Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 25.07.2022 - anthony-maurin - 4 min  - vu 1376 fois

GARD La réserve opérationnelle, un engagement citoyen

La Police Nationale appelle la population à rejoindre sa réserve (Photo d'illustration : Norman Jardin)

La police nationale a aussi une Réserve (Photo Archives Anthony Maurin).

La réserve opérationnelle de la police nationale rencontre un vif succès auprès de la population française. Le début des formations a commencé le 18 juillet dernier, mais des sessions sont régulièrement organisées.

Pour ce qui concerne le Gard, on parle de la zone sud qui s'étire de Toulouse à Nice en passant par Marseille. La réserve opérationnelle est un dispositif qui permet aux citoyens, aux retraités de la police nationale et aux anciens policiers-adjoints d’intégrer un service de police et d’apporter un renfort temporaire opérationnel aux services actifs de police en effectuant des missions identiques à celles du policier. Le réserviste devra donc participer à un périmètre de sécurité lors d’accidents, à l’opération tranquillité vacances, à la verbalisation sous l’autorité d’un officier de police judiciaire à l’exception du maintien et du rétablissement de l’ordre.

La réserve plaît aux Français

Le réserviste citoyen pourra effectuer 90 vacations par année de contrat et 150 pour l’ancien policier ou policier-adjoint. Pour précision, une vacation équivaut à sept heures. Dispositif créé par la loi du 24 janvier dernier, on comptabilise déjà plus de 7 000 candidatures entre mars et juin. À court terme, la formation représente 700 réservistes qui viennent d'entrer en formation le 18 juillet. Deux promotions en 2022 (en juillet et à la Toussaint) soit 1 400 réservistes formés en 2022. Et les chiffres montent crescendo avec trois promotions programmées en 2023 (printemps, été, Toussaint) pour plus de 2 200 réservistes formés en 2023. L'objectif est clair : une montée en puissance pour viser, à terme, une réserve opérationnelle de 30 000 personnes.

Photo d'illustration (Photo Archives Anthony Maurin).

La formation se déroule ainsi : durant deux semaines, le futur réserviste est au en centre d'instruction. Deux semaines complétées, un peu plus tard, à nouveau par deux semaines en formation dans les services d'affectation. Les exigences en matière de formation au tir sont élevées car elles devront être similaires à celles des policiers adjoints.

Pour s'engager, de nombreux points sont requis. Être de nationalité française, âgé de 18 à 67 ans, en règle au regard des obligations du service national (JDC ex-JAPD pour ceux nés après le 31 décembre 1979). Vous ne devez pas être condamné soit à la perte des droits civiques, soit à l'interdiction d'exercer un emploi public, soit à une peine criminelle ou correctionnelle inscrite au casier judiciaire. Vous devrez être médicalement apte, vous vous engagerez à respecter le code de déontologie, mais vous n'avez pas besoin d'avoir un diplôme particulier et le permis B n'est pas exigé. Concernant la chevelure et les tatouages, les conditions sont les mêmes que celles que doivent suivre les policiers adjoints.

L'École Nationale de Police de Nîmes. (Photo d'archives : Anthony Maurin/ObjectifGard).

Les candidats ayant de hautes compétences peuvent être recrutés sur titre et dispensés de formation. Leur dossier fera l'objet d'un examen particulier et ils peuvent prétendre à un grade d'officier, voire de commissaire. La procédure de candidature est dématérialisée. Le candidat doit se connecter sur la plateforme "Démarches simplifiées" (cliquer sur "s’inscrire en ligne" en bas de page), puis il choisira le dossier de candidature correspondant à sa situation, et complétera le formulaire en ligne.

Si le candidat est admis il décrochera un entretien. L'épreuve permet d'évaluer l'aptitude et la motivation du candidat à occuper les fonctions de policier réserviste, d'apprécier sa personnalité, ses qualités de réflexion ainsi que ses connaissances. La présentation dure cinq minutes et l'épreuve est notée sur 20. C'est à partir de là que le candidat sera avisé par courrier de la décision prise à son égard car il recevra une convocation (ou non) pour signer le contrat d’engagement.

Internet et affectation pour formation

La formation initiale concerne exclusivement les candidats civils ainsi que les anciens policiers-adjoints ayant quitté la police nationale depuis moins de trois ans. Elle se déroule en deux périodes. Dès son entrée en formation, le réserviste sera doté d’un uniforme identique à celui des policiers adjoints non réservistes.

Elle est précédée d’une autoformation obligatoire de 20 heures sur l’e-Campus de la police nationale. La première période de formation est d’une durée de 10 jours, sous le régime de l’internat et s’effectue au plus proche du domicile du candidat dans une structure de police. Cette période de formation n'est pas rémunérée.

Service c'est aussi être fier de servir (Photo Archives Anthony Maurin).

À l’issue de cette première période de la formation, le candidat sera convoqué pour signer son contrat d’engagement s’il satisfait aux critères de sélection. Il recevra une carte professionnelle de policier réserviste. Le contrat d’engagement précise le grade de policier-adjoint réserviste, la durée de 1 à 5 ans, avec un maximum de 90 jours par an, la direction ou le service d'affectation ainsi que le niveau de fonctions exercées, la rémunération et l'organisation du temps de travail sans oublier les conditions d'interruption dudit contrat.

La seconde partie est précédée d’une autoformation obligatoire de 30 heures sur l’e-Campus de la police nationale. Elle dure deux fois cinq jours et se passe dans le centre de formation du service d’affectation. Cette période de formation est rémunérée. Un policier adjoint réserviste touchera 85 euros, un gardien de la paix réserviste 100 euros et un brigadier chef réserviste 111 euros.

Anthony Maurin

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