Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.10.2022 - corentin-migoule - 3 min  - vu 565 fois

ALÈS "Marche après marche", la CGT veut faire grandir la mobilisation

L'union locale de la CGT d'Alès appelle à manifester ce samedi 22 octobre. (Photo Corentin Migoule)

Déjà mobilisée ce mardi dans le cadre d'une grève nationale interprofessionnelle, l'union locale (UL) de la CGT d'Alès appelle à manifester ce samedi 22 octobre (10h30) au départ du parvis du Cratère.

À l'image des gilets jaunes qui investissaient les ronds-points chaque samedi, puis des anti-pass qui en faisaient de même le sixième jour de la semaine pendant plusieurs mois, l'union locale de la CGT va-t-elle ritualiser ses actions, en les rendant de plus en plus régulières ? Car trois semaines après une manifestation au départ de la sous-préfecture (relire ici), et au lendemain de sa participation au cortège au départ de l'entreprise ATS (relire ici), l'UL CGT Alès avait donné rendez-vous à la presse locale ce mercredi matin. Avec une intention bien précise : donner de l'écho à son nouvel appel à manifester ce samedi 22 octobre (10h30) au départ du Cratère.

"Un samedi on sera peut-être un peu plus visible qu'en semaine", veut croire Alain Martin, qui y voit aussi le moyen de rallier à sa cause "les nombreux intérimaires et CDD qui ne peuvent pas manifester sur leurs heures de travail". Car si elle se dit "satisfaite" du nombre de participants à la mobilisation de la veille (environ 650 personnes), Martine Sagit, secrétaire générale de l'union locale, entend elle aussi brasser plus large : "On doit s'unir. Si on ne le fait pas, on est morts !" 

"Il nous amène vers la misère"

Et la dernière nommée d'ajouter : "Sans savoir qu'il y aurait cette grève chez ATS, dès le 29 septembre nous avions décidé de poursuivre notre combat pour les salaires, la retraite, et contre la vie chère avec une nouvelle manifestation ce samedi." Car son fidèle partenaire de bitume en est persuadé : "Tôt ou tard, ça va exploser !" Et Alain Martin d'enfoncer : "Marche après marche, on franchira ce palier. Maintenant ça suffit et Macron le sent très bien. Ce n'est pas pour rien qu'il s'apprête à dégainer son 49.3."

Plus de 70 ans après sa disparition, Ambroise Croizat continue d'habiter les esprits des cégétistes qui, à l'image d'Alain Martin, n'hésitent pas à le paraphraser : "La retraite ne doit pas être l'antichambre de la mort. Avec Macron c'est pire, elle se passera carrément au cimetière !" Le tableau dressé par Martine Sagit n'est pas plus reluisant : "Normalement les réformes c'est fait pour avoir du progrès. Avec ce Gouvernement, toutes les réformes sont des retours en arrière. Il nous amène vers la misère."

"On ne fout pas le bordel pour foutre le bordel"

Et ce alors même que "les richesses créées par les salariés n'ont jamais été aussi grandes", déplore Alain Martin. "S'augmenter de 52 % et ne rien donner à ses employés, c'est irresponsable", a développé la secrétaire générale, pointant du doigt le PDG de TotalEnergies sans jamais le citer. Et Martine Sagit de digresser en égratignant la CFDT : "Les organisations syndicales qui ne sont pas en grève sont aussi irresponsables. Ces gens-là vivent avec les acquis sociaux obtenus par la CGT !"

"Ils ne sont jamais en grève, dans ces conditions c'est facile d'être le premier syndicat de France", enchaîne Jean-Christophe Jolbert, représentant de la section multipro de la CGT alésienne. Voilà qui ne devrait pas arranger les relations avec le syndicat dirigé par Laurent Berger, et qui explique en partie pourquoi l'union locale de la CGT est la seule à appeler à manifester ce samedi matin à Alès. "On ne fout pas le bordel pour foutre le bordel. On revendique nos droits pour le bien de tous", assure pourtant Martine Sagit.

L'augmentation du Smic, des salaires, des minima sociaux, ainsi que la retraite à 60 ans seront une nouvelle fois au menu dans trois jours. Pour ne pas importuner les commerçants du centre-ville et ménager les membres les plus âgés de la CGT, le cortège s'élancera du Cratère pour achever son trajet à peine 500 mètres plus loin, devant la sous-préfecture d'Alès.

Corentin Migoule

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