Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 16.09.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 612 fois

NÎMES EN FERIA Andy Younes et Juan Bautista triomphent

Juan Baustita donne les "outils" de matador de toros à Andy Younes pour une alternative des plus réussies (Photo Anthony Maurin).

Corrida de Nuñez del Cuvillo pour Juan Bautista (oreille et deux oreilles), Alejandro Talavante (broncha et silence) et l'alternative de l'Arlésien Andy Younes (oreille et deux oreilles).

Il est des jours pas tout à fait comme les autres. Pour l'Arlésien Andy Younes, cette journée a été l'obsession de sa vie de novillero, plus encore, de sa vie d'homme. Mais rien n'a été facile pour arriver jusqu'au pinacle de la profession… Déjà, il devait prendre son alternative à Nîmes et non à Arles. Les raisons? Il y a toréé à de multiples reprises en tant que novillero et y a surtout remporté deux fois la Cape d'Or, un trophée d'importance.

Andy Younes et son toro d'alternative (Photo Anthony Maurin).

Pourtant, en ce jour tant attendu, le parrain d'alternative qui devait être Jose Maria Manzanares ne torée plus de peur d'une sale paralysie. Alors, l'empressa Simon Casas a choisi Antonio Ferrera, en pleine bourre cette année, pour le remplacer. Sauf Ferrera s'est blessé. Alors, c'est tout logiquement qu'un autre Arlésien, Juan Bautista a pris ce rôle à coeur.

La rage du jeune sur le dernier toro de la course (Photo Anthony Maurin).

Sur son premier, Andy Younes, impressionné par l'ampleur de la tâche et la vigueur de son excellent toro, s'est quelque peu laissé embarquer par son opposant. Très bien au capote et bien en début de faena, le jeune matador de toros (même s'il n'avait pas encore officiellement tué son premier toro) s'est petit à petit fait déborder mais a su garder le calme et la quiétude nécessaires dans ce genre de situation. Une voltereta sans gravité plus loin, le pavillon blanc pouvait tomber et l'oreille récompenser le travail du matador de toros français.

Andy Younes dans le dos (Photo Anthony Maurin).

Sur son second, plus relâché et à son aise, Andy Younes montrera autre chose et nous rappellera sa fraîcheur avec une paire de séries de passes dans le dos et des séries un peu plus abouties. Il parviendra à réveiller un public en demande et coupera deux oreilles un peu exagérées mais relativement honnêtes au vu de la journée d'exception. Même problème, il attaque très fort son combat puis se laisse peu à peu prendre dans le faux rythme imprimé par son toro.

Andy Younes, nouveau matador de toros français (Photo Anthony Maurin).

Juan Bautista, venu au pied-levé défendre son bifteck et remplacer des maestros irremplaçables, a une nouvelle fois marqué les esprits. L'Arlésien fait fort dès son premier combat même s'il se révélera sur son second. Une belle oreille méritée sur son premier, deux énormes appendices sur son second après une faena exceptionnellement classique, longiligne et enjouée. Juan Bautista a même banderillé son adversaire avant de le tuer al recibir de fort belle manière. Comme toujours Juan Bautista marquera la feria de Nîmes, sortira par la Porte des Consuls pour la septième fois consécutive et deviendra un des rares empereurs de la cité des Antonin.

Juan Bautista sur son premier (Photo Anthony Maurin).

De son côté, c'est Alejandro Talavante qui a essuyé les foudres justifiés du public nîmois. Dès la sortie du toril de son premier Nuñez, le natif de Badajoz n'a pas souhaité se dévoiler ni faire voir son opposant. A la manière de Morante de la Puebla qui ne torée plus, Talavante a pris l'épée de mort en moins de cinq minutes… Evidemment, le public ne comprenant pas ce qui était en train de se jouer, y est allé un peu fort et a revendiqué son mécontentement. Nul n'a su voir les problèmes de ce toro qui répondait bien aux sollicitations et qui n'avait pas forcément de mauvais gestes. Dommage.

Dans les planches, Juan Bautista a banderillé son second (Photo Anthony Maurin).

Son second duel s'annonçait nettement plus convaincant mais cet effet de style n'a pas duré longtemps. Le toro ne se prêtera pas au jeu l'Espagnol qui avait pourtant fait l'effort de commencer sa faena dans le dos afin de se rattraper un peu dans le coeur des aficionados peu habitués à le voir ainsi. Là aussi une faena des plus raccourcis et peu d'intérêt dans le toreo proposé.

Naturelle de Juan Bautista (Photo Anthony Maurin).

Petite coupette bien méritée (Photo Anthony Maurin).

Alejandro Talavante sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Alejandro Talavante sur son second (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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