MIALET Éclaireuses et Éclaireurs du Nord ont pris leurs quartiers d'été au camping de la Rouquette
Déjà venus ils y a deux ans, les Éclaireuses et Éclaireurs de Lambersart (une commune qui jouxte Lille) ont commencé par débroussailler les fais d'une propriétaire proche du camping municipal de la Rouquette pour y implanter des tentes. Un échange de bon procédé. À mi-séjour, les enfants, âgés de 6 à 18 ans, se préparaient ce mardi soir à affronter l'alerte orange en bordure du Gardon.
Un cadre idyllique, une centaine d'enfants motivés et beaucoup de savoir-faire et de bonne volonté, ce sont les ingrédients nécessaires à un camp dans la tradition du scoutisme. Des ingrédients qui forment aussi la recette du bonheur pour Christophe Fouache, directeur de la colonie installée au camping de la Rouquette, à Mialet, qui fut un enfant éclaireur avant d'en diriger des camps et que tout le monde continue d'appeler Bison, son animal-totem. Soit 53 étés, entre vacances et bénévolat.
"Nos aînés sont autonomes à 100%"
Laïcs au sein de la fédération du scoutisme français, les Éclaireuses et Éclaireurs de France sont répartis en quatre unités : lutins (6-8 ans), louveteaux (9-12 ans), éclaireurs (12-16 ans) et routiers (16-18 ans). "C'est mieux, pour l'esprit de groupe, que les enfants soient là depuis le début, explique Christophe Fouache. Mais évidemment qu'on peut en intégrer de nouveaux à n'importe quel âge." Encore dans le périmètre du camping, les Lutins ont d'ailleurs bien intégré cet esprit, interpellant (poliment) le visiteur inconnu pour savoir qui il est et ce qu'il veut. Les vacances des Éclaireurs sont aussi "apprenantes" cette année, au sens du ministère de l'Éducation nationale.
Après la Bretagne l'an dernier, le groupe de Lambersart revient en Cévennes, deux ans après son dernier passage. Un attachement dû, au départ, à Christophe justement. Les lieux ont fini de séduire le reste de la troupe des 24 bénévoles présents, dont son frère et ses enfants. "Tous les 3, 4 ou 5 ans, on va aussi dans un pays européen." C'était la Suède en 2019. La pandémie a, depuis, limité les trajets. Mais le principe des camps, quel que soit le pays, reste le même : "Des activités dans la nature, détaille Christophe Fouache, avec une petite équipe dans laquelle les jeunes se responsabilisent. Nos aînés, par exemple, sont maintenant autonomes à 100%. Les sept Routiers que nous avons cette année ont tous commencé soit Lutins, soit Louveteaux."
Pour occuper les fais sur lesquels les plus âgés ont installé les tentes, Christophe est arrivé une semaine avant avec une petite équipe, une tronçonneuse et une débroussailleuse. "On est toujours dans un partenariat avec le propriétaire, pour que ça réduise les coûts", explique Christophe Fouache. Un travail achevé avec les enfants et qui a une autre utilité : troncs ainsi découpés et autres bûches servent à confectionner du mobilier provisoire, qui tiendra au moins les trois semaines du séjour. Le bois finira sans doute, ensuite, dans la cheminée de la propriétaire à côté du camping.
Sinon, les activités mènent les enfants sur les sentiers de la vallée des Camisards, en bivouac chez des particuliers, les font participer à des jeux "purement ludiques ou avec de l'apprentissage derrière". Le camp propose aussi la visite de certains sites touristiques, comme la grotte de Trabuc, le musée du Désert, Maison Rouge ou le Train à vapeur des Cévennes, notamment les jours d'intempérie. Un aléa qui était attendu ce mardi en fin d'après-midi. "On a reporté le départ des camps volants à jeudi, mis du matériel en protection." Jusqu'ici, les activités étaient rythmées par la canicule et, donc, resserrées le matin. Pas sûr que cette obligation reste à partir de jeudi...
François Desmeures
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