Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 17.09.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 304 fois

NÎMES EN FERIA Fin de série pour Juan Bautista, Mendoza et Marin triomphent

Pablo Hermoso de Mendoza sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Le troisième toro de Victoriano del Rio a bousculé la cavalerie... Sans blessure évidemment! (Photo Anthony Maurin).

Corrida mixte de Sanchez y Sanhez pour Pablo Hermoso de Mendoza (applaudissements et deux oreilles), et de Victoriano del Rio pour Juan Bautista (oreille et vuelta) et Gines Marin (deux oreilles et silence). Ranito, un toro de Sanchez y Sanchez a été honoré d'une vuelta à titre posthume.

Il fallait s'y attendre, c'est fait. Juan Bautista n'est pas sorti par la porte des Consuls... Une surprise, une déception tant il avait la possibilité de poursuivre cette fantastique série en cours de huit sorties triomphales par la grande porte. Ses compagnons de cartel sont quant à eux sortis par la porte des cuadrillas. De leur côté, les toros de Sanchez y Sanchez ainsi que ceux de Victoriano del Rio ont offert un bien joli spectacle à l'aficion présente.

Premier à s'élancer pour cette corrida mixte, le cavalier Pablo Hermoso de Mendoza. Nîmes l'aime et c'est visiblement réciproque mais sur ce premier duel, le centaure ne fera rien de très spécial. Quelques appuyés à savourer mais une paire de touchettes et surtout un toreo sans âme ni profondeur qui ne transcendera pas les spectateurs venus pour lui. Pas de pétition, chose rare après le combat d'un cavalier.

Pablo Hermoso de Mendoza sur son second qui sera honoré d'une vuelta al ruedo à titre posthume (Photo Anthony Maurin).

Sur son second, décidé à sortir en triomphe, il fera un peu mieux les choses. Enfin presque. Efficace dans tous les terrains, Mendoza fera virevolter ses montures, ne posera qu'une paire de banderilles à l'étrier et se fera une nouvelle fois toucher deux de ses chevaux. Roublard, il parviendra à le faire oublier aux tendidos et au palco qui succombent pour les fanfreluches. Mieux que ça, après une mise à mort complètement ratée, le maestro verra deux mouchoirs blancs tomber du palco bientôt suivis par un autre bleu signifiant le tour de piste posthume attribué au toro. Une véritable aubaine pour Mendoza qui n'y croyait plus.

Juan Bautista (Photo Anthony Maurin).

Hors du temps car il n'en fait plus son affaire, l'Arlésien Juan Bautista est ici comme dans son jardin. Depuis qu'il est novillero il brille à Nîmes. Depuis son retour aux affaires voilà plus de dix ans, il triomphe plus que régulièrement dans cet amphithéâtre qui aime sa tauromachie classique et sans chichi. L'entente sera cordiale avec son premier Victoriano del Rio. Juan Bautista coupera son oreille et l'on se dit que l'histoire n'est pas prête de s'achever en si bon chemin.

Le second toro de Juan Bautista aurait pu prétendre à une vuelta al ruedo... Si ce n'est plus! (Photo Anthony Maurin).

C'était sans compter sur son excellent second toro. Chute de cavalerie, bravoure incroyable, noblesse rationnelle et physique avantageux, l'exemplaire de la feria sera peut-être celui-là. D'une classe rare, le toro perturbe l'Arlésien qui ne s'attendait peut-être pas à un si beau cadeau. Un peu en dedans Juan Bautista exécutera une superbe faena mais n'arrivera pas à mettre à mort son opposant, se privant d'un triomphe pourtant assuré. Le moral a-t-il flanché? En tout cas, Juan Bautista ne voulait certainement pas tuer un si fier combattant. Acte manqué? Peut-être... Mais le pire dans cette affaire, ce n'est pas la non sortie en triomphe de Juan Bautista mais le comportement du public. Aucune pétition ni pour l'un, ni pour l'autre. Seul le piéton fera une chaleureuse vuelta.

Passe de poitrine de l'Arlésien et toro aérien (Photo Anthony Maurin).

Gines Marin revenait à Nîmes après y avoir pris l'alternative lors de la feria de Pentecôte 2016. Avec un toreo moderne, propret et une attitude torera, le jeune a de l'avenir mais ces deux trophées sont probablement gonflés. Face à un toro de qualité mais manquant un tantinet de transmission, Gines Marin a visiblement su embarquer le public dans sa faena. Disons qu'une oreille aurait largement récompensé le matador et que le public n'en a jamais demandé deux!

Le classieux Gines Marin sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Plus morne, le dernier de la course sera pourtant un bon collaborateur. Le silence se fera cependant entendre à l'issue du voyage... Les gens avaient faim, le temps était frais et il faut dire que le jeune ne s'est pas montré des plus communicatifs. Avec distance et détachement il en vient à bout et libère l'assemblée.

Gines Marin sur le dernier de la course (Photo Anthony Maurin).

Tour de piste posthume de Ranito, un exemplaire de Sanchez y Sanchez (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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