Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 13.11.2022 - abdel-samari - 9 min  - vu 2720 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Épines hivernales... La famille socialiste du Gard est en passe de se déchirer dans les prochaines semaines. Alors que le 80e congrès du parti se tiendra à la fin mois de janvier 2023, les premiers coups de pelle ont été donnés cette semaine avec le dépôt de sept contributions générales. Viendra ensuite le 26 novembre, un conseil national de synthèse avec le vote sur les textes d’orientation mi-janvier. Mais déjà, les tensions naissent. Non pas sur les valeurs ou les différentes propositions formulées par les courants, mais sur la sempiternelle question depuis les législatives : le PS doit-il rester sous le giron des Insoumis ou pas ? Olivier Faure, contesté par une partie des grands élus, reste confiant. Pour lui, ce choix s'est imposé naturellement et a permis à plusieurs députés socialistes sortants de sauver leur tête. Sans cela, ils seraient déjà aux oubliettes. Mieux, ce rassemblement de la Gauche offre de réelles perspectives pour les prochaines échéances. Et la première avec les élections européennes de 2024 dont il considère que la Nupes doit maintenir le cap. Une position inconcevable pour les anciens leaders du mouvement et quelques grands élus, notamment le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui portera l'une des motions face à Olivier Faure au mois de janvier et espère ainsi reprendre le parti. En attendant, il a pris la tête d'une fronde matérialisée le 1er octobre dernier par une tribune chez nos confrères du Journal du dimanche. 150 élus socialistes appelaient aux « Refondations » de la Gauche. Parmi eux, des proches d'Anne Hidalgo, la maire de Paris qui a réalisé un score catastrophique à la présidentielle. Mais aussi quelques personnalités comme Patrick Kanner, sénateur du Nord et président du groupe socialiste du Sénat. L'Occitanie n'est pas en reste (à l'exception de la présidente, Carole Delga) : Muriel Abadie, vice-présidente de la région, Kamel Chibli, vice-président de la région, Christian Assaf, président du groupe socialiste à la région et vice-président de la métropole de Montpellier. Dans le Gard, on peut lister le sénateur Denis Bouad, Julie Delalonde, conseillère régionale, Katy Guyot, première adjointe à Vauvert, Fabrice Verdier, conseiller régional et président de la Communauté de commune du Pays d'Uzès ou encore Françoise Laurent Perrigot, la présidente du conseil départemental du Gard. Tous espèrent mettre dehors Olivier Faure et rompre l'alliance avec Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis. Ce ne sera pas si simple. Prenons l'exemple du Gard. Arnaud Bord, aujourd'hui premier fédéral, considère que cette rupture est un danger pour les socialistes et le répète à l'envi aux militants qu'il rencontre plusieurs fois par semaine. C'est peut-être ce que les grands élus n'ont pas compris depuis le début : pour l'emporter à l'intérieur du parti, il est indispensable de se reconnecter avec la base. Trop occupés dans leurs obligations d'élus, ils n'ont pas le temps d'imiter les tacticiens d'Olivier Faure. Et à la fin, il y a de grandes chances que les mêmes soient réélus. Il restera alors aux frondeurs que les yeux pour pleurer et peut-être se décider à appliquer la devise d'un ancien ministre de Gauche, Jean-Pierre Chevènement : fermer sa gueule ou démissionner !

Dumas de retour dans la capitale. Sans nouvelle depuis sa défaite en juin dernier lors des Législatives, l'ancienne députée Françoise Dumas avait décidé de s'imposer une cure médiatique et de prendre du recul, y compris avec le monde politique nîmois. Ce n'est pas près de changer. Depuis quelques semaines, l'ancienne députée a repris du service, mais loin du Gard. Elle a rejoint, selon nos informations, un cabinet ministériel dans la capitale. Difficile pour autant de garder le secret bien longtemps. D'autant qu'elle a été aperçue dans le TGV au départ d'Avignon, direction Paris, par celui qui l'a remplacée depuis l'été à l'Assemblée nationale : Yoann Gillet. Alors que la Nîmoise a tout fait pour l'esquiver dans la gare et sur le quai, le néo-député du Rassemblement national s'est fait un malin plaisir d'aller la saluer. Courtoisie oblige, la protégée d'Emmanuel Macron lui a rendu le bonjour. Sans plus. La pilule est probablement encore difficile à avaler...

