Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 21.03.2019 - thierry-allard - 3 min  - vu 1365 fois

PONT-SAINT-ESPRIT La délinquance en hausse en ville, en baisse dans les villages

Mercredi après-midi lors du CLSPD de Pont-Saint-Esprit (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La réunion plénière du Conseil local de prévention de la délinquance (CLSPD) se tenait mercredi après-midi à Pont-Saint-Esprit. L’occasion de tirer un bilan de l’année écoulée sur le front de la délinquance.

Premier enseignement des chiffres présentés par le capitaine Didier Perrin, commandant de la communauté de brigades de gendarmerie de Pont-Saint-Esprit : la délinquance augmente à Pont-Saint-Esprit alors qu’elle baisse sur la circonscription, qui compte 22 communes.

Ainsi, 257 crimes et délits ont été constatés en 2018 à Pont-Saint-Esprit, contre 223 en 2017, soit une augmentation de 15,25 %. Pendant ce temps, sur l’ensemble de la circonscription de la brigade (en comptant Pont-Saint-Esprit), ce chiffre baisse de 9,18 %, avec 425 faits. Pour Pont, les chiffres sont gonflés par une explosion des dégradations (+ 366,66 % (!), de 15 à 70 faits), un chiffre qui correspond à la vague de pneus crevés en novembre dernier. « Nous en avons eu 60 sur deux week-ends consécutifs et la personne a été interpellée. Elle est sous contrôle judiciaire », précisera le capitaine Perrin.

Mais le « serial creveur de pneus » ne peut être tenu responsable de l’augmentation d’autres indicateurs à Pont. Par exemple, les vols liés à l’automobile retrouvent leur niveau de 2016 avec 25 faits, en augmentation de 38,8 % par rapport à 2017 et les atteintes aux biens culminent à 185 faits, en augmentation de 28,5 % par rapport à 2017. D’autres indicateurs sont stables comme les cambriolages (34 faits contre 33 en 2017, + 3 %), les vols de voitures (11 faits en 2017 comme en 2018) ou les stupéfiants (7 faits en 2017 comme en 2018). Les satisfactions sont à chercher du côté des « atteintes volontaires à l’intégrité physique », comprendre les agressions, qui reculent de 31,4 % à 24 faits contre 35 en 2017, et des vols à main armée : après un fait en 2017, 2018 n’en a pas connu.

Du côté de la circonscription, les chiffres sont bien meilleurs puisqu’à part les dégradations, gonflées par... les pneus spiripontains, tous les indicateurs sont à la baisse. La plus grosse baisse concerne les cambriolages. Avec 70 faits contre 101 en 2017, leur nombre recule d’un tiers. Les vols de voitures reculent de 21,43 % entre 2017 et 2018, avec 22 faits contre 28 et les agressions passent de 56 faits en 2017 à 46 en 2018, soit un recul de 17,9 %. Les vols à main armée restent stables, avec un fait en 2018 et les stupéfiants également, avec 12 faits.

Bref, une année contrastée pour la communauté de brigades de Pont. « Il faut préciser que 2017 était une très bonne année. Sur Pont-Saint-Esprit nous avons une recrudescence. 2018 revient aux chiffres de 2016 mais il n’y a pas d’inquiétude, commente le capitaine Perrin qui quittera prochainement ses fonctions. Et le début d’année est pas mal sur Pont-Saint-Esprit. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et les Gilets jaunes dans tout ça ? Le mouvement de contestation sociale né en novembre dernier n’a pas gonflé les chiffres de la délinquance à Pont. Ainsi, mis à part « quelques problèmes avec des individus venus de Vaucluse, de Bollène notamment », rien à signaler pour les gendarmes.

Bientôt une convention. Le maire de Pont, Claire Lapeyronie, a annoncé qu’une convention liant la police municipale et la gendarmerie nationale serait signée en juin prochain. L’idée est d’approfondir les coopérations entre municipaux et gendarmes.

D’autres chiffres. Du côté de la police municipale, les chiffres sont eux aussi quasiment tous en augmentation. Ainsi, le nombre de maisons surveillées dans le cadre de l’opération tranquillité vacances passe de 51 en 2017 à 76 en 2018 et le nombre de mises en fourrière de 102 à 158 véhicules. Les baisses sont à chercher du côté du nombre de verbalisations pour incivilités générales, qui chutent de 1 297 à 474 faits. Une baisse justifiée par la mise en place du Forfait post-stationnement, qui a remplacé l’année dernière les PV.

Thierry Allard

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