Publié il y a 1 an - Mise à jour le 06.10.2022 - sacha-virga - 3 min  - vu 1482 fois

FAIT DU SOIR Nouvelles lignes de bus et trambus : qu'en pensent les Nîmois ?

Deux nouvelles lignes de Tram'bus voient le jour (Photo Norman Jardin)

Les nouvelles lignes de bus et trambus ont été inaugurées le 29 août, quelques jours seulement avant la rentrée des classes. Trottinettes électriques, vélos et bus se développent au sein du centre-ville pour limiter l'usage de la voiture. Pour autant, qu'en pensent les habitants ? Nous sommes allés en interroger quelques-uns pour recueillir leurs témoignages.

Qui dit rentrée scolaire, dit changement. Pour celle de 2022, Nîmes métropole et le délégataire Transdev misent sur les transports en commun en proposant deux nouvelles lignes de trambus, portant son nombre à quatre, ainsi que plusieurs autres trajets de bus classiques. Une volonté de limiter le nombre de voitures en centre-ville, en plus de développer en parallèle, l'usage du vélo et de la trottinette électrique. Alès a d'ailleurs emboîté le pas avec ses navettes Ales'Y, également pour faciliter le désengorgement. Du côté du Gard Rhodanien, la ligne TER de la Rive Droite du Rhône accueille aussi de nouveaux usagers, preuve une nouvelle fois que le Gard veut se démarquer dans les mobilités plus respectueuses de l'environnement.

Le président de Nîmes métropole Franck Proust et le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (Photo : Coralie Mollaret)

Le pari est lancé à Nîmes, mais les utilisateurs vont-ils jouer le jeu ? Pour certains la question ne se pose même pas. À un arrêt de l'avenue Feuchères, Valérie, 55 ans, n'a pas le choix. Son invalidité ne lui permet pas de prendre la voiture, donc le bus est essentiel. Une nouvelle qu'elle a apprise grâce à son fils, travaillant pour la société Tango. Cependant, elle craint d'être un peu perturbée par les changements de desserte de certaines lignes en plus de l'ajout de plusieurs d'entre elles, n'ayant pas Internet. Pour Manel, 18 ans, l'arrivée des nouveaux trambus est un grand bol d'air frais : "C’est mieux pour moi le T3, le tram est plus pratique, les voies sont uniques et permettent de ne pas avoir de bouchons et de ne pas être en retard. Je prends le trambus pour aller à la faculté. La carte d’abonnement me permet de faire des économies”, développe-t-elle.

Même son de cloche pour Elouane, 16 ans, ces nouvelles lignes de trambus lui permettront de se déplacer plus facilement à travers la ville et son pourtour : "C’est super, on a plus de choix, on a plus d’endroits où aller”, affirme-t-elle. D'ailleurs pour les jeunes étudiants, lycéens ou collégiens, une grande majorité possède une carte d'abonnement ou compte la renouveler, en raison du prix du ticket. Ce sont d'ailleurs particulièrement eux qui ont été au courant des nouveautés apportées par le délégataire, principalement grâce à Internet.

Ces trois jeunes nîmois dont Elouane (à droite) seront amenés à prendre les nouveaux transports en commun (photo : Sacha Virga)

Les limites des lignes Tango

Même si ces nouvelles lignes permettent de couvrir une plus large partie de la ville romaine et ses environs, d'autres zones restent moins bien desservies. Pour les usagers qui résident dans ces endroits en question, le quotidien ne changera pas beaucoup, comme Samantha, jeune habitante de Sommières interrogée à la gare Feuchères, pour qui les bus sont bien moins fréquents : "Cela pourrait être bien d'avoir plus de bus pour rejoindre Nîmes plus facilement", explique-t-elle.

Dans d'autres cas plus rares encore, pour se rendre à Nîmes, Manon, 19 ans, fait appel à des taxis proposés gratuitement par Tango : “Les horaires de bus ne sont pas évidents, je suis obligée de passer la journée sur Nîmes. J’appelle la compagnie Tango la veille pour avoir un taxi gratuit qui m’amène à mon bus. Mon village n’est pas desservi par les bus Tango”, explique la jeune femme qui vit aux alentours de Blauzac. Plus surprenant encore, Mathieu, 19 ans et étudiant nîmois, se retrouve plus embêté pour se rendre à son école : "Avant je n'avais que deux bus à prendre, maintenant j'en ai trois ! J'ai donc deux heures de trajet par jour au lieu d'une, je dois me lever une heure avant le matin", déplore-t-il.

D'autres personnes comme René ont d'autres préoccupations vis-à-vis du nouveau tracé des lignes : Mon père habite au Chemin-Bas d’Avignon et se déplace en bus. Les arrêts ont changé et cela pose des difficultés pour aller au marché le jeudi matin. Aussi, j’ai 64 ans, et je n’ai pas le droit à une carte de réduction, je suis obligé de prendre douze tickets pour les voyages. Je dois attendre mes 65 ans, le mois prochain, pour l'avoir”, confie René, retraité au bord de la rue Jean-Jaurès.

Pour faire un petit bilan, les deux nouvelles lignes de trambus et les autres lignes de bus classiques ont été plutôt bien accueillies par les Nîmois interrogés, permettant de mieux se déplacer. Hormis quelques exceptions, cela facilite leur vie quotidienne. Toutefois, il y a encore quelques limites pour ceux qui habitent en zone éloignée de Nîmes, pour qui les transports en commun ne sont pas si évidents à utiliser. Il faudra voir quelles seront les améliorations apportées au fil du temps pour y remédier.

Sacha Virga et Charlotte Sauvignac

Sacha Virga

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