Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 08.07.2022 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 2667 fois

NÎMES Du nouveau pour les nouveau-nés au CHU Carémeau

Les chambres sont protégées des bruits et de la lumière trop excessives (Photo : Coralie Mollaret)

Flambant neuf, le service de néonatalogie et de réanimation néonatale proposent une meilleure prise en charge des bébés prématurés ainsi que de leurs parents. 

C’est une petite révolution qui s’est opérée à l’hôpital public de Nîmes. Pendant la crise sanitaire, la direction a effectué 6 M€ de travaux pour moderniser le service néonatalogie et réanimation néonatale. Si, dans le passé, les parents surveillaient leur bébé prématuré derrière des vitres, c’est aujourd’hui terminé. Au total : 14 chambres en réanimation néonatale et 11 chambres en néonatalogie permettent aux parents de rester avec leur enfant pour dormir. « Il y a aussi des espaces commun pour manger et se détendre, ce qui permet aux parents d’échanger (...) Notre rôle est de prendre en charge un patient immature et d’aider une famille le plus souvent traumatisée à surmonter cette épreuve », souligne Massimo Di Maio, chef du service néonatologie. 

Les bébés prématurés sont distingués en deux catégories : « Il y a ceux nés avant 24 semaines (sur les 41 semaines que compte une grossesse) qui peuvent avoir des complications majeures comme des troubles visuels ou auditifs. Ceux au-delà de 28 semaines présentent généralement moins de complication », poursuit Massimo Di Maio. Nés trop tôt, ces petits êtres humains n'ont pas, contrairement aux autres, la capacité de s’alimenter ou de respirer seuls. D’où la nécessité d’un accompagnement médical et donc du service de néonatalogie. Le suivi des enfants prématurés s'opère jusqu'à six ans, ce qui correspond à l'entrée au CP.

La Covid et la hausse des prématurés 

En période estivale, le nombre de naissances provenant des touristes étrangers avoisine les 10 %. « Il s’agit de touristes venant de l’Europe du nord dont les mamans effectuent de longs trajets en voiture », commente le professeur Vincent Letouzey. La crise sanitaire a également augmenté le nombre de prématurés : « La Covid a parfois abimé le placenta des mamans. Et en cas de forme grave, il fallait sortir le bébé pour permettre aux mamans d’être placées sur le ventre sous assistance respiratoire. »

« Les femmes enceintes ont plus de risque de faire des formes graves, c’est pour cela qu’il faut qu’elles se fassent vacciner », insistent ces professionnels. Et de rappeler que l'immunité d'une femme enceinte baisse au troisième trimestre de sa grossesse et trois mois après la naissance de son/ses enfant(s). Enfin, ce nouveau service néonatalogie et réanimation néonatale permettra également de faire face à la hausse prévue du nombre de naissances à venir, « la maternité d’Arles étant en grande difficulté », explique le directeur de l’hôpital, Nicolas Best. Actuellement, 2 700 accouchements sont pratiqués à l’hôpital nîmois. 

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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