Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 09.10.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 392 fois

FAIT DU JOUR À Bagnols, le cœur de ville au centre de toutes les attentions

Bagnols fait partie des 222 villes retenues par l’État au niveau national, et des deux retenues au niveau départemental, dans le cadre de son programme Action coeur de villes.
Le député Anthony Cellier, le préfet Didier Lauga, le maire de Bagnols, Jean-Yves Chapelet, et le président de l'Agglo du Gard rhodanien, Jean-Christian Rey, hier matin lors de la signature de la convention du programme Action coeur de ville (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Un programme ambitieux, dont la convention liant la Ville et les nombreux partenaires du dispositif a été signée lundi en grande pompe en mairie.

Un dispositif, pour quoi faire ? Le but est de redynamiser les centres-villes des communes moyennes : « c’est le pendant de l’action en faveur des métropoles, explique le préfet, Didier Lauga. Le souci de l’État est d’apporter un soutien à toutes ces petites capitales qui ont un rôle essentiel : conforter leur commerce de coeur de ville pour qu’elles puissent jouer leur rôle de petite capitale. » Concrètement, le dispositif va encadrer des actions dans quatre domaines : le logement, le commerce, le numérique et la culture. « Le logement en centre-ville, avec une partie de rénovation urbaine, la culture, avec le projet de nouveau musée et de rénovation de la tour de l’Horloge, le commerce de centre-ville que nous devons doper et le numérique avec le déploiement de la fibre sur Bagnols », développe le maire, Jean-Yves Chapelet. Un édile qui promet qu’il n’y aura « pas un axe plus important que l’autre. Il est important de mener ces quatre sujets de front. » Pour commencer le boulot, la commune a déjà recruté une personne et en recrutera une deuxième prochainement.

« À terme, le visage de Bagnols sera transformé »

Et ce dispositif s’inscrit dans ce qui commence à ressembler à une habitude bagnolaise de sauter sur chaque nouveau dispositif étatique : hier la politique de la ville ou la rénovation urbaine et aujourd’hui le Contrat de transition écologique. Certes porté par l’Agglo du Gard rhodanien et la Communauté de communes du Pont du Gard, mais qui concerne aussi Bagnols et donc Action coeur de ville. De quoi faire dire au préfet qu’il y avait « quand même du bon travail fait ici. » « On chasse en meute », explique le maire, qui compte dans son conseil municipal une « dream team » avec le député Anthony Cellier, le président de l’Agglo, Jean-Christian Rey et la conseillère régionale Catherine Eysseric. Au-delà de cette image d’une meute d’élus à l’affût des dispositifs de l’État, « le programme Action coeur de villes va venir compléter ces dispositifs et, à terme, le visage de Bagnols sera transformé », avance Jean-Yves Chapelet.

Et par ricochet celui de l’Agglo aussi, estime Jean-Christian Rey : « Il y a ceux qui aiment opposer les différences entre la ruralité et les villes, mais en réalité on est tous dans le même bateau. On a besoin d’une ville centre la plus efficace possible. » Pour avancer, le président de l’Agglo utilise le mot « synergie ». Un terme revenu souvent lors de ce moment protocolaire. Car le programme Action coeur de ville ne se conçoit pas tout seul. « Il entre en résonance avec d’autres actions du gouvernement comme le Contrat de transition écologique ou la police de sécurité du quotidien. Tout cela fait sens », affirme le député Anthony Cellier.

« On a tout à faire, mais les bases sont bonnes »

D’autant plus sur un territoire qui a pu longtemps se sentir délaissé. « Le Gard rhodanien est insuffisamment pris en compte administrativement et politiquement car il est au croisement de quatre départements et trois régions », reconnaît le préfet, avant d’affirmer qu’aujourd’hui « on se mobilise autour du secteur de Bagnols. » Un "on" très large car le dispositif est initié par l’État mais compte une kyrielle de partenaires : Département, Région, Agence nationale de l’habitat, Action logement, Établissement public foncier, Chambre de commerce et d'industrie, Chambre de métiers et de l’artisanat ou encore la Banque des territoires y participent.

Photo de famille des partenaires du programme Action coeur de ville (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Tout ce beau monde va « d’abord faire un diagnostic, et ensuite mener des actions avec des fonds mis par les différents partenaires (cinq milliards d’euros sur cinq ans au niveau national, ndlr) », explique le préfet, qui voit dans le lancement de ce dispositif « un début. On a tout à faire, mais les bases sont bonnes. » Le député Anthony Cellier s’avance un peu plus en affirmant que « ici, maintenant on accélère. On n’est plus en retard d’un pion sur la Drôme ou le Vaucluse. Le Gard et plus particulièrement le Gard rhodanien sont sur une dynamique. » Reste à espérer qu’elle portera ses fruits : avec tous les dispositifs gouvernementaux qui viennent soutenir leur action, les politiques locaux ont moins que jamais le droit à l’échec.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et aussi : 25 villes de la région Occitanie et seulement deux villes gardoises ont été retenues dans le cadre de l’Action coeur de ville, il s’agit de Bagnols et d’Alès, où la convention sera signée demain après-midi par le préfet, la Ville et les partenaires. Le dispositif fait l’objet d’une gouvernance partenariale, le programme étant mis en oeuvre avec les collectivités territoriales. La réalisation des actions est pilotée par le maire, qui préside le comité de projet, et le président de l’Agglo.

Thierry Allard

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