Ce n’est pas la première fois que Raphaël se trouve confronté aux juges du tribunal correctionnel de Nîmes. Connu pour de nombreux faits de violences et de conduite sous l’empire d’un état alcoolique, le prévenu se retrouve de nouveau dans le box.
C’est le 21 octobre dernier qu’il est retrouvé, en début de soirée, aux abords d’un véhicule accidenté, à Aigues-Mortes. Appelés par un témoin, les gendarmes arrivent rapidement sur les lieux et y découvrent Raphaël, tentant de quitter les lieux, visiblement très alcoolisé et titubant. Il aurait perdu le contrôle du véhicule après une après-midi arrosée. « J’ai bu deux litres de bière forte », explique-t-il.
Interpellé par les gendarmes, le prévenu refuse de se soumettre aux tests d’alcoolémie et de dépistage de consommation de stupéfiants. Interrogé par le président, Jérôme Reynes, sur sa décision de conduire son véhicule malgré son état, Raphaël répond : « C’est une absence de conscience de ma part. J’ai fauté, je n’arrive pas à lutter contre ma maladie », se défend-il, conscient d’être alcoolique. « Je me laisse happer par la facilité pour oublier mes problèmes du quotidien », dit-il. Une imprudence à laquelle s’ajoute l’absence d’assurance du véhicule, pour cause du rejet du paiement de ses mensualités.
« Les femmes, ça ne sert à rien »
En présence des gendarmes, le prévenu n’a pas arrangé son cas. « Les femmes, ça ne sert à rien, a-t-il lancé à une gendarme. Vous enculez les gens, vous enculez la France », ajoute-t-il en s’adressant aux deux militaires qui en avaient la surveillance. Disposant déjà de douze mentions à son casier, dont sept pour des délits routiers, le prévenu n’a jamais connu l’incarcération. Une impunité qui a pris fin ce 23 octobre.
Jugé coupable des faits lui étant reprochés, le prévenu s’est vu condamné à 12 mois d’emprisonnement et à une annulation de son permis de conduire, sans pouvoir le repasser pendant un an. Le tribunal a également décidé de révoquer l’intégralité du sursis de 6 mois précédemment accordé au prévenu. Concrètement, il devra purger une peine de 18 mois derrière les barreaux. « En principe, en prison, vous n’aurez pas la possibilité de boire de l’alcool », conclut le président.