CA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Dernier appel pour le train pour Paris ! Tous les voyageurs doivent monter, attention à la fermeture des portes ! Cet appel quotidien à la gare de Nîmes, les parlementaires Gardois le connaissent bien. Eux qui généralement du mardi au jeudi montent à la capitale pour rejoindre l’Assemblée nationale ou le Sénat. Mais après la Présidentielle, certains plus que d’autres pourraient aussi franchir les portes dorées d’un ministère. Anthony Cellier, député de la 3e circonscription pourrait obtenir le ministère de l’Énergie, lui qui en connaît un rayon sur la dernière passion de Macron : le nucléaire alors que longtemps l’attention s’est portée aussi sur Françoise Dumas, la députée et présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées. Elle qui entretient d’excellentes relations avec la ministre des Armées, Florence Parly, et aurait pu - pourquoi pas ? - devenir secrétaire d’État à la Défense. Il est possible qu’il en soit autrement. D’abord parce qu’il paraît difficile d’envisager deux voire trois ministres gardois dans le prochain Gouvernement si Emmanuel Macron remporte la victoire. Ensuite, parce que les négociations sur les postes ministériels se jouent aussi dans le rapport de force entre les partis qui appartiennent à la Maison commune de la majorité. Et dans ce jeu, le parti Modem et François Bayrou en tête ont probablement une longueur d’avance, eux qui ont participé activement à la victoire en 2017. Ce n’est pas pour rien que le Président candidat-sortant était à Pau il y a deux jours pour rencontrer les habitants du territoire du président de la communauté d'agglomération de Pau Béarn Pyrénées… On le sait, ici dans le Gard, la tête de gondole du Modem s’appelle Philippe Berta. Ce dernier qui s’était engagé que sur un seul et unique mandat semble avoir pris goût à l’engagement pour le pays. Encore plus durant un mandat marqué par une pandémie mondiale. Mais ce dernier hésite encore à se lancer dans le combat de sa réélection. D’abord parce qu’il ne veut pas recommencer l’aventure si c’est pour faire la même chose. Pourtant Paris lui tend les bras. La Ville Lumière l’a parfaitement identifié, lui propose beaucoup plus que le rôle de parlementaire. À 62 ans dans quelques jours, le Nîmois se retrouve donc peut-être pour la première fois de sa vie face à un choix cornélien. Il va devoir mettre de côté ses activités à l’université de Nîmes et ses étudiants, placer entre parenthèse son "école de l’ADN" et toutes les interventions dans le monde de la médecine pour s’emparer d’un rôle national à responsabilité. Même s’il réfléchit encore, une chose est certaine : Philippe Berta ne laissera pas tout tomber pour un maroquin. Il veut, comme sur le mandat précédent, prendre à bout de bras des dossiers aussi compliqués que les maladies rares, les porteurs de handicap ou encore la souveraineté médicale. Vaste chantier. Vaste dilemme pour l’intéressé. Mais aussi pour l’Assemblée nationale qui ne compte pas que des lumières dans son hémicycle…
Et si Berta n'est pas candidat ? En juin prochain, Philippe Berta pourrait décider de raccrocher avec l'Assemblée nationale pour les raisons exposées plus haut. Qui pourrait alors prendre sa place ? Pour le co-référent La République en marche, Jérôme Talon, c'est déjà décidé : "C'est Valérie Rouverand. Elle est parfaitement légitime et pourrait créer la surprise." La Nîmoise a en effet de nombreux atouts. Elle a réussi à s'imposer en s'affranchissant depuis quelques années d'Yvan Lachaud, elle est appréciée à la Ville de Nîmes et à l'Agglo et tient parfaitement les troupes nîmoises. Et sur la 6e circonscription elle a une qualité exceptionnelle pour certains. "Elle pourrait battre François Courdil (Les Républicains) et écarter le danger de 2026." Ce n'est pas le premier adjoint nîmois Julien Plantier (Les Républicains) qui contredira cette source de la Ville, lui qui pourrait faire un ticket dans quatre ans avec la Nîmoise pour l'emporter...
