Il y a de la colère, une immense déception. De la tristesse aussi. Notre club, Nîmes Olympique, n'est plus que l'ombre de lui-même. Depuis si longtemps. Trop longtemps. Les symptômes se sont transformés en maladie récurrente. Les Crocos ont les deux genoux à terre. En quatrième division, passé l'électrochoc, il va falloir un traitement efficace pour se soigner durablement. Alors quelles sont les solutions devant nous ? Difficile d'y voir clair tant que l'actionnaire principal ne s'est pas exprimé sur ses intentions. Mais il semble parfaitement disposé à vendre ses parts. S'il trouve preneur. Au prix qu'il considère être le bon. C'est une autre paire de manche. Même si la valeur du NO a pris un sérieux coup en quatre ans de descente aux enfers. Reste les actifs, le domaine de la Bastide et le stade des Antonins. Des équipements provisoires. Et sous la tutelle de la Ville de Nîmes qui a quelques moyens de négociations pour plier le match. Elle peut ainsi imiter un certain Robert Ménard. Maire de la commune voisine de Béziers et président de la communauté d'agglomération Béziers Méditerranée. En 2021, alors que les finances du club professionnel de rugby sont au plus mal, il décide de racheter le club. Un rachat provisoire, mais qui a permis de sauver le club. La chambre régionale des comptes a mis en cause l'intérêt général de l'investissement important, plus de sept millions d'euros. Sans compter les coûts de fonctionnement du stade et la remise en état de la pelouse. Mais Robert Ménard s'est défendu d'accompagner ainsi et surtout, des missions de formation et d'insertion des jeunes. Nîmes Olympique n'a pas aujourd'hui, à notre connaissance, de problèmes financiers. C'est davantage sur le terrain managérial, sportif et de communication que le bât blesse. L'urgence nécessite donc que les collectivités, Ville et Agglo de Nîmes, Département et Région, se mettent enfin autour de la table pour engager un véritable bras de fer avec Rani Assaf pour donner un nouvel élan au Nîmes Olympique. Elles ont un argument tout trouvé pour justifier l'action publique. Quand les Crocos étaient en Ligue 1 il n'y a pas si longtemps, les retombées étaient impressionnantes en termes de notoriété, de soutien à l’activité économique locale et de renforcement du lien social. Impossible n'est pas Nîmois. Au personnel politique de le démontrer…