Objectif Gard : Les Municipales sont dans cinq mois. Comment se déroule la campagne ?
Stéphane Porret : Ma liste est complète depuis le début de l’été. Cela fait deux ans que nous y travaillons. Nos 31 candidats forment un mélange hétéroclite de talents et de compétences. Le programme, ainsi que notre local de campagne, seront dévoilés début janvier. À Sommières, nous sommes en duel avec le maire sortant. Forcément, la tension est palpable. Socialement, il existe déjà des tensions compte tenu de la hausse de la taxe foncière. Nous entrons de nouveau dans cette séquence, puisque tous les Sommiérois viennent de la recevoir…
La hausse de la taxe foncière est un gros point d’achoppement avec le maire. Un enjeu de campagne, même…
... Pour moi, ce n’est pas un enjeu. Réellement, cette décision, je la trouve injuste et irresponsable. Elle est tellement disproportionnée ! La situation financière difficile de la commune, l’équipe sortante la connaissait puisqu’elle était aux affaires. Elle aurait pu faire les choses autrement : engager un audit dès 2020 et travailler avec l’État. Ainsi, elle n’aurait pas attendu d’avoir le couteau sous la gorge !
Quels sont les autres enjeux de cette campagne municipale ?
Pendant huit mois, nous avons mené une grande enquête publique pour laquelle nous avons obtenu 800 réponses. Nous avons distribué des tracts dans les boîtes aux lettres avec un lien Internet pour y participer. Ce qu’il en ressort, notamment, ce sont les enjeux de sécurité. Beaucoup de Sommiérois m’ont confié avoir été confrontés à des situations de violence, parfois à une agression. Les chiffres à Sommières sont quatre fois supérieurs à la moyenne des communes de même strate.
La sécurité n’est toutefois pas une compétence de la mairie…
Nous avons quand même une police municipale qu’il faut renforcer. Nous devons agir sur le volet répressif, mais aussi faire de la prévention. Les Sommiérois se plaignent également de problèmes de propreté depuis que la société Océan a été choisie pour exercer ce service public. Ceux qui ont répondu à notre enquête trouvent aussi que la ville est triste, qu’il y a de moins en moins d’événements… Nous avons reçu quelques idées originales, comme Sommières plage. Les jeunes, eux, demandent une piscine.
Votre programme promet beaucoup de dépenses. Comment dépenser plus et, en même temps, baisser la fiscalité ? Cela semble irréaliste…
Sur la fiscalité, nous reviendrons à un taux de 23 % sur la taxe foncière. Ensuite, nous proposerons un plan de redressement sur six ans. D’ailleurs, si nous sommes élus, nous engagerons un audit sur la situation financière de la mairie. Nous remettrons complètement à plat le PLU (Plan local d’urbanisme). Les investissements feront l’objet d’un plan à long terme. Le château sera rouvert. Nous aurons quelqu’un spécialement dédié au Vidourle et à l’environnement.
Serez-vous candidat pour présider la communauté de communes de Sommières ?
Non, le seul mandat qui m’intéresse, c’est le mandat municipal.
Pourtant, cette fonction peut aussi être un plus pour la commune et ses habitants ?
Je considère que lorsque l’on est maire, c’est à temps plein. En revanche, je garderai mon emploi à la cour d’appel. Je suis expert dans la construction, j’interviens lors des litiges. Je ne suis pas un homme politique de carrière.
Soutiendrez-vous un autre candidat ? Peut-être l’opposant de Pierre Martinez, le maire de Montpezat, Jean-Michel Andriuzzi ?
Pour l’instant, on ne connaît pas les candidats. Vous verrez ça avec lui !
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