ALÈS Ces femmes de poigne, actrices du territoire
C'est déjà un rituel. Ce mercredi, huit actrices du territoire alésien ont déjeuné au sein de la résidence du sous-préfet d'Alès à l'occasion de la journée internationale des femmes. Objectif : mettre en avant des parcours différents.
L'an dernier, la part belle était faite aux chefs d'entreprises version féminin, mais force est de constater qu'elles sont peu nombreuses sur le territoire. Cette année, le sous-préfet a davantage axé son choix sur des profils liés à la sécurité et au secours. Des métiers souvent plutôt associés aux hommes. Ce qui ne les a pas empêché de faire leur place. Annie Arcangioli est adjointe à la mairie de La Grand'Combe en charge de la prévention et de la tranquillité publique. Elisabeth Ferré est adjudante à la Gendarmerie de Bessèges depuis un an. C'est la seule femme commandante de la compagnie d'Alès. Elle constitue l'interface entre le lieutenant et son équipe. Isabelle Blanchou, secrétaire générale à la sous-préfecture, a fait le choix de venir sur Alès au départ de Paris, et manage 24 agents. "Je fais tourner la maison, et je me sens à l'aise dans ce rôle. J'ai fait mes preuves par mes compétences", commente-t-elle.
Catherine Vallon, capitaine au commissariat d'Alès depuis 2015, intervient quant à elle sur divers dossiers, dont les violences conjugales. Elle travaille souvent en collaboration avec Anne-Marie Hillaire, cadre de pôle aux urgences de l'hôpital et infirmière sapeur pompier volontaire à St-Ambroix. "Nous avons un projet sur l'accompagnement des femmes battues, pour mieux les orienter vers les structures adéquates", explique la soignante.
Autres invitées non moins audacieuses : Shéhérazade Khamari, médiatrice et coordinatrice de l'association Runway, qu'elle a créé il y a quatre ans, Geneviève Choukroun, professeur à l'école de danse d'Alès, danseuse et chorégraphe, ainsi que Sylviane Manuel, directrice de la Verrerie d'Alès. "La culture n'est pas un endroit modèle en terme de parité. Il faut plus de créatrices reconnues. Moi-même, dans ma première saison, je n'ai programmé presque que des hommes et je n'avais vu le déséquilibre. Je serai attentive l'an prochain", indique-t-elle.