Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 10.01.2020 - elodie-boschet - 2 min  - vu 748 fois

ALÈS Le petit-déjeuner au goût amer des avocats

Le barreau d'Alès avait convié les élus à leur petit-déjeuner organisé devant le palais de justice. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Ce vendredi matin, les avocats du barreau d’Alès, en grève depuis lundi, ont organisé un petit-déjeuner sur les marches du palais de justice pour exprimer leur position sur le projet de réforme des retraites.

Une fois n’est pas coutume, les "robes noires" étaient déjà dans les rangs de la manifestation intersyndicale de ce jeudi 9 janvier, à Alès. Lundi, après une assemblée générale extraordinaire, Elles avaient décidé d’une grève générale et illimitée pour marquer leur opposition à la réforme des retraites. « Notre profession est directement touchée. En doublant les cotisations, ce projet menace l’équilibre financier des cabinets qui ne pourront pas continuer dans ces conditions », explique la bâtonnière, Claire Sadoul.

« Les gens pensent que les avocats touchent des cent et des mille. C’est faux !, poursuit-elle. Et avec cette réforme, on nous demande de payer le double pour une retraite réduite au tiers. Quand on a fait huit ans d’étude, qu’on part à 67 ans avec une retraite de mille euros par mois, c’est quand même pas si énorme ! » La bâtonnière rappelle également que le régime de retraite actuel des avocats est autonome, « qu’il fonctionne, qu’il est excédentaire et solidaire vis-à-vis des autres régimes existants déficitaires auxquels il contribue à hauteur de 100 millions d’euros par an. »

En organisant un petit-déjeuner devant le tribunal, le barreau d’Alès – qui compte 48 avocats – souhaitait exprimer cette situation aux élus qui étaient conviés. « On veut simplement pouvoir travailler en paix, défendre nos clients et vivre sereinement », lance Claire Sadoul. Plusieurs maires sont venus l’écouter : Sylvain André (Cendras), Jean-Michel Perret (Saint-Hilaire-de-Brethmas), Patrick Malavieille (La Grand’Combe), Yves Comte (Salindres), Serge Bord (Saint-Julien-les-Rosiers) ou encore Jean-Pierre De Faria (Saint-Ambroix).

Le ton est vite monté entre Annie Chapelier et les cheminots. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

La députée Annie Chapelier, également présente, a quant à elle très vite été apostrophée par des représentants de la Fédération des cheminots, qui n’ont pas digéré de ne pas avoir été reçus à sa permanence le 27 décembre dernier. Lundi 13 janvier, les avocats se réuniront à nouveau autour d’une assemblée générale pour décider de la suite à donner au mouvement.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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