Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 14.06.2013  - 2 min  - vu 220 fois

AFFAIRE MERIC Le groupe de soutien à son présumé meurtrier, Esteban, est établi dans le Gard. Sa boîte postale domiciliée à Nîmes

Décidément, le Gard est une terre de prédilection pour la droite extrême. Ainsi, après s'être distingué en étant le seul département de France à avoir porté la candidate du Front national, Marine Le Pen, en tête des suffrages présidentiels et avoir fait, hélas, parler de lui, l'été dernier, dans la rubrique des faits-divers à connotation raciste, le Gard abrite depuis ce début de semaine, le comité de soutien moral et financier à Esteban. Ce jeune homme de 20 ans, établi en région parisienne, proche de la mouvance d'extrême droite, Troisième voie, et de son satellite, les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, est soupçonné d'avoir porté un - ou des - coup(s) de poing mortel(s) à Clément Méric, étudiant à Sciences-Po et militant antifasciste, décédé quelques heures après l'altercation à l'hôpital La Pitié Salpêtrière.

Dans un communiqué transmis aux rédactions de France et de Navarre, le Comité d'entraide aux prisonniers européens (CEPE), établi, semble-t-il, dans le département, estime qu'Esteban placé en détention provisoire avec trois autres de ses amis skinheads, "est victime d'une atteinte au droit et aux libertés de la défense". "Afin qu'il puisse survivre dignement dans les geôles de la République", une boîte postale a été ouverte par le CEPE sous le numéro 4-7187. 30914 Nîmes Cedex, et une page Facebook créée sous l'intitulé SoutenonsEstebanOfficiel. Leur objectif commun : "soutenir administrativement, juridiquement et financièrement" le militant de l'ultra droite, qui encourt une peine de quinze années de prison pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. A ce jour, près de 8 000 personnes auraient aimé et partagé cette page et 6 000 € récoltés, via des contributions de 5 €, 10 €, 20 €, 50 € ou 100 € pour un soutien dit "d'honneur".

Le ministère de l'Intérieur qui va proposer au conseil des ministres du 26 juin prochain, la dissolution de plusieurs groupuscules d'extrême droite, a activé ses services régionaux, afin de déceler qui se dissimule très précisément derrière ce fameux CEPE et à quelle identité a été ouverte la boîte postale domiciliée à Nîmes. Non pas que cela constitue un délit... mais pour identifier, dans la région, les plus actifs soutiens d'Esteban.

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