Tout va bien. Selon le procès-verbal du Comité social et économique des CCI Occitanie en date du 22 septembre 2022 auquel Objectif Gard a eu accès, on apprend que le président de la CCI Occitanie a fait l'objet d'une saisine des représentants du personnel CFDT en juin 2022, l'alertant de la situation au sein de la CCI du Gard. Selon eux, elle serait génératrice de risques psychosociaux ! "Le secrétaire précise, qu'à l'époque, des collaborateurs de la CCI du Gard lui ont fait part des difficultés qu'ils rencontrent depuis le départ du directeur général. Il a mené une enquête auprès de ces collaborateurs grâce à des outils d'évaluation qui ont permis, selon lui, d'attester des risques psychosociaux existant au sein de la CCI." L'inspecteur national d'hygiène et sécurité a été sollicité et a proposé de constituer une commission d'analyse de la situation. On devrait rapidement en savoir plus. Même si la situation est certainement en passe de se régler avec l'arrivée d'une nouvelle direction générale en la personne de Valentine Wolberg...

Soit gentil Eddy ! Cette semaine, la décision rendue par la Cour de cassation sur le délai déraisonnable a refroidi les ardeurs des fans de Franck Proust. Dans l'affaire de la Senim, sa condamnation par la cour d'appel de Nîmes à cinq ans d'inéligibilité ouvre le spectre de sa succession à la tête de Nîmes métropole si la haute chambre confirme la sentence. L'état major de Jean-Paul Fournier se prépare donc à cette éventualité et tente d'anticiper. Qui pour le remplacer ? Un élu nîmois ? Plusieurs noms sont avancés. Forcément celui de Julien Plantier, le premier adjoint. Mais aussi Pascal Gourdel, adjoint aux Finances ou encore Richard Flandin, adjoint historique du maire de Nîmes. Tous seraient en plus compatibles avec le désir du directeur général des services, Christophe Madalle, de prendre la tête de la direction administrative de l'agglomération nîmoise. Mais un nom revient avec insistance, celui de Jean-Paul Fournier lui-même. Le maire de Nîmes, qui a déjà dirigé plusieurs années le paquebot de la métropole, pourrait assurer le coup pour les trois dernières années de mandat. Avec quelques conditions préalables : ne gérer que les affaires courantes et déléguer un maximum de dossiers. Mais est-ce que Nîmes Métropole peut se le permettre au regard des enjeux financiers et de la situation de crise économique qui connaitra certainement son apogée en 2023 ? Une des hypothèses de travail serait de confier le poste à Eddy Valadier le maire Les Républicains de Saint-Gilles. Si et seulement si ce dernier apporte des garanties sur le bon traitement de la ville de Nîmes en toutes circonstances. Pas sûr toutefois que Jean-Paul Fournier soit prêt à revivre les tumultes passés avec Yvan Lachaud...

Yvan Lachaud et Édouard Philippe en discussion mercredi dernier à Paris. Photo : Objectif Gard

Lachaud à l'horizon. Mercredi matin, Yvan Lachaud a pris le train direction Paris pour une réunion de travail avec Horizons, le parti politique d'Édouard Philippe. Comme régulièrement, l'ex-Premier ministre réunit un certain nombre de personnalités pour mettre en ordre de marche le mouvement dans les territoires. L'ancien président de Nîmes métropole a débattu toute la matinée sur l'organisation et les idées maîtresses développées dans la perspective de 2027. La première thématique mise sur la table : l'écologie. Un sujet ô combien d'actualité. Comme ses nouveaux collègues, Yvan Lachaud devra décentraliser les enjeux dans le Gard ces prochaines semaines en réunissant les sympathisants et militants locaux. Ce sera le moment de se comparer à Renaissance, le parti présidentiel qui a toujours beaucoup du mal à s'implanter dans le Gard...

