NÎMES "Marcher pour le climat, c'est déjà faire quelque chose"
Ce samedi, à Nîmes, avait lieu la marche pour le climat. Ils étaient entre 300 et 400 à battre le pavé pour revendiquer leur idéal. Chiffre plus humble que celui espéré, mais le mouvement ne s'essouffle par pour autant.
On a vu des marches pour le climat qui dépassaient allègrement le millier de manifestants. Pas ce samedi. Au plus faible 280, au plus fort 400 personnes, se sont ainsi rassemblées de la Maison carrée aux arènes. On pourrait alors croire que marcher pour le climat ne sert à rien. "Non, marcher pour le climat c'est déjà faire quelque chose. Oui, on sait bien que nous n'allons pas changer le monde aujourd'hui depuis Nîmes, mais nous contribuons à notre manière et niveau à cet effort collectif que chacun doit faire. Nous ne sommes pas des forcenés, nous voulons que les choses changent en douceur, mais le plus vite possible", avouent Marie et Fred venus avec leur tête blonde.
Changer les choses. Pour cela, il faut se bouger et organiser des événements qui marquent les esprits. Celui du jour aurait pu être de ce genre. Le prochain le sera sans doute. À l'organisation ? Des associations telles que Citoyens pour le Climat, Nîmes en Transition, le collectif ARBRES et Action contre la Faim. Attac a pris la parole devant la banque BNP, l'association Caveirac Vaunage, s'est quant à elle exprimée sur le contournement Ouest de Nîmes. Dans la foulée, le cortège a repris sa marche (mais en tentant la marche arrière) pour dénoncer les grands pollueurs, multinationales ou états qui "font tout ce qu’ils peuvent pour empêcher le monde d’avancer dans la bonne direction. 636 lobbyistes défendent actuellement le pétrole, le charbon et le gaz à la COP 27."
Action de Nîmes en Transition a parlé autour d'un avaloir d'eau pluvial. La marche a par la suite tourné autour des arènes pour "dénoncer le fait que cela fait 50 ans qu’on sait que le climat est menacé et 50 ans que globalement on tourne en rond." Une chaîne humaine s'est ainsi déployée autour du monument pour "symboliquement montrer que c’est la solidarité entre pays riches et pauvres, la solidarité entre tous les êtres humains qui peut éviter l’emballement du climat et la disparition de la vie." Enfin, la soupe solidaire était offerte aux participants.
Certains pensent que la situation n'est pas grave ? Que leur répondent les manifestants ? Pour Jérémie Serra, le porte-parole : "Est-ce que vous savez qu'elle serait la température moyenne à la surface de la Terre sans les gaz et l’effet de serre naturel ? Il ferait en moyenne : -18°C. La Terre serait une boule de glace ! Sans les gaz à effet de serre, nous n’existerions pas ! Alors vive le CO2. Vive le méthane. Mais vive surtout des quantités contenues et qui restent stable. Là on a ajouté 50 % de CO2 en plus, on a multiplié la quantité de méthane par trois. Ça veut dire que nous bouleversons les grands équilibres de la planète qui nous permettent de vivre. La Terre s’est déjà réchauffée en moyenne de 1,2 °C depuis le début de l’ère industrielle, c'est-à-dire précisément 150 ans. Et le réchauffement s’accélère, avec des conséquences déjà bien visibles : canicules, dômes de chaleurs, sécheresse, incendies géants, acidification des océans et des pluies, épisodes météorologiques extrêmes toujours plus nombreux et plus puissants..."
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