Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 28.07.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 491 fois

ALÈS Karima et sa famille fêtent l'Aïd El-Fitr aujourd'hui

Karima et sa nièce à Alès, cet après-midi.DR

Karima, 26 ans, assistante commerciale, habite à Nîmes. Comme ses frères et sœurs aujourd'hui, elle va rejoindre ses parents à Alès pour célébrer la rupture du jeun du ramadan, l'Aïd El-Fitr. Récit d'une journée de fête en famille.

Briouates, gâteaux, Karima est à la manœuvre depuis hier pour préparer la fin du jeun du ramadan qu'elle fête avec sa famille à Alès ce soir. "Une de mes sœurs vient de Montpellier, l'autre de Marseille, on essaiera d'être tous réunis chez mes parents", explique la jeune femme de 26 ans qui est montée de Nîmes avec son mari. Et d'ajouter : "On sera une vingtaine. Comme on sera nombreux, on fera deux tables, une pour les femmes, une pour les hommes".

En attendant, la journée sera riche. La date du ramadan est déterminée en fonction de la lune, de même que celle de la rupture du jeun. Ce matin, Karima a assisté à la grande prière qui a eu lieu à la mosquée afin de mettre fin à la privation de nourriture annuelle rituelle dans la religion musulmane. Pour l'occasion, elle a mis une djellaba, conformément à la tradition. "Je fais le ramadan depuis que j'ai 7 ans, par éducation d'abord. Mais à ma majorité, je me suis informée sur la religion. J'ai lu le coran et la bible et j'ai décidé de poursuivre la pratique de l'islam. Certains médecins prescrivent le jeun à leur patients car c'est bénéfique pour le corps. D'autre part, dans les textes, il permet de se mettre à la place d'un pauvre qui ne mange pas à sa faim", affirme la jeune femme qui admet que paradoxalement, certains mangent beaucoup une fois la nuit tombée.

"C'est un peu comme Noël"

L'occasion pour les cousins de se retrouver. DR

Passé le sermon de l’imam, les choses sérieuses commencent. "On va voir la famille et les voisins pour partager les gâteaux qu'on a fait la veille. On débriefe sur le ramadan, est-ce qu'on a grossi, à quelle heure on s'est couché, est-ce que c'était difficile, etc. On rend visite aux personnes âgées qu'on ne voit pas souvent, et on invite les personnes seules à se joindre à nous, notamment les Français convertis. On a de la chance, cette année l'Aïd tombe un lundi et pendant les vacances, donc beaucoup de monde est là", raconte Karima. Un moment de convivialité rare dans l'année dont vont profiter toute la communauté. "A Alès, il est fréquent que les jeunes tirent quelques pétards ou feux d'artifice pour l'occasion, j'en ai entendu plusieurs cet après-midi dans le quartier des Cévennes".

Ce soir, place à la fête. Au menu : salade composée et tajine aux pruneaux. Comme de coutume, Karima a mis des vêtements neufs, et s'est pomponnée. Des cadeaux et des enveloppes seront offerts aux enfants.  "C'est un peu notre Noël", précise la jeune femme qui voit surtout la rupture du jeun comme une manière de se retrouver en famille, "ça ne me dérangerait pas de le faire toute l'année. C'est juste comme sauter un repas finalement!". Reste donc à attendre le reste des convives pour cette grande soirée familiale.

Le 4 octobre prochain, Karima fêtera l'Aïd al-Adha (ou Aīd al-Kabīr), dite la grande fête de l'Aïd. Elle durera 3 jours. C'est lors de cette célébration que la tradition souhaite que l'on égorge un mouton avant de le partager.

Eloïse Levesque

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