Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 29.07.2022 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 636 fois

VIDÉO Sur les massifs incendiés avec des experts de la forêt

Dans l'Uzège, la forêt a brûlé (photo : Sacha Virga)

Cet été est marqué par de nombreux départs de feux en forêt. Dans le Gard, Fabien Brochiero de l’Office national des forêts (ONF) et Carole Troy de la Direction départementale des territoires et de la Mer (DDTM) nous livrent les solutions pour éviter les incendies. 

« Il faut apprendre à mieux vivre avec le feu », annonce d’un ton grave Fabien Brochiero, responsable du pôle de Défense des forêts contre les incendies (DFCI) à l'Office national des forêts (ONF). Ces dernières semaines, des centaines d’hectares de forêt gardoise sont partis en fumée, consumée par des incendies. D’apès les pompiers du Gard, le département a connu au 20 juillet 1 276 départs de feux, soit 1 589 hectares brûlés. Le plus spectaculaire cette année se situe à Bordezac avec près de 600 hectares de végétation détruites, dont le pin de Salzmann, une espèce endémique de plus en plus rare.

La forêt avance dans le Gard 

La sécheresse couplée à la chaleur, au vent ainsi qu’à l’imprudence humaine peut vite entraîner des « catastrophes plus paysagères qu’écologique  », indique Fabien Brochiero, rappelant que les forêts gardoises ne sont pas valorisées économiquement au travers de l’exploitation du bois. Au-delà du climat, l’avancée de la forêt dans le département favorise le risque. C’est ce qu’explique Carole Troy, cheffe de l'unité forêt DFCI de la DDTM du Gard : « il y a eu une progression des surfaces forestières ces 50 dernières années, notamment du fait de l’abandon des terres agricoles qui n’ont pas toutes été conquises par l’urbanisation mais par la forêt et les garrigues. » 

Dans le Gard, 72% de la surface est exposé au risque incendie. « Les interfaces urbanisations forêts sont plus nombreuses et génèrent d’autant plus de risque. » L’autre difficulté, c’est que cette forêt qui avance possède plusieurs propriétaires : l’État, les communes et surtout les particuliers. Selon l’ONF, seulement 25% de la surface forestier est publique. L’État et les collectivités ne peuvent pas débroussailler, aménager des pistes carrossables pour les pompiers et installer des points d’eaux dans tous les massifs. Pour défendre la forêt, l’ONF appelle à une prise de conscience du grand public : « ça passe par ne pas fumer en forêt, débroussailler en hiver et au printemps à 50 mètres autour de sa maison ou éviter de faire des travaux à risques qui peuvent faire des étincelles et propager le feu.  » De petits gestes pour éviter de gros incendies. 

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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