Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.05.2022 - thierry-allard - 2 min  - vu 563 fois

LAUDUN-L’ARDOISE Exercice grandeur nature pour les plongeurs de combat de la légion étrangère

Les deux plongeurs de combat s'apprêtent à débarquer (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le plongeur en pleine opération de déminage Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le conflit oppose les Palmiers, rive droite du Rhône, aux Acacias, rive gauche. Une coalition internationale est appelée à défendre les Palmiers, victimes de l’invasion des Acacias. 

Toute ressemblance avec un conflit en cours est bien évidemment fortuite. Le commandement sur place préfère évoquer un « conflit à haute intensité » comme scénario de cet exercice grandeur nature, nom de code « Styx », destiné aux plongeurs de combat de génie des 1er Régiment étranger de génie de Laudun-l’Ardoise et du 6e Régiment du génie d’Angers (Maine-et-Loire). 

Le chef de bataillon Romain nous fait les présentations depuis le poste de commandement : « l’exercice a commencé la semaine dernière avec les instructions et la remise à niveau pour cette semaine. Nous avons une nouveauté pour cet exercice : la présence du régiment d’Angers, qui nous apporte une culture différente, une approche différente. »

Lors de l'exercice des plongeurs de combat de génie de la légion étrangère, ce mercredi à Laudun-l'Ardoise (1er REG) • VICTOR FERREIRA

Ce mercredi, les groupes de six plongeurs du 1er REG et de 4 plongeurs du 6e RG étaient en plaine « phase d’autonomie de 60 heures, ils doivent collecter du renseignement, faire remonter les informations, mener des actions offensives, fouiller des sites », poursuit le chef de bataillon. De quoi tester en conditions réelles ces plongeurs d’élite du génie, « des couteaux-suisses », selon les termes du colonel Perrier, chef de corps du 1er REG.

Lors de l'exercice des plongeurs de combat de génie de la légion étrangère, ce mercredi à Laudun-l'Ardoise (1er REG) • VICTOR FERREIRA

Ces plongeurs sont « à la fois des combattants, des sapeurs, des plongeurs capables de se déplacer dans tous les milieux », précise le chef de bataillon Romain. Et ces plongeurs se doivent d’être endurants : sur cet exercice, ils ne se seront quasiment pas reposés en soixante heures. Un des éléments d'un point souligné par le commandement : « le réalisme du scénario, avec du plastron (des militaires jouant le rôle des ennemis, ndlr) et du matériel, nous avons obtenu un véhicule d’ennemis gonflable », souligne le chef de bataillon. L’exercice se déroule jour et nuit. 

De quoi éprouver les compétences des légionnaires : dans le scénario, l’ennemi a détruit les ponts et miné les berges. Les plongeurs doivent donc infiltrer la zone ennemie en kayak, franchir le fleuve là où l’ennemi ne s’y attend pas, déminer les berges, faire remonter du renseignement puis détruire un objectif stratégique, en l’espèce un pylône. Rien que ça !

Une mine anti-char se cache sur cette photo, saurez-vous la retrouver ? (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Et une fois que tout est terminé, c’est au tour de la partie la plus importante, relève le colonel Perrier. Le débriefing. » Tout au long de l’exercice, les plongeurs sont supervisés, et le soir l’exercice sera analysé dans les moindres détails. Car « le gros défi pour les plongeurs est aussi d’entretenir les compétences de génie et de déminage », ajoute le chef de corps. 

Tout à côté, deux plongeurs du 6e RG sortent des eaux du Rhône et déminent la berge sur laquelle l’ennemi a placé deux mines anti-chars. Les plongeurs les marquent avant de les déplacer à l’aide d’une corde, histoire d’ouvrir le chemin. « Ils sont devant, en reconnaissance, ils sont les yeux de la force discrète », résume le colonel Perrier. Un rôle indispensable en situation réelle. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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