Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 15.10.2021 - corentin-migoule - 4 min  - vu 594 fois

ALÈS Un conseil d'Agglo porteur de "bonnes nouvelles" pour le territoire

Christophe Rivenq et Max Roustan approuvent la validation du projet de territoire actualisé. (Photo Corentin Migoule)

Le consistant menu de ce premier conseil communautaire d'Alès Agglomération post-rentrée a occasionné un "coup de gueule" du président en début de séance, avant que ce dernier ne se mue en porteur de bonnes nouvelles pour la collectivité et ses habitants. 

Avec 32 délibérations au menu, le "repas" du jeudi soir s'annonçait gargantuesque dans la salle des assemblées du bâtiment Atome, à l'occasion du premier conseil communautaire d'Alès Agglomération post-rentrée. C'était sans compter sur un apéritif prolongé, amorcé par un coup de gueule du président de la collectivité, Christophe Rivenq : "Plus de dix jours après l'épisode cévenol du 3 octobre qui a particulièrement touché les communes de Génolhac et Chamborigaud, certains habitants n'ont aucune nouvelle de leur assureur. C'est purement scandaleux quand on sait que certains d'entre eux sont littéralement coupés du monde !" Un agacement partagé par Patrick Malavieille, inquiet d'une France "à deux vitesses", et qui suscitera chez le maire de La Grand'Combe cette interrogation : "Au-delà du pont de Ners, sommes-nous toujours dans le Gard ?"

Après quoi le président d'Alès Agglo a précisé à l'assistance qu'un fonds de solidarité à hauteur de 200 000 euros venait d'être voté par la collectivité afin de venir en aide aux communes sinistrées. Une enveloppe qui pourrait contribuer au rétablissement des accès par l'élaboration d'une piste permettant aux habitants concernés de relier le village de Chamborigaud, après que le bien nommé "pont noyé" ait cédé sous le poids des eaux.

Ce jeudi soir, six communes de l'Agglo ont reçu le label "Réserve internationale de ciel étoilé". (Photo Corentin Migoule)

Avant de s'attaquer - enfin - à l'ordre du jour, Christophe Rivenq est revenu sur son déplacement du 29 septembre dernier à Matignon où, reçu dans le cabinet de son "ami" Jean Castex, il a eu l'occasion de défendre les grands projets du territoire. De ce déplacement "capital", l'élu alésien est rentré avec un lot de "bonnes nouvelles" dans sa besace. "Le Premier ministre m'a assuré que le projet de contournement de Nîmes par l'ouest figure parmi les priorités autoroutières du gouvernement. Alléluia ! On va peut-être enfin avancer sur ce dossier", a-t-il embrayé.

Puisqu'une bonne nouvelle peut en cacher une autre, ce même Jean Castex, par un texto chaleureux envoyé ce jeudi soir, a confirmé au président de l'Agglo la participation de l'État à hauteur de 1,2 million d'euros dans le cadre du projet de la municipalité alésienne permettant la survie de son abattoir, qui prend ainsi de plus en plus de corps. Enfin, l'État, décidément généreux en sortie de crise sanitaire, se dit prêt à participer à hauteur de 30 millions d'euros pour combler le déficit du centre hospitalier Alès Cévennes (CHAC), inauguré en 2011, après que des surcoûts aient porté le montant total de sa construction à 130 millions d'euros. Ce rétablissement progressif des comptes du CHAC devrait générer "des améliorations" perceptibles par les usagers.

La commune de Saint-Christol-lez-Alès bientôt contournée ?

S'ils ne s'étaient pas réunis en séance plénière depuis le 1er juillet dernier, les conseillers communautaires avaient logiquement des choses à s'annoncer. Même le discret vice-président de l'Agglo délégué aux Mobilités, Jean-Charles Bénézet, y est allé de sa sortie, annonçant l'ouverture de l'enquête publique, le 8 novembre prochain, pour la déviation "tant attendue" de Saint-Christol-lez-Alès, dont la traversée n'est pas toujours aisée. Ce dossier, "vieux de 50 ans", reçoit enfin un coup d'accélérateur grâce à la signature des documents nécessaires à la déclaration de classement de la future déviation en voie départementale.

Ces points abordés, le menu du jour a défilé à toute allure, l'opposition s'abstenant sur plusieurs votes, et trouvant rarement l'occasion de s'opposer à des délibérations votées à la majorité. Quelques formalités, comme la création de deux postes dans le cadre du dispositif "Parcours emploi compétences", fruit d'une "volonté politique forte" en matière de prise en charge du handicap, ainsi que le vote du budget supplémentaire à hauteur de 50 millions d'euros (35 en investissement, 15 en fonctionnement).

Projet de territoire, l'affaire de tous

Et l'heure était alors venue d'engloutir "le gros morceau de la soirée". Bâti en 2017, le projet de territoire, initialement articulé autour de trois grands axes, a été agrémenté de deux nouveaux principes fondamentaux : la transition énergétique, qui intègre l'importantissime - car coûteux - dossier de la revalorisation des déchets, et la promotion du territoire et le développement des coopérations territoriales et institutionnelles.

Une réactualisation largement approuvée par l'assistance (à l'exception de trois abstentionnistes), et qui émane d'une phase de concertation de la population, intégrant également les exigences liées à la crise sanitaire. Ce projet de territoire, qui comprend notamment le fameux projet alimentaire territorial (PAT), est perçu comme l'impulseur d'une "vraie dynamique" par Sylvain André, maire de Cendras, tandis qu'Aurélie Genolher, maire de Massillargues-Attuech, apprécie son caractère "transversal".

L'unique bémol a été émis par le vice-président délégué à la culture, Patrick Malavieille, estimant que ce projet de territoire n'est "pas que l'affaire des conseillers communautaires", et doit donc être "partagé à toute la population". À ses yeux, le "meilleur moyen" d'y parvenir est de l'intégrer aux conseils municipaux des 72 communes de l'Agglo, ce qui toucherait près de 1 200 conseillers municipaux.

Corentin Migoule

Corentin Migoule

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