Tous les samedis à 19h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Et un, et deux, et trois... Zemmour ! Courage , fuyons ! En ce moment, au Rassemblement national cher à Marine Le Pen, on déroule - avec beaucoup moins de classe cependant - un vague remake de la fuite du roi Louis XVI à Varenne. À la différence notable toutefois que ce n'est pas la reine Marine qui choisit l'exil mais l'entourage de ses fidèles qui... ne le sont plus. Autrefois empressés à lui faire une cour assidue, ceux qui il y a peu chantaient encore à tue-tête "C'est nous les gars de la Marine !" et lui jurait une allégeance sans faille succombent tour à tour aux sirènes d'Éric Zemmour. Et le Gard n'échappe pas à cette vague de défections. En début de semaine c'est l'ancien candidat RN à la mairie de Saint-Gilles, Christophe Lefèvre, qui annonçait son ralliement au panache brun du mouvement Reconquête ! du nationaliste prophète de l'Apocalypse, arguant que "Marine Le Pen n'est plus à la mode". Plus à la mode mais désormais rhabillée pour l'hiver ! L'Histoire semble bégayer à l'extrême-Droite où, lors d'une campagne "jeuniste" et réformiste, on n'avait pas hésité à déboulonner la statue du commandeur Jean-Marie Le Pen avec pertes et fracas. Désireuse de lisser l'image très abrupte et pour le moins radicale du Front National, la fille de son papa avait coupé le cordon ombilical et changé de conjoint et de nom du parti. Résultat, dans cette manœuvre d'élargissement de son électorat vers une Droite plus modérée Marine Le Pen s'est coupée de sa base et des tenants d'une extrême-Droite pure et dure - surtout - qui ne se reconnaissent plus en elle. Volant au secours d'une victoire qu'elle appelle de ses vœux, la responsable Rassemblement National du canton 1 du Gard, la Graulenne Yvette Flaugère, a elle aussi annoncé son ralliement au candidat Éric Zemmour, suivie ce matin par le député européen Gilbert Collard. Si la défection de la précitée est parfaitement anecdotique et ne cassera pas trois pattes à un canard, il n'en va pas de même pour l'ancien député du Gard. Celle de l'avocat Collard est en effet autrement symbolique même si lui la justifie en évoquant qu'il "mise sur un autre jockey mais c'est le même cheval". Au-delà de ce qui apparaîtra à d'aucuns comme l'ultime ruade d'un vieux cheval de retour blanchi sous le harnais, il n'en reste pas moins vrai que chez les fashion victim de l'extrême-Droite, il est désormais de bon ton de porter du brun plutôt que du bleu marine. Question de mode, on vous dit.

De l'air ! Ce jeudi le Premier ministre, Jean Castex, a tardivement endossé les oripeaux de Père Noël pour distribuer les cadeaux à ses concitoyens. Alors que la veille plus de 400 000 personnes s'étaient encore déclarées positives au covid, le chef du Gouvernement a annoncé toute une batterie de mesures destinées à desserrer l'étreinte de plus en plus étouffante des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid. Exeunt le port du masque à l'extérieur et l'interdiction de boire debout dans les bars, fini les jauges dans les équipements sportifs et culturels, obsolète le télétravail et vive le retour de l'ouverture des discothèques ! Comprenne qui pourra... C'est peu dire que le Premier ministre n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour donner un peu d'air aux Français et... à son Gouvernement qui avait certainement besoin de ça avant d'aborder les prochaines échéances électorales et la probable annonce de la candidature du président sortant, Emmanuel macron. Et tant pis si cette stratégie finit par lui péter à la gueule. S'il y a bien quelque chose qu'on ne pourra pas retirer au Gouvernement - pour l'avoir constaté parfois à notre détriment - c'est son irréfragable sens de l'improvisation et de l'adaptation.

Un bon coup de vieux. Quand on n'a pas ce qu'on aime il faut aimer ce qu'on a et faute de grives on se contente de merles. Après avoir été citée la semaine dernière par nos confrères du Figaro comme une des villes de France où la population semble être plus sujette au stress (17e sur 20), à défaut de pouvoir prétendre être la plus belle, la plus riche ou la plus calme, Nîmes s'enorgueillie autant qu'on peut le faire d'être cette semaine remarquée comme l'une des villes de plus de 100 000 habitants où il fait bon passer sa retraite. Elle est même en tête de ce classement établi par les mêmes - ils ont bien de la chance de n'avoir que ça à faire ! - avec une moyenne générale de 15,04 sur 20. Sur 149 633 habitants, Le Figaro estime à 21,8% le taux de retraités ; soit plus d'un Nîmois sur cinq. Ce bon coup de vieux mettra peut-être du baume au coeur des travailleurs de la cité des Antonin et à ceux presque aussi nombreux qui se languissent de dégotter un job dans un des départements les plus pauvres de France. Un peu de patience, il ne faut désespérer de rien, pour la retraite votre tour viendra et comme le chante Pierre Perret, le bonheur c'est toujours pour demain !

Philippe GAVILLET de PENEY