Publié il y a 1 an - Mise à jour le 18.10.2022 - yannick-pons - 2 min  - vu 764 fois

L'INTERVIEW Jean Denat : "Aujourd'hui on est dans le culte de la victime plutôt que dans celui du héros"

Jean Denat maire de Vauvert à vélo (Photo Yannick Pons) - Yannick Pons

Jean Denat maire de Vauvert à vélo (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Jean Denat s'est confié à Objectif Gard dans un entretien. Le maire de Vauvert fait le bilan de l'été de sa commune, évoque la rentrée, la corrida et la sobriété énergétique.

Objectif Gard : L'été a été très chargé à Vauvert, comment cela s'est-il passé ?

Jean Denat : Il y a un enjeu important de sécurité sur les manifestations taurines et sur la fête en elle-même. Nous avons ajouté neuf agents de sécurité contractuels aux quatorze de la police municipale avec un stand sur la prévention, notamment pour ce qui concerne la lutte contre l'alcool au volant. Et tout s'est bien passé.

Vous attachez une importance primordiale à la culture. Ainsi l'agenda culturel était ambitieux...

Nous avons passé un bel été à Vauvert, les gens ont besoin de se retrouver après la crise sanitaire, et ils l’ont fait pendant les animations de l’été. Je suis très attaché à la fête, elle a un impact sur le lien social. Avec le festival de jazz nous avons conquis un nouvel espace culturel, la colline du Castellas. Ce parc public et ce château c’est notre histoire, on en a fait un lieu de spectacle. Le cinéma de plein air, c'étaient des spectacles vivants. Il y eu cinq séances cet été, et c’était gratuit. L'affluence a été de 200 personnes en moyenne par jour.  On a fini avec 500 personnes pour les mardis de Vauvert autour de grandes tablées où des gens qu'on ne voit pas le reste de l'année sont venus.

Vous êtes très attaché aux traditions. Ne trouvez-vous pas que la corrida est anachronique ?

Jean Denat :  Nos traditions c'est le cadeau de bienvenue aux gens qui s'installent ici. La course camarguaise c'est notre culture, c'est l'esquive. La corrida, c'est le combat, c'est un art. Notre société aujourd'hui est dans le culte de la victime plutôt que dans le culte du héros. Les anti-corrida refusent l'enjeu de la mort, qui est pourtant tous les jours autour de nous. Le torero symbolise le héros, celui qui fait face. Respecter la corrida c'est respecter la ruralité. La corrida c'est le choix de gens qui n'ont pas à être privés de cette liberté. D'accord on doit évoluer, mais on n'a pas le droit de nier notre histoire, il y a d'autres sujets plus importants aujourd'hui notamment du côté de l'environnement.

Justement, cette rentrée est marquée par la sobriété énergétique, où en êtes-vous à Vauvert ?

Jean Denat : La sobriété on y est à Vauvert depuis 2019 où 1 700 points lumineux ont été passés en led avec une économie de 63 % par rapport à 2018. Cette année, 352 logements sont passés à la catégorie énergétique supérieure au quartier des Costières. Aujourd'hui, 27 étudiants et leurs professeurs étudient la ville afin d'appréhender le futur. Depuis deux semaines, l'équipe municipale et les élus font du porte-à-porte afin de rencontrer les Vauverdois. 84 % des Vaudervois utilisent leur véhicule. Il faudra changer nos habitudes, utiliser le vélo, la trottinette.

Yannick Pons

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