Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 18.07.2021 - anthony-maurin - 4 min  - vu 2151 fois

NÎMES Le best-seller de l'été est signé Éric Teyssier !

(Photo Anthony Maurin).

Éric Teyssier en conférence (Photo Anthony Maurin).

Éric Teyssier, auteur d'un roman romain qui se déroule au 1er siècle de notre ère en grande partie à Nîmes donnait une conférence au Musée de la Romanité sur le sujet. Un livre peu commun et à lire cet été !

Qu'il est à son aise devant un public... Nous le savions déjà mais Éric Teyssier est un pro de la conférence. Toujours le bon mot, constamment au niveau de l'immense majorité, il tient l'auditoire à sa manière, une excellente manière. Pour l'occasion, quelque protagonistes des Grands Jeux Romains étaient venus saluer et écouter leur Macrinus des temps modernes.

Avant de causer de la conférence, voici le court résumé du livre. "À Nemausus, les richissimes Solutus et Kareus s’affrontent dans une lutte sans merci pour le contrôle de la ville. Une mort tragique vient cependant bouleverser leurs plans. Est-ce un accident ? Un assassinat qui masque un complot aux ramifications insoupçonnées ? La construction des plus belles arènes de Gaule du Sud promet d’épiques combats de gladiateurs, mais autour de l’amphithéâtre les jeux de pouvoirs se révèlent bientôt dramatiques. L’énergie de Macrinus, fils de Solutus et officier de la xve légion revenu à Nemausus, est mise à rude épreuve. Accompagné de ses amis, dont le prince maure Quietus, il compte sur sa femme Marcella et la troublante Felina face à l’ambitieuse Flavilla…" Le lecteur est plongé en 96 après J.-C. L’empereur Domitien est devenu paranoïaque. Entre menaces, trahisons, séductions et poisons, l’Empire est en danger.

Lors de la séance de dédicaces (Photo Anthony Maurin).

De la Gaule du Sud jusqu’à Rome en passant par la Germanie, de rebondissements en coups de théâtre, Éric Teyssier, dans la tradition des grands romans historiques, tient en haleine le lecteur jusqu’au dénouement final, au cœur d’un monde romain au sommet de sa puissance. Nous vous en parlions, ce roman a de l'avenir.

"Il est difficile de parler d'un roman sans évoquer la fin. En tout cas, ce roman est le fruit d'une collaboration intense avec Yann Cruvellier des éditions Alcide et c'est aussi le fruits de mes réflexions sur l'histoire romaine à Nîmes comme ailleurs dans l'empire" affirme l'auteur qui s'est basé sur les nombreux documents que recèle le Musée de la Romanité et qui donnent de la véracité aux propos écrits. Si tout cela est très réaliste, c'est aussi grâce à l'expérience de la décennie des Grands Jeux Romains ! "Oui, je sais à peu près à quoi ça ressemble d'organiser un spectacle au temps des romains... Mais le roman parle de l'histoire locale qui est imbriquée dans la grande histoire de Rome, notamment avec Plotine, Trajan ou encore Hadrien." Rareté nîmoise dont l'auteur s'empare, les Préfets des Vigiles sont aussi dans le roman. "Ce livre a un côté thriller qui ne se dénoue qu'à la fin alors..."

Éric Teyssier est agrégé d’histoire, diplômé en sciences politiques et licencié en histoire de l’art. Il se consacre à l’histoire romaine après avoir été encouragé par Christian Goudinaud, professeur au Collège de France, à soutenir une thèse sur la gladiature, La mort en face, le dossier gladiateur. Ce travail révolutionne la vision de la gladiature en s’appuyant sur les apports de l’archéologie expérimentale dans le domaine des sports de combat antiques.

Intrigues et réalités

Autre exemple réaliste, la vie quotidienne de l'époque est longuement abordée, naturellement abordée. Le roman fait vivre les arènes qui n'en sont qu'à leur construction. Seul le premier niveau est édifié. vous y verrez aussi la Maison Carrée, son forum vivant, son portique où se déroulent bien des choses et la basilique judiciaire, que l'on ne voit plus à Nîmes mais qui abritait les duels pour savoir qui serait laminé ou flaminique ! La Prophétie des Aigles traite aussi de la rue et de ses anecdotes, de l'image des gladiateurs, loin des péplums, de la soie et du marbre. Même l'esclavage sous ses diverses formes est mis en pâture aux yeux des lecteurs les plus curieux. Pour les plus joueurs, ce sont les latrines qui feront sourire !

Pour Éric Teyssier, "Je parle aussi de la place des femmes, d'une coiffeuse nîmois, des belles maisons richement décorées, de la paix des dieux qui doit être maintenue grâce à des cérémonie à la maison comme au temple. Le lecteur pourra voir l'Augustéeum, une force de la Nîmes de l'époque. Comme on sait aussi qu'il y avait un temple dédié à Isis à Nîmes, j'en parle un peu aussi. Avec ce livre, c'est la vie à la romaine dont on parle. Les voyages, à cheval, en bateau sur le fleuve ou sur le mer. On se rend compte que les distances ne sont pas les mêmes qu'aujourd'hui. " Et Éric Teyssier parle évidemment des gladiateurs, du lien qui se tisse entre eux et le public. Comme Nîmes a de nombreuses pièces d'époque, l'historien en profite pour rappeler les noms des stars du moment. Oui, à l'époque aussi de gros enjeux économiques régnaient sur ce genre d'événement !

(Photo Anthony Maurin).

Éric Teyssier est l’auteur de plusieurs biographies remarquées (Spartacus, Pompée, Commode) aux éditions Perrin, et de deux livres de référence sur l’histoire des cités romaines Nîmes et Arles, aux éditions Alcide.

Passionné de reconstitution historique, il est l’auteur de différents spectacles, notamment les Grands Jeux romains qui se tiennent chaque année dans les arènes de Nîmes et qui attirent plus de 30 000 spectateurs.

Il anime plusieurs émissions d’histoire et apparaît dans de nombreux documentaires consacrés à Rome, La vie au temps des gladiateurs, Rome l’armée des bâtisseurs…

(Photo Anthony Maurin).

Comment parler de ce livre sans dire un mot sur la maison d'édition qui le produit. Alcide, une pépite locale, une ce celles que l'on adore avoir sur son territoire. Fondée il y a une quinzaine d’années à Nîmes, Alcide se consacre au Languedoc autour de deux thèmes majeurs : la photographie et l’histoire.

Pour commander le livre, c'est par ici. Pour accéder au site Internet qui est dédié à l'oeuvre, c'est par là.

Anthony Maurin

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