Publié il y a 1 an - Mise à jour le 07.11.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 1526 fois

ÉDITORIAL Aymeric Caron : une proposition de loi contre la corrida qui pourrait faire pschitt ?

Aymeric Caron (Photo via MaxPPP) - MAXPPP

Depuis des mois maintenant le projet de loi d'Aymeric Caron, qui vise à interdire purement et simplement la corrida partout en France, a ravivé les consciences. D'un côté, les anti-corridas qui voient dans cette opportunité législative l'occasion de mettre un terme à plusieurs décennies de violence contre l'animal. Voire à de la torture proposée en spectacle. De l'autre, les aficionados et historiens passionnés redoutant la fin d'un art spécifique installé depuis des siècles. Protégée dans de nombreux pays du monde, en Colombie, au Pérou ou encore en Équateur, la corrida a toujours oscillé dans son interprétation en France. Elle est depuis 1951 légalement autorisée sur les parties du territoire où elle constitue une tradition ininterrompue, principalement le Midi de la France, donc chez nous. Mais interdite ailleurs. Le texte du député Insoumis est donc potentiellement l'occasion de clarifier pour un bon moment l'avenir de la corrida partout dans l'Hexagone. Les députés à l'Assemblée nationale seront en effet invités à examiner le 24 novembre prochain sa proposition. Faut-il encore qu'elle soit réellement débattue... Pour l’instant, il est prévu que le texte figure en quatrième place dans l’ordre des propositions de loi présentées par LFI dans la niche parlementaire qui lui est réservée. Et notre petit doigt nous dit que la discussion sur les trois premières pourraient s'éterniser à coup d'amendements... In fine, il est donc fort possible qu'elle soit repoussée aux calendes grecques. Dans le cas contraire, si Aymeric Caron gagne la première bataille, il n'est pas sûr de remporter la guerre. Pour le groupe des Insoumis, il y a fort à parier que tous voteront favorablement à la proposition de loi à l’exception peut-être des députés de territoires de tradition taurine. Du côté de la majorité présidentielle relative, une liberté de vote au sein du groupe sera proposée. Au Rassemblement national de nombreux députés devraient voter pour son interdiction. Et d'autres s’abstiendront. Comment voteront les Gardois Yoann Gillet et Nicolas Meizonnet ? Reste une incertitude de taille : en cas d’adoption par l’Assemblée nationale, la proposition de loi devrait ensuite passer sous les fourches Caudines du Sénat. Les Républicains étant majoritaires, la future loi pourrait être largement vidée de sa substance... et repartir pour un nouveau tour !

Abdel Samari

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