellement adoubé un candidat.

Mais depuis cette date, la publication des noms des parraineurs et des destinataires de leur parrainage est consultable en continu sur le site Internet du Conseil constitutionnel ce qui met parfois les maires en porte-à-faux vis-à-vis de leurs administrés qui ne partageraient pas forcément leur choix. Cette disposition fragilise clairement leur position. Témoin la levée de bouclier et les réactions parfois outragées poussés cette semaine à l'encontre de six des 351 maires gardois ayant paraphé une tribune dans le Journal du dimanche en faveur de la réélection du Président sortant auquel on imagine qu'ils réserveront leur ticket d'entrée.

Une réaction qui pourrait bien en échauder quelques-uns. Dans le même temps cette disposition électorale offre l'avantage de la clarté dans un monde où les échanges de bons procédés et les petits arrangements entre amis ne sont pas rares. Plus question d'avancer masqué. Là, c'est "Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis".

Olivier Sauzet, maire de Vers-Pont-du-Gard (Photo : Coralie Mollaret)

Impairs et maire. Le 23 octobre dernier, le maire de Vers-Pont-du-Gard, Olivier Sauzet, comparaissait devant la justice pour harcèlement moral à l’encontre de l’une de ses employées municipales. Après une première condamnation au tribunal administratif, le maire était poursuivi au pénal pour le même motif à l'encontre de l’une de ses employées administratives. Reconnu coupable et condamné ce jeudi à trois mois de prison avec sursis et 15 000€ d'amende pour ce que nous qualifierons pudiquement ces impairs, le maire reste maire. Avec les mêmes pouvoirs et prérogatives dont celle, de droit, d'officier de police judiciaire. Passer muscade ! et comprenne qui pourra...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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