Publié il y a 5 h - Mise à jour le 12.05.2025 - AS - 2 min  - vu 843 fois

SÉNAT Perrier : saisine du procureur de Paris pour faux témoignage d’un responsable de Nestlé Waters

Le sénateur gardois, Laurent Burgoa, président de la Commission d’enquête sur les eaux en bouteille. 

- Photo Corentin Corger

Dans un communiqué à la presse, la Commission d’enquête sur les eaux en bouteille, dont le sénateur gardois Laurent Burgoa est le président, annonce la saisine du procureur de Paris pour faux témoignage d’un responsable de Nestlé Waters.

"La comparaison entre certains éléments de la déposition d’un responsable de Nestlé Waters et les documents recueillis par le rapporteur de la commission d’enquête, Alexandre Ouizille, démontre que ce responsable n’a pas respecté son serment de dire « toute la vérité, rien que la vérité ».

M. Ronan Le Fanic, directeur industriel de Nestlé Waters, a été entendu par la commission d’enquête le 26 mars 2025.

Aux questions du rapporteur de la commission d’enquête qui lui demandait s’il y avait eu, « entre janvier et mars (2025) […] des incidents d’exploitation sur le site de Vergèze dans le Gard », qui s’entendent de « problèmes sur la production, notamment des arrêts liés à des contaminations ou à des difficultés sur la ligne de production […] à Vergèze », M. Le Fanic a répondu sous serment que : « Il n’y a rien eu qui sortait de la routine. Nous n’avons pas subi d’épisode cévenol cette année et j’espère qu’il n’y en aura pas ». Le rapporteur a alors souhaité avoir confirmation en demandant : « Il n’y a donc pas de problème sur les lignes de production à Vergèze ? Vous pouvez le certifier sous serment ? », ce à quoi M. Le Fanic a répondu : « Oui, pour l’instant, l’activité est routinière ».

Or, l’enquête de la commission démontre que les 10 et 21 mars 2025, les lignes de production de Perrier ont été affectées par des contaminations bactériennes dont la direction de Nestlé Waters a nécessairement été informée. Dans les deux cas, les évènements en question, dont la presse s’est faite l’écho, ont entraîné le blocage de nombreuses palettes de bouteilles Perrier, blocage qui n’a toujours pas été levé à ce jour. Par conséquent, en accord avec le rapporteur, Alexandre Ouizille (SER – Oise), le président de la commission d’enquête, Laurent Burgoa (Les Républicains – Gard), a décidé de saisir la Justice.

Le faux témoignage devant une commission d’enquête parlementaire est passible de sanctions pénales, prévues par l’ordonnance du 17 novembre 1958 sur le fonctionnement des assemblées parlementaires, et notamment de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Il appartient désormais à la justice de statuer sur ce signalement du Sénat."

AS

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