Impérator - Ville de Nîmes, bagarre acte 2. Après les échanges d'amabilités il y a plusieurs mois entre Jean-Bernard Falco, patron des groupes hôteliers Paris Inn et Maison Albar (notamment l'Imperator à Nîmes) et la mairie de Nîmes au sujet des travaux devant le palace nîmois, et alors que nous avions cru à une normalisation des relations, il n'en est rien. Depuis quelques mois, la tension est à nouveau à son paroxysme. Tout simplement parce que légitimement, l'hôtel de luxe 5 étoiles réclame quelques places en "dépose minute" devant son établissement pour accueillir sa clientèle de prestige. Refus catégorique de la Ville. Sans donner de véritable explication. Ainsi, l'hôtelier est contraint d'utiliser les places de livraison pour faire descendre ses clients. Nîmes, ville magique !
Et Antoine Roger dans tout cela ? Et bien le directeur de cabinet du maire de Nîmes est au coeur des échanges houleux entre l'Impérator et la Ville. Dans un e-mail adressé au maire, Jean-Paul Fournier, auquel notre rédaction a eu accès, la direction de l'hôtel écrit : "Et le pire de tout c'est Monsieur Roger qui se gare sur nos emplacements de livraison à l'instant en jetant sa carte au voiturier lui disant faire ce qu'il veut. En plus de ne pas avoir de "dépose minute", ce Monsieur nous empêche d'accueillir nos clients de notre restaurant gastronomique." Antoine franchement ? Peut-être souhaitez-vous avoir une carte de Nîmes avec les parkings souterrains à proximité ?
Valoche faisait la gueule ? En déplacement à Nîmes en fin de semaine, Valérie Pécresse a tenu comme il se doit son meeting au Parnasse à Nîmes devant un millier de personnes. Après avoir répondu à quelques questions de la presse, la candidate Les Républicains, qui semblait ne pas être dans son assiette, a choisi, non pas comme c'est de coutume, de dîner avec les forces locales mais plutôt de rejoindre sa chambre d'hôtel pour s'isoler. Et se reposer. Julien Plantier, orateur régional de la campagne présidentielle s'est donc retrouvé bien embêté. Il a tout de même fini sa soirée au Wine Bar avec ses proches et deux conseillers de la présidente de la Région Ile de France.
Franck Proust sur tous les fronts. Depuis quelques heures, Franck Proust, le président de Nîmes métropole, a quitté Nîmes direction le Sénégal. Il participe en effet au 9ème Forum mondial de l'eau à Dakar dont le thème cette année est "la sécurité de l'eau pour la paix et le développement". Dans la semaine, il accueillera une délégation d'entreprises du territoire nîmois pour des échanges et des perspectives de coopération économique avec le Sénégal. Le tout agrémenté de rencontres, d'échanges diplomatiques, de négociations. Un peu comme un ministre des Affaires étrangères ou de l'Économie. Le tout avant de conclure son déplacement par la question des transports avec les autorités sénégalaises. Loin, très loin des "chicayas" politiques. Le concret et l'efficacité.
Loin des yeux, loin du coeur. Alexandre Pissas, président du conseil d'administration du SDIS Gard, a été nommé membre titulaire de la conférence nationale des services d'incendie et de secours. La CNIS est consultée notamment sur les projets de loi ou d'acte réglementaire relatifs aux missions, à l'organisation, au fonctionnement ou au financement des services d'incendie et de secours. Une qualité rare chez Alexandre Pissas ces dernières années... Ce qui fait dire à un politique qui l'a souvent côtoyé : "Il pourra apporter sa vision de gestionnaire. Y'a des dépenses. Pour y remédier, on augmente les recettes en allant taper les communes et le Département. Avec cela, c'est sûr, il est vachement légitime pour briguer des responsabilités nationales." Un brin de méchanceté là ?
Zekri contre Sarkozy. L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a été condamné à Nîmes par le tribunal correctionnel mercredi 16 mars. Il écope de 6 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende pour « violences suivi d’incapacité supérieure à jours ». Il était reproché à Abderrahamane Dahmane, 73 ans aujourd’hui, de nombreux mails menaçants et injurieux adressés au président de l’observatoire contre l’islamophobie, le Nîmois Abdellah Zekri. L’éphémère conseiller "diversité" de l’ancien président de la République, dont le mandat auprès de Nicolas Sarkozy n’a duré que deux mois, a harcelé régulièrement sur les réseaux sociaux monsieur Zekri qui obtient donc par ce jugement réparation et des dommages et intérêts. Un appel est possible pendant une semaine encore...
