Publié il y a 1 an - Mise à jour le 20.10.2022 - francois-desmeures - 2 min  - vu 815 fois

ALÈS L'air du Prolé pour fêter les 90 ans de l'Enfance ouvrière alésienne

Michel Calvin feuillette l' "Histoire de l'enfance ouvrière alésienne au grand air", qu'il a rédigé, en compagnie de Sylvain André, maire de Cendras, et d'Éric Maubernard, ancien maire de Saint-Jean-du-Pin (photo François Desmeures / Objectif Gard)

De vendredi à dimanche, le Prolé accueille trois après-midi de souvenirs, débat et projections pour conter la belle histoire, nonagénaire, de l'Enfance ouvrière alésienne au grand air (EOAGA). Un Alésien qui a profité de ses bords de mer, Michel Calvin, actuel président de l'EOAGA, présentera un bel ouvrage de mémoire de ces 90 ans.

En 1931, la France n'a pas encore subi de plein fouet la crise de 1929. Mais si elle reste majoritairement rurale, les enfants d'ouvrier et mineurs sont légion. Cette même année, le jour de la Fête nationale, quelques copains, principalement enseignants, profitent de la douceur sétoise pour envisager transformer une  maison du mont Saint-Clair en colonie de vacances. Dès 1932, l'association d'inspiration communiste, nouvellement créée, achète un terrain à Carnon, puis un autre, deux ans plus tard, à Masméjean, à côté du Pont-de-Montvert. Depuis, plus de 100 000 enfants ont profité de l'offre de la structure.

1 750 000 journées de vacances

À l'époque, "Alès était une ville de vieux quartiers", rappelle Michel Calvin, où le tout-à-l'égout n'existait pas encore. En plus de ses deux premières implantations, l'association a successivement acheté à Soudorgues, puis Saumane (actuel foyer d'accueil médicalisé de Sésame autisme). Et la machine a continué à progresser jusqu'à atteindre 1 750 000 journées de vacances. Au plus fort de l'activité, dans les années 60, près de 2 500 jeunes franchissaient une portion de l'été au sein d'une des structures.

Carnon a fonctionné jusqu'en 2007. Mais aujourd'hui il n'y reste plus que "le Basque", un ancien hôtel de Carnon acheté, à l'époque, pour permettre aux familles de venir voir leur enfant un week-end durant les colonies, qui atteignaient allègrement les trois semaines pour les 3-6 ans. L'établissement reste ouvert à tous... quand il est possible d'y dégoter une réservation parmi ses 18 chambres. Mais on peut y manger tout le temps. Côté colonie, certains enfants de famille au RSA sont encore accueillis à La Grande-Motte ou au centre équestre de Saint-Maurice-de-Cazevieille, en partenariat avec la Ligue de l'enseignement Vacances pour tous.

Un grand loto, au Prolé, le dimanche à 15h30

"C'est l'évolution naturelle de la société, constate Michel Calvin, les colonies sont désormais moins utilisées." Ou bien elles doivent déborder d'activités pour convaincre des parents angoissés par l'éventuel ennui de leur petit. "Les familles étaient aussi plus nombreuses", atténue le président de l'association. Et les frais de mise aux normes insurmontables pour une activité en perte de vitesse.

Mais la moindre activité n'empêche pas les souvenirs. Vendredi 21 octobre, dès 18h au Prolé, causerie débat autour du livre souvenir. À 19h30, soirée musicale avec le trio The Complices. Le samedi, un film sera dédié aux 90 ans, à 18h. Avant des prises de parole et un apéritif dînatoire. Enfin, dimanche, grand loto dans les salles du Prolé. Avec, notamment, un week-end pour deux, en pension complète, dans cette fameuse maison familiale de Carnon.

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com

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