Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.05.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 6616 fois

NÎMES Les trottinettes dans le viseur de la Mairie

Quelques jeunes chanceux avant l'arrivée de la police (Photo Anthony Maurin).

Les forces de l'ordre veillent au bon comportement des usagers des trottinettes (Photo Anthony Maurin).

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, et Richard Schieven, adjoint délégué à la Sécurité publique, poussent un nouveau coup de gueule. Après le stationnement anarchique et les problèmes existants avec les livreurs à deux-roues, voilà que les usagers des trottinettes sont dans le viseur.

Les trottinettes prennent une ampleur improbable dans la vie quotidienne des Nîmois. Sont-elles dangereuses ? Pour certaines, oui. Pour d'autres, ce sont leurs utilisateurs qui le sont. Frêles destriers métalliques, monter dessus et avancer est déjà gage d'une forme de courage. À Nîmes avec les nids de poule et les chaussées défoncées par les travaux, encore plus ! Dans le coeur de la cité, ces montures modernes ne semblent plus être les bienvenues... En tout cas, pas n'importe comment.

En effet les trottinettes ont mauvaise presse, la faute au comportement de leurs usagers qui ne respectent plus rien. En centre-ville ce qui fait peur aux piétons, se sont les risques que prennent - la plupart du temps les jeunes usagers - pour passer partout. Vraiment partout. Y compris sur des trottoirs déjà obstrués quitte à bousculer ou à faire peur aux piétons de passage.

La ville de Nîmes s'est donc engagée dans une démarche de lutte contre les usages non-règlementaires des engins de déplacement personnel (EDP), c'est le nom officiel et légal des trottinettes et du cousinage qui va avec, les nouveaux modes de déplacements urbains. Afin de pacifier le conflit d’usage du domaine public entre les usagers piétons et les utilisateurs d’EDP, et suite à l’accident mortel survenu le 20 avril dernier sur l’Avenue du Maréchal-Juin impliquant un mineur de 13 ans, la Ville a réalisé une opération de contrôle sur l’usage dangereux des EDP et leur stationnement.

Plusieurs équipes de la police municipale étaient mobilisées dans les rues piétonnes de l'Écusson et dans la rue des Halles, mais aussi sur le secteur du boulevard de l'Amiral-Courbet à la place Gabriel Péri et sur les boulevards. "Nous considérons qu’il est nécessaire de rappeler aux usagers les conditions de circulation et de stationnement des engins de déplacement personnel, qu’ils soient motorisés ou non. Les policiers seront d’abord là pour faire de la pédagogie mais ils pourront verbaliser les contrevenants aux bonnes règles d’utilisation", indique Richard Schieven, adjoint délégué à la Sécurité publique.

L’usage des EDP a été règlementé dès 2019 par la prise d’un arrêté municipal. La Ville vient de l’actualiser pour répondre aux évolutions et aux nouveaux usages de déplacement. Pour rappel, la circulation des engins de déplacements personnels est interdite sur les trottoirs. En agglomération elle doit se faire obligatoirement sur les pistes ou bandes cyclables aménagées. À défaut, elle pourra se faire uniquement sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h. Hors agglomération, la circulation des EDP est interdite en dehors des voies vertes et des pistes cyclables.

En cœur de ville, la circulation des EDP est autorisée, à l’allure du pas, dans la zone piétonne, sur le mail de l’Esplanade, sur le mail central de l’Avenue Feuchères, sur le parvis des arènes,et sur le mail central de l’Avenue Jean-Jaurès. Les piétons restent prioritaires. Mais attention, la vitesse des EDP n'est limitée qu'à 25 km/h. Leur circulation est interdite (hors bandes et pistes cyclables) sur le boulevard Salvador-Allende, le boulevard des Français Libres, l’avenue Kennedy, la route d’Avignon entre l’EB10 et la rue Max-Chabaud, la route de Montpellier entre l’EB10 et le rond-point du Four à Chaux, et le boulevard pasteur Marc-Boegner.

(Photo Anthony Maurin).

Retour en ville où il ne faut pas omettre que le stationnement des EDP (motorisés comme non motorisés) est interdit en dehors des zones dédiées (arceaux vélos). La conduite sous l'influence de l'alcool ou après usage de produits stupéfiants est bien évidemment interdite et il en va de même pour l'usage du téléphone.

Afin de poursuivre l’éducation des plus jeunes aux bons gestes, le service Prévention routière de la police municipale va ajouter, dans le cadre de ses interventions auprès des élèves de CM1 et CM2, un module de formation dédié à la conduite des engins de déplacement personnel.

Les équipes de la police municipale ont contrôlé 71 conducteurs de trottinettes. Avec 58 rappels à la règle et 13 verbalisations (amende de 35 euros pour le plus récalcitrant), la police a pu constater de nombreuses réactions positives de la part du public piéton qui a particulièrement apprécié l’action de la Ville… qui va réitérer régulièrement ces opérations.

Anthony Maurin

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