Publié il y a 1 an - Mise à jour le 27.04.2022 - boris-de-la-cruz - 3 min  - vu 11786 fois

GARD Le docteur Benslima en route vers les élections législatives

le Docteur Mounir Benslima, médecin légiste, chef de service au CHU de Nîmes et candidat aux élections législatives - Anthony MAURIN

On le connaît avec sa blouse de médecin, d’expert auprès des tribunaux, ou de chef de l’unité médico-légale du CHU de Nîmes. Mais ces habits-là sont-ils trop étroits pour le docteur Benslima ? Oui, si l’on en croit la rumeur qui circule depuis quelques jours dans la capitale gardoise où Mounir Benslima serait en route vers les prochaines élections législatives.

Alors info ou intox ? Le plus simple était de lui poser la question. L’homme, d’habitude disert, est plutôt gêné. Il répond après quelques secondes de silence. « Oui, j’y pense de plus en plus c’est vrai et j’y pense encore plus depuis dimanche dernier car on se retrouve aujourd’hui dans une véritable impasse politique, sociale, économique. Nous sommes au bord d’une rupture qui va nous emmener vers le précipice avec des extrêmes aux marches du pouvoir », analyse ce mercredi le médecin entre deux rendez-vous à l’hôpital.

« Il y a un vrai problème en France. Les gens ne croient plus en rien. Je rencontre tous les jours des patients qui se confient facilement dans une relation d’homme à médecin, complète le praticien. Entre ceux qui ne votent plus, ceux qui votent pour des extrêmes et ceux qui sont dans une haine systématique du politique il n’y a plus beaucoup d’espace. Les patients que je reçois, mais aussi des amis, des connaissances, me disent depuis des années qu’il faudrait que je me lance. Les gens de la société civile souhaitent voir d’autres têtes en politique. » À ce jour Mounir Benslima n'a fait qu'une campagne, celle de la dernière élection municipale à Nîmes où il figurait sur la liste d'Yvan Lachaud, il n'a jamais été élu.

En faveur d'un impôt sur les grandes fortunes

« Pour moi, c’est peut-être le moment. Je suis prêt à l’approche la retraite. C’est vrai j’ai envie de me lancer. À 65 ans la France m’a beaucoup donné, ce pays m’a beaucoup apporté. C’est le moment pour moi de le lui rendre. Je n’ai pas besoin de la politique pour vivre, j’ai une vie professionnelle riche », enchaîne le médecin de la police qui donne l’impression d’être déjà en mode campagne électorale.

« La santé c’est mon domaine et l’éducation est pour moi la pierre angulaire d’une société », poursuit-il. Un médecin qui a été au chevet des familles pendant 30 ans dans un cabinet du centre-ville de Nîmes et qui est prêt s’il est député à reverser à des associations une grande partie de ses indemnités. « Je n’en ai pas besoin pour vivre », poursuit-il.

Le praticien affiche d’ores et déjà certaines de ses idées. Il est pour l’impôt sur les grandes fortunes, « et je veux être plus taxé et imposé à titre personnel. On doit plus prendre à ceux qui gagne de l’argent et plus reverser à ceux qui travaillent pour le SMIC. Il faut absolument redistribuer les richesses pour d’avantage d’égalité », complète le docteur Benslima. Cette démarche ira-t-elle au bout ? « En tout cas j’ai vraiment cette envie de me lancer », affirme-t-il même s’il est sans étiquette politique.

Preuve que cette nouvelle aventure est déjà bien avancée, le médecin aurait déjà choisi sa suppléante. Reste à savoir sur quelle circonscription il a jeté son dévolu ? Sur la première circonscription ou la sixième , des secteurs qui englobent la ville de Nîmes. Si c'est le cas, il devra affronter Françoise Dumas ou Philippe Berta, les députés de la majorité présidentielle. À moins qu’il ne choisisse la seconde circonscription tenu actuellement par le Rassemblement national, une circonscription qui passe par la Camargue où il dispose de nombreuses attaches et relais. Une chose est sûre, la campagne des Législatives a déjà débuté dans le Gard.

Boris De la Cruz

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