Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 08.12.2021 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 2138 fois

EXPRESSO Nîmes-centre/Nîmes-Pont du Gard : la troisième voie sur de bons rails ?

Au total : 400 avis ont été recueillis sur le bien-fondé (ou non) de l’opération. (Photo d'illustration)

Selon nos informations, il reste 14,65 millions d’euros après la réalisation du contournement ferroviaire et de la gare Nîmes-Pont-du-Gard. Réunis en préfecture, l’Agglo, l’État, la SNCF et la Région ont avancé sur la création d’une navette entre la gare de Nîmes-centre à Nîmes-Pont du Gard. 

La troisième voie est-elle sur de bons rails ? Lundi après-midi, s’est tenu en préfecture un comité de pilotage pour dresser le bilan financier de la construction du contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier ainsi que la création de la gare LGV de Manduel, baptisée Nîmes-Pont-du-Gard. « Ça fait plus d’un an et demi qu’on l’attendait ! », lance le président de Nîmes métropole, Franck Proust, qui milite pour la création de cette navette : « Cela fait deux ans que la gare TGV a été créé et il n’y a pas un Gardois qui est satisfait. » C’est dit. 

Cette réunion organisée par l’État a donc permis de mettre autour de la table l’Agglo de Nîmes, la Ville par l’intermédiaire de son premier adjoint, Julien Plantier, mais aussi le vice-président chargé du transport ferroviaire à la Région, Jean-Luc Gibelin, le sénateur Laurent Burgoa ainsi que la SNCF qui a fait les comptes, indiquant qu’il restait un crédit de 14,65 M€ sur l’ensemble de ces projets ferroviaires. Ça tombe bien, Franck Proust sait comment les utiliser : « Ils doivent servir à financer cette navette sur la troisième voie. Sans ça, la gare et le projet de territoire sont condamnés. »

Aujourd'hui, le temps d'attente d'un passager à Manduel est de 30 à 40 minutes là où il devrait être entre 15 et 20 minutes. Actuellement, la Région verse près de 2 millions d'euros à la SNCF pour mettre 44 TER reliant Nîmes-centre à Nîmes-Pont du Gard. Problème,: les liaisons ferroviaires ne coïncident pas toujours avec les TGV actuel et pourraient aussi à des difficultés à correspondre avec les prochains.

L'Agglo veut un calendrier précis 

Alors, comment faire ? Pour commencer, la SNCF a chiffré à six millions d’euros la nouvelle signalétique à mettre en place pour recourir les temps d'attente mais aussi de mettre en relation cette troisième voie avec le reste du réseau. « C’est à la SNCF de payer, c’est de sa compétence », a averti Nîmes métropole. L'agglo milite pour qu'un « avenant à la convention initiale (du projet ferroviaire de contournement et de gare, ndlr) soit signé en janvier 2022 pour y inscrire les deux études de réalisation de la troisième voie ainsi qu’un calendrier pour sa construction. Je sais très bien que les promesses surtout orales n’engagent que ceux qui y croient ». 

Ces deux études serviront à préciser la nature de cette navette ferroviaire. « On peut faire un train passant qui s’arrête à chaque gare (type TER) ou alors créer une navette qui desservira uniquement Nîmes-centre/Nîmes-Pont du Gard. La navette permettait sans doute de faire des prix attractifs sur le modèle de ce qui se fait à Paris avec Orlyval. » C’est à l’issue du résultat des études sur le coût financier que des négociations débuteront avec la Région, détentrice de la compétence des transports ferroviaires. « Il y a 15 jours j’ai rencontré la présidente d’Occitanie, Carole Delga, qui m’a dit qu’elle était favorable au projet. Elle l’a répété au maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, lors de son tête-à-tête avec lui la semaine dernière », martèle Franck Proust.

Dès le départ opposé à la création de cette gare, le vice-président communiste Jean-Luc Gibelin abonde avec nuances : « Maintenant que la gare est là, il faut en sortir. On est d'accord. Mais attention à ne pas ajouter de mauvaises solutions ou des solutions faciles à une mauvaise décision de départ. » Enfin, l'Agglo aimerait qu'une décision politique soit prise au plus tard au cours du premier semestre 2023. Avec le concours du sénateur Les Républicains mais aussi celui de la députée nîmoise La République en marche Françoise Dumas, Franck Proust a sollicité un rendez-vous avec le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. En espérant que ce dossier soit mené, lui aussi, à grand vitesse.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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