Ribot entre La République en marche et Horizons ? Alors qu'il appelait de ses vœux le 4 janvier dernier dans Objectif Gard à la victoire de Valérie Pécresse, candidate Les Républicains - "Elle peut créer la surprise. C’est quelqu’un de très structuré intellectuellement, qui a fait ses preuves au Gouvernement et à la tête de sa région" -, Philippe Ribot, le maire de Saint-Privat des Vieux, président des maires du Gard semble faire son coming out politique. Il est en passe de quitter sa famille du Centre, alliée depuis toujours avec la Droite, pour Emmanuel Macron. Remarqué cette semaine à Nîmes en discussion avec La République en marche, il a pris attache auprès de Philippe Pécout, l'ancien conseiller départemental désormais chez Horizons pour savoir si un comité local s'était formé du côté d'Alès. Peut-être que l'élu alésien nous donnera sa position définitive mardi prochain en direct sur le plateau de Bonsoir le Gard où il sera notre invité !
Prat chez LREM aussi ? Pierre Prat, conseiller municipal d'Aramon, président de la communauté de communes Pont du Gard semble avoir fait son choix pour les prochaines législatives. Il soutiendra Anthony Cellier, le député sortant de La République en marche. Est-ce la raison pour laquelle il ne répond pas à son homologue sur le territoire d'Uzès, Fabrice Verdier, proche de Carole Delga ? Une chose est certaine, dans le rapprochement de sa communauté de communes avec Pays d'Uzès, il va falloir que Pierre Prat prenne ses responsabilités. C'est pas grand chose, juste prendre son téléphone et organiser une réunion entre bureau communautaire. Tout cela pour l'intérêt général. Et pas l'intérêt personnel qui semble se confondre de plus en plus du côté de la CCPG...
Visites ministérielles à Nîmes pour chauffer la salle. Ce ne sont pas dans le cadre de leur fonction de ministre mais de soutien au Président sortant Emmanuel Macron que Clément Beaune, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes et Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, seront à Nîmes samedi prochain. Ils viendront partager une réunion publique au Grand Hôtel avec les militants et responsables locaux. Une déambulation dans l'après-midi du samedi est prévue pour aller à la rencontre des habitants. Ce n'est pas parce que l'on est à 30% dans les sondages que le match est plié. L'Élysée craint des surprises de dernière minute...
Le festival des visites ministérielles. Cette semaine, le Gard, et plus précisément Bagnols/Cèze, a accueilli non pas une, mais deux visites ministérielles. Agnès Pannier-Runacher (Industrie) lundi, puis Emmanuelle Wargon (Logement), mercredi. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a eu droit à un festival organisationnel. Ainsi, lundi la ministre de l’Industrie commençait sa visite par une signature de convention au lycée de Bagnols, avant de filer à Marcoule. Tout était bien huilé… depuis Paris : en effet, il était impossible pour les journalistes de suivre les deux parties, vu qu’il fallait être sur le site nucléaire avant ladite signature au lycée. La raison ? Orano a gentiment rappelé qu’on ne rentrait pas sur un site nucléaire comme dans un moulin, et a donc imposé la tenue des contrôles habituels, en tout cas pour tous ceux qui n’étaient pas ministre. Résultat : des rédactions qui ont fait l’impasse sur une séquence sur deux, ou d’autres qui ont dû se débrouiller pour envoyer un deuxième journaliste, dans la joie et la bonne humeur.
Le festival des visites ministérielles (suite). Mercredi cette fois, la ministre du Logement était à Bagnols pour signer la convention de renouvellement urbain du quartier des Escanaux. Mercredi après-midi, on précise, puisque cette visite a changé de date au moins trois fois : mercredi matin, puis jeudi matin, et enfin, mardi à 18 heures, la date est bloquée au mercredi 16h45. Résultat, une joyeuse pagaille à la préfecture où il a fallu chambouler les reconnaissances terrain, à la mairie, où on a fini par prendre un arrêté sur trois jours histoire d’être tranquille, et dans les rédactions, dont une bonne partie a fait l’impasse sur la visite. Bonne nouvelle : depuis la fin de la semaine, nous sommes officiellement rentrés en période de réserve : finies, pour quelques semaines du moins, les visites ministérielles !
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