Denis Bouad se rapproche de Bernard Cazeneuve. L'ancien président du département du Gard, désormais sénateur, ne perd pas son temps quand il monte à la capitale. Il y a quelques jours, c'est avec Bernard Cazeneuve qu'il a déjeuné pour une réunion de travail. Ce dernier a proposé à Denis Bouad de devenir son référent gardois dans la perspective du prochain congrès du Parti socialiste et plus si affinités. L'élu socialiste gardois aurait tout de suite accepté. L'influence dans le département de l'ancien Premier ministre de François Hollande ne s'arrête pas là. Les élections internes du PS dans les prochaines semaines verront s'affronter une nouvelle fois Pierre Jaumain et Arnaud Bord. Le premier cité opposé à la ligne Faure est en train de s’organiser avec les grands élus, notamment la présidente du Conseil départemental du Gard, Denis Bouad, Fabrice Verdier ou encore Alexandre Pissas, ainsi que l’ensemble des conseillers régionaux. Objectif ? Reprendre le pouvoir localement. Une réunion avec tout ce beau monde est prévue dans le courant de la semaine prochaine.

Valse républicaine à la fin du mois. Alors que la campagne pour élire le prochain président des Républicains bat son plein, deux candidats déclarés seront dans la capitale du Gard pour faire valoir leurs qualités. D'abord Aurélien Pradié, député du Lot, se déplacera le 19 novembre. Il viendra notamment défendre sa dernière proposition pour le retour de l'uniforme à l'école et la fin du port du voile dans l'espace public. Une proposition de plus en plus extrémiste qui rapprocherait encore un peu plus son parti vers une union des Droites avec Zemmour et Le Pen. Pas sûr que les 90 000 adhérents à jour de cotisation - qui procéderont au scrutin interne électronique qui se tiendra du 3 au 11 décembre - voteront pour l'extinction de leur parti. Quelques jours plus tard, toujours à Nîmes, c'est le favori Éric Ciotti qui viendra à Pablo Neruda pour un meeting à 18 heures. Lui aussi avait fait le choix d'Éric Zemmour plutôt que d'Emmanuel Macron lors de la Présidentielle. Reste Bruno Retailleau, le sénateur de Vendée, aux propos plus modérés et qui bénéficie d'un soutien de plusieurs ténors de la Droite dans le Gard. Mais la mode est-elle vraiment à la modération ?

C'était vraiment l'Armistice ? Le 11-Novembre, c’est avant tout la commémoration de la fin d’une guerre, en l’occurence la Première guerre mondiale. Pour le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet, ça a aussi été une belle opportunité d'envoyer un "scud" au Rassemblement national, et ce devant la députée de la circonscription, la RN Pascale Bordes. Entre autres, le maire a lancé un sonore : « À eux, leur auriez-vous dit de retourner en Afrique ? », évoquant les 500 000 soldats venus d'Afrique du Nord et d’Asie combattre pour la France lors de la Grande guerre et les propos racistes du député RN Grégoire de Fournas. En jambes, Jean-Yves Chapelet a ensuite qualifié l’extrême-Droite de « fossoyeur de la paix » dont les idées « ont conduit à la déportation et à l’extermination de millions de personnes, jouant sur les peurs et la préférence nationale. » « Je ne savais pas que nous étions à un meeting », grincera à l'issue de la cérémonie Pascale Bordes, pas venue pour rien. « Ça lui donnera peut-être envie de revenir », a pour sa part glissé le maire, visiblement pas prêt pour l’armistice avec l’extrême-Droite. 

