C’est une affaire de vol et de conduite sans permis qui mène Nicolas, le prévenu, devant le Tribunal correctionnel de Nîmes, jeudi 30 octobre. Le 7 juin 2025, à Aigues-Mortes, il s’est introduit dans un véhicule, trouvé porte ouverte, et y a trouvé les clés. Véhicule pour lequel il n’a pas le permis, ce dernier ayant été annulé en 2006. Il a ensuite allumé le contact et est parti « faire un tour », selon ses déclarations aux forces de l’ordre après son arrestation.
À l’audience, il est pourtant bien moins bavard : « Sans commentaire », crie-t-il à l’attention du tribunal dès lors qu’il est interrogé sur les faits par le président, Geoffroy Toillie. « Je ne trouve pas ça normal qu’on ne soit pas en 2026 », s’époumone le prévenu, persuadé que les Jeux olympiques se sont tenus il y a plus de deux ans.
Poursuivant dans sa déconnexion, le prévenu lance : « Vous avez interrogé l’horloge parlante ? », toujours en remettant en question la date du jour.
Il a « cru que c'était sa voiture »
Déjà incarcéré pour des faits de vol, Nicolas a « cru que c’était sa voiture », selon l’avocate de la défense. Une éventualité au vu de l’état de déconnexion du prévenu. « C’est quelqu’un qui a une vie de marginal », souligne Jean-Luc Vasserot, procureur de la République, avant de requérir 3 mois d’emprisonnement à son encontre.
C’est finalement une peine à la hauteur des réquisitions qui est prononcée par le tribunal. Nicolas devra donc passer trois mois supplémentaires en détention, en plus de la pleine qu’il purge actuellement. « Vous savez qu’on est samedi, c’est interdit de juger les gens un samedi après-midi », conclut le prévenu, visiblement dans un monde parallèle.