Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.06.2022 - thierry-allard - 2 min  - vu 542 fois

FAIT DU SOIR L’entreprise Arte Pierre labellisée Entreprise du patrimoine vivant

Thomas Blanc est à la tête d'Arte Pierre, entreprise du patrimoine vivant (Photo : Arte Pierre)

Thomas Blanc est à la tête d'Arte Pierre, entreprise du patrimoine vivant (Photo : Arte Pierre)

« C’est une reconnaissance. » Thomas Blanc, 36 ans, à la tête d’Arte Pierre à Tresques, ne cache pas sa satisfaction depuis la réception, début juin, d'une lettre du préfet de Région l’informant que son entreprise était désormais labellisée Entreprise du patrimoine vivant. 

Un label prestigieux, qui vient notamment reconnaître « un savoir-faire rare de maîtrise de techniques traditionnelles », dit le courrier officiel, qui attribue donc le tampon pour cinq ans à l’entreprise spécialisée dans la taille de pierre, la sculpture, la marbrerie d’art et la maçonnerie du patrimoine. Thomas Blanc en avait fait la demande, pour l’inscrire dans sa démarche « de recherche d’excellence, du respect des règles de l’art, de la transmission du geste comme patrimoine immatériel », énumère-t-il. Un mantra qu’il applique depuis qu’il s’est mis à son compte en auto-entreprise en 2011, puis à la création d’Arte Pierre en 2016. 

« On fait un maximum de choses à la main, je considère que ce savoir-faire immatériel qu’on détient, on se doit de le transmettre », renchérit le chef d’entreprise qui met un point d’honneur à former des apprentis. Le travail à la main, dans un métier où le numérique a fait, comme dans bien d’autres, irruption. « Mais le numérique dans nos métiers entraîne une perte de savoir-faire », souffle Thomas Blanc, qui « défend une idée de tradition. » Et ce malgré les vents contraires, et notamment une récente augmentation du prix de la matière première due à la hausse du coût de l’extraction et du transport.

Thomas Blanc est à la tête d'Arte Pierre, entreprise du patrimoine vivant (Photo : Arte Pierre)

De beaux contrats

Arte Pierre rejoint donc une cohorte longue de près de 1 400 entreprises et pourra le faire figurer sur tous ses documents. De quoi développer encore plus rapidement une entreprise qui se porte bien et qui recrute. Un poste de chef d’atelier est ainsi ouvert depuis un mois et demi. L’entreprise détient des contrats d’envergure, comme le chantier actuel de l’église Notre-Dame-la-Neuve de Laudun, qui a montré d’inquiétants signes de faiblesse structurelle. 

« Nous réalisons en collaboration avec l’entreprise Freyssinet un perçage de 25 mètres de long dans des murs de 55 mètres d’épaisseur, un carottage pour loger des ancrages de manière invisible », développe Thomas Blanc. Son oeuvre est loin d’être finie à l’église de Laudun, puisqu’il va bientôt être question de remplacer des pierres et une travée de ce « joyau architectural, une rare église gothique », ajoute ce passionné de patrimoine. « On est en relation avec l’histoire, l’art, la géologie, nous sommes dans le présent mais on voyage beaucoup dans le passé », reprend-t-il. 

Localement, Arte Pierre est aussi en train de rénover le clocher de l’église de Saint-André-de-Roquepertuis endommagé par la foudre, et oeuvre sur un chantier sur le château de Chapeau Cornu, un hôtel quatre étoiles en Isère. Le château de Vézénobres suivra. Auparavant, Arte Pierre avait déjà rénové et surtout déplacé - un tour de force - le Monument aux morts de Bagnols en 2018, et rénové la Vierge à l’enfant de Laudun-l’Ardoise la même année. L’entreprise travaille aussi pour des particuliers, et fabrique notamment des éviers, des tables, des cuisines ou encore des cheminées en pierre. Le label ne changera pas la façon de travaille pour l’entreprise tresquoise. « On ne va pas s’endormir sur nos lauriers », promet Thomas Blanc. On ne lui jetterait pas la pierre. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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