Tabarnak ! Franck Proust lancera à la rentrée de janvier une campagne de mobilisation autour des milliers d'emplois crées depuis son accession au perchoir de l'Agglo de Nîmes. Et il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Deux centres de formations vont prochainement s'installer sur l'aéroport de Nîmes d'ici la fin de l'année. Mais le Nîmois mise surtout sur une grande entreprise canadienne, toujours dans la formation, qui pourrait investir 25 millions d'euros dans le domaine de la sécurité civile en privilégiant des équipements haut de gamme pour les simulations et l'apprentissage des futurs pilotes. Plus d'infos cette semaine sur Objectif Gard !

Delord dehors. Après avoir déjà entamé partiellement le chemin de Compostelle il y a quelques années, le vice-président aux Routes du département du Gard a l'intention cette fois de le parcourir dans son intégralité. 1 600 kilomètres à pied sur minimum huit semaines en traversant la France et l'Espagne ! Reste à savoir si la collectivité pourra se passer de son élu historique pendant ce périple de deux mois. "Ils se débrouilleront", commente l'entourage de Martin Delord. Un peu de philosophie dans ce monde de brutes...

Gas ou Bourdin, Assaf hésite. Dans les colonnes d'Objectif Gard, Rani Assaf, le président du Nîmes Olympique, a glissé une information capitale : "D’ici un an, le temps que le stade des Antonins soit lancé, j’aimerais nommer un président pour prendre un petit peu de recul mais tout en restant directeur général du club." Depuis, les rumeurs vont bon train. Selon nos informations, deux personnalités tiennent la corde. D'abord, le chef d'entreprise et patron de l'agence MGT Quidam, Philippe Gas. Proche de Rani Assaf, son conseiller communication spécial, il a réussi le pari impossible de renouer le lien entre le président et les Nîmois. Autre alternative pour Rani Assaf, nommer Jean-Jacques Bourdin. Déjà à la tête de la nouvelle association Le Grinta Club, le journaliste radio est aussi président d'honneur du Nîmes Olympique. Employé jusqu'à la fin de l'année sur Sud Radio, le Gardois n'a pas encore décidé de la suite de sa carrière radiophonique. Réponse dans les prochains mois...

Pio exclu. Vous allez vous dire que l'on fait une fixette sur Christophe Pio. Un peu probablement, mais on l'aime bien en même temps. Alors que sa vidéo au Maroc dans la peau d’un GO du Club Med est encore dans toutes les mémoires, on apprend dans le week-end que le roi de Tik Tok vient de se faire flinguer son compte. Mais qu'a-t-il pu bien faire pour contrarier les équipes de modération du réseau social à la mode chez les jeunes ? Impossible de le savoir à ce stade, mais cela n'empêchera pas le conseiller municipal à Nîmes délégué aux Halles, aux foires et marchés de mettre un terme à ses activités virtuelles. Mieux, il a déjà relancé une nouvelle page Tik Tok ! L'addiction cela se soigne M. Pio.

Quelle est la personnalité préférée des Gardois ? Et la préférée dans le monde politique ? Dans le monde culturel, sportif ? Objectif Gard a commandé un sondage exclusif à Opinion Way à l'occasion du lancement de son nouveau site Internet et son magazine en hebdomadaire ce mardi 15 novembre. Les résultats dans le détail seront à découvrir dans votre émission TV, Le Club Objectif Gard, tout au long de la semaine en direct à 18 heures sur Objectif Gard et l'ensemble des réseaux sociaux du journal. De nombreuses personnalités seront là notamment les deux poids lourds politiques du Gard ensemble sur un même plateau : Max Roustan et Jean-Paul Fournier, maires respectifs d'Alès et de Nîmes. Rendez-vous demain à 18 heures !

La rédaction

Abdel Samari

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