Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 26.03.2022 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 525 fois

PRÉSIDENTIELLE À Nîmes, 170 militants face aux ministres Élisabeth Borne et Clément Beaune

Cet après-midi au Grand hôtel de Nîmes (Photo : Coralie Mollaret)

Devant une centaine de militants réunis au Grand hôtel de Nîmes, la ministre du Travail et le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes ont expliqué le programme d'En Marche aux militants. Le but : convaincre une majorité de Français de voter Emmanuel Macron à l'approche de la Présidentielle. 

Chez En marche, il y a un paradoxe : premier dans les sondages, la majorité présidentielle a du mal - beaucoup de mal - à mobiliser ses troupes. Ce samedi, les marcheurs n’étaient qu’une centaine à avoir sacrifié leur après-midi pour rencontrer deux ministres en campagne. On est loin du bon millier de militants rassemblés, la semaine dernière, pour le meeting de Valérie Pecresse ou des 1200 personnes venues écouter Éric Zemmour en octobre dernier. Au-delà des défaites successives aux élections locales, « les militants sont moins passionnés. Ce n’est pas le même profil… », commente un membre de l’organisation. Un soutien donc sans chichi, dans la discrétion des réseaux de chacun.

Patrick Vignal : « Allez chercher les votes avec les dents ! » 

En déplacement « pratiquement tous les deux jours », Élisabeth Borne et Clément Beaune viennent expliquer le programme de leur « président-candidat » afin que les militants le défendent sur le terrain. « Rien n’est acquis, rien n’est fait, il faut expliquer ! », martèle Clément Beaune, avant d’assurer que « la menace de l’extrême-Droite est bien là. » Député de la 9ème circonscription de l’Hérault, Patrick Vignal lance : « Allez chercher les votes avec les dents ! Soyons moins techniques ! Allons dans chaque appartement parce qu'il faut gagner ! » 

Avant de détailler quelques mesures, Elisabeth Borne a assuré que « la guerre en Ukraine n’empêchait pas de faire campagne, bien au contraire. Elle met en évidence l’importance de se battre pour plus d’indépendance de la France et de l’Europe ». Parmi les priorités du candidat Macron, l’emploi avec « l’objectif d’atteindre le plein emploi d’ici cinq ans ». Dans le Gard, l’enjeu a une saveur particulière : « le taux national du chômage est à 7,4% alors que dans le Gard il est à plus de 10% ». S'il est réélu, Emmanuel Macron  propose de transformer « Pôle emploi » en « France Travail ».

« Toucher le RSA n’est pas une destination finale »

Derrière la nouvelle vitrine, « une meilleure coopération des acteurs de l’emploi, de l’insertion, ainsi que des collectivités chargées de ces thématiques ». Dans le Gard, une première étape a été franchie avec l’intégration du Conseil départemental dans le SPIE (Service public de l’insertion et de l’emploi). Le but : améliorer la prise en charge des bénéficiaires du RSA, en mettant autour de la table tous les acteurs. Elisabeth Borne a continué son discours en défendant le versement du RSA conditionné à des heures d’activité. 

Les quatre députés de la majorité présidentielle (Photo : Coralie Mollaret)

« Cette proposition est sur le même modèle que le contrat d’engagement jeune », poursuit la ministre, « j’ai confiance dans les conseillers pour identifier les allocataires ayant des difficultés (psychiques ou de santé) qui ne pourront pas accomplir ces heures. Certains font semblant de ne pas comprendre... Pour les autres bénéficiaires, ils auront un parcours adapté pour faire face à leurs difficultés et favoriser leur retour vers l’emploi. Toucher le RSA n’est pas une destination finale. » 

Autre mesure polémique : le report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. Là-aussi, Élisabeth Borne monte au front : « pendant la crise sanitaire, le système de protection sociale a bien marché. Nous avons mis en place l’activité partielle, nous avons donné gratuitement des vaccins… Il n’y a pas de mystère, il faut le financer. Quand vous êtes solidaires, il faut être responsable. Nous n’avons pas envie d’augmenter les impôts, ni de baisser les pensions des retraités ». Les retraités gardant déjà un goût amer de la hausse de leur CSG (Contribution sociale généralisée) au début du quinquennat Macron. 

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

Lire aussi : FAIT DU JOUR Élisabeth Borne, ministre du travail : « On ne vit pas avec le RSA ! »

 

Coralie Mollaret

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