Publié il y a 1 an - Mise à jour le 11.05.2022 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 867 fois

LÉGISLATIVES Le député Philippe Berta : « Je suis candidat à un deuxième mandat »

Le nouveau suppléant de Philippe Berta, Aurélien Colson et le député Berta (Photo : Coralie Mollaret)

Après avoir fait planer le doute sur sa candidature, l’enseignant-chercheur a décidé de briguer un nouveau mandat. Le député MoDem défendra les couleurs de la majorité présidentielle sur la 6e circonscription du Gard.  

Bilan de 90 pages sous le coude, le député Berta a officiellement annoncé sa candidature aux élections législatives, ce matin à Marguerittes. Une ville « sur laquelle je mène un combat depuis plus de deux ans pour expérimenter le dispositif zéro chômeur », indique le député, relevant au passage : « L’emploi est une priorité du Président Macron. Le taux de chômage est passé de 13 à 11 % à l’échelle nationale. Ce n'est pas rien ! ». Adepte des digressions, Philippe Berta est revenu au cœur du sujet : les motivations de sa candidature, lui qui avait dit il y a cinq ans ne briguer « qu’un seul mandat. » 

« Je me voyais mal rester au fond de mon lit… »

La première raison, expose-t-il, est politique : « Je me voyais mal laisser cette circonscription aux extrêmes et rester au fond de mon lit. J’aurai eu très mauvaise conscience. » Au second tour de la Présidentielle, la candidate Rassemblement national Marine Le Pen est arrivée en tête des suffrages avec 48 %. Hier, le candidat défendant les couleurs de l’Union populaire écologiste et sociale, portée par l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, a été désigné : il s’agit du Nîmois Nicolas Cadène. La seconde motivation de Philippe Berta est la poursuite de son action. À 62 ans, l’enseignant-chercheur a toutefois pris une décision : « Je vais arrêter d’enseigner à la fac, j’arrive à un âge où ça devient trop éprouvant de concilier les deux. »

Parmi ses sujets de prédilection : les maladies rares qui touchent en France trois millions de personnes : « On est dans des situations compliquées où les médicaments sont encore trop chers. Aujourd’hui, c’est devenu une priorité européenne. Il faut poursuivre le combat ». Sur le handicap, Philippe Berta s’enorgueillit d’avoir « mis fin à une injustice concernant les personnes de plus de 75 ans qui ne pouvaient plus prétendre à l’allocation PSH (personne en situation de handicap, NDLR). » Souvent jugé par ses concurrents comme étant éloigné du terrain, le Nîmois a rappelé sa vision du parlementaire : « Faire la loi qui est, soit proposée par le Gouvernement, soit par les députés ».

N'empêche que Philippe Berta refuse l’étiquette du député parisien : « J’ai contribué à sauver deux entreprises dans l’Uzège : la Barbaude et Moulin Paradis. Sauf que je ne fais pas de bruit… J’ai également pu obtenir pour l’hôpital de Nîmes et d’Uzès des subventions. Nous sommes en train de voir comment l’on peut faire de l’hôpital nîmois un lieu d’essai clinique en cancérologie. » S’il est réélu le 19 juin, Philippe Berta entend s'occuper de la problématique des friches agricoles : « Il y a en beaucoup dans le Gard. J’ai rencontré les propriétaires, les baux sont trop contraignants et ne les poussent pas à les louer à des agriculteurs... J'aimerais proposer une loi en ce sens. »

« Nicolas Cadène et François Courdil,

c’est la même chose ! »

Enfin, à l’endroit de ses concurrents, Philippe Berta n’a pas mâché ses mots : « Nicolas Cadène et François Courdil, c’est la même chose ! Pour avoir l’ambition de représenter les autres, encore faut-il avoir fait démonstration d’une vraie réussite professionnelle. François Courdil a commencé à l’UNEF, a voté Hamon avant de devenir fanatique d’En Marche et de finir chez Les Républicains… Jean-Luc Chapon, le maire d’Uzès, et Jean-Paul Fournier ne le connaissent pas vraiment ».

D’ailleurs, en parlant du maire d’Uzès - celui-ci s’était ému que Philippe Berta n’ait tenu aucune permanence dans sa commune - l'intéressé lui répond : « Les permanences, ça ne sert à rien… Les gens viennent vous parler de leurs problèmes de poubelle ou d’emploi. Je me suis toujours astreint à ne favoriser personne. » C’est dit. 

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

Un nouveau suppléant pour Philippe Berta. À 47 ans, Aurélien Colson, adjoint délégué à l'Urbanisme de la commune de Redessan, a endossé le rôle de suppléant du député MoDem. Il est également le correspondant Défense de la commune et est à l'origine du festival du cinéma argentique. Non-encarté politiquement, ce père de deux entants est professeur de science politique à l'ESSEC, où il dirige l'Institut de recherche et d'enseignement sur la négociation. Lors des dernières élections départementales, Aurélien Colson était le suppléant de Gérard Blanc, élu sur le canton de Redessan.

Coralie Mollaret

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