Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 02.04.2016 - thierry-allard - 4 min  - vu 362 fois

BAGNOLS "Un niveau de délinquance assez bas mais avec des problèmes d’incivilités"

Le commandant de police Jean-Michel Farel, la procureure Laure Beccuau, le maire Jean-Christian Rey, le préfet Didier Lauga, son chef de cabinet Christophe Perrin et l'adjoint à la sécurité Michel Cegielski, jeudi après-midi lors de la séance plénière du CLSPD de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance de Bagnols s’est réuni jeudi après-midi en présence du préfet Didier Lauga et de la procureure de la République Laure Beccuau.

L’occasion de faire le point sur le niveau de la délinquance, et sur les mesures mises en place dans la capitale du Gard rhodanien.

« Il y a une petite reprise »

Commençons par les chiffres de la police nationale, présentés par le commandant Farel : « en 2015, on a constaté 1 201 faits, une augmentation de 23 % par rapport à 2014, qui avait été plutôt faste, il y a une petite reprise. » Un chiffre pas très encourageant, contrairement à celui des faits élucidés : « 629 faits, soit 52,37 %, qui souligne le travail remarquable de la brigade de sûreté urbaine » a noté le commandant.

Dans les détails, certains chiffres baissent, comme les atteintes aux personnes : avec 144 faits, elles diminuent de 21 % par rapport à 2014, avec un taux d’élucidation de 72,22 %, et les faits de stupéfiants chutent de 17,24 % en 2015. Côté sécurité routière, en 2015 un seul tué est à déplorer sur la commune, contre 3 en 2014, « à chaque fois sur les portions limitées à 70 km/h, aux entrées de la ville », a précisé le commandant de police. Et si le nombre de tués sur les routes bagnolaises a baissé, celui des blessés est passé de 40 à 45. Celui des contrôles routiers est en nette augmentation, et passe de 528 à 676 contrôles.

En revanche, certains indicateurs restent hauts, comme les atteintes aux biens, à savoir les cambriolages et les vols, à 641 faits, dont 132 élucidés, un chiffre stable. D’autres chiffres augmentent fortement, comme celui des violences urbaines, à savoir les feux de voitures, de poubelles ou les jets de projectiles, qui passe de 17 à 41 faits, un chiffre en partie expliqué par « une hausse des feux de poubelles. »

« Nous avons un niveau de délinquance assez bas, mais avec des problèmes de tranquillité urbaine et d’incivilités qui existent », a reconnu le maire Jean-Christian Rey, quand la procureure a estimé que le nombre de cambriolages était « une insatisfaction, avec peut-être une réflexion à mener sur des dispositifs comme les voisins vigilants. »

En revanche, la procureure a salué « l’arrivée d’une intervenante sociale au commissariat » ainsi que « les liens engagés par le CLSPD avec le parquet des mineurs de Nîmes », et ce alors que « le pourcentage de mineurs délinquants n’a pas baissé. » Le préfet Didier Lauga a quant à lui salué « le travail intéressant fait ici » avant d’inciter à ce que « chacun se sente acteur de la sécurité. »

« Les actions doivent être renouvelées sans arrêt »

Cette séance plénière a également été l’occasion de rappeler les actions mises en place depuis 4 ans, comme le diagnostic local de sécurité. Par ailleurs, un dispositif de prévention va être constitué, avec le recrutement en cours de deux médiateurs, et d’autres pistes sont à l’étude, comme le développement d’un partenariat avec les écoles primaires, ou encore autour du décrochage scolaire dans les collèges.

Par ailleurs, deux études ont été menées auprès de la population et des commerçants, qui ont confirmé l’analyse réalisée : « une délinquance de voie publique limitée, pas de conflits sociaux importants, des difficultés liées à l’agressivité dans les relations sociales quotidiennes et un problème de vandalisme contre les véhicules », a présenté le directeur de cabinet du maire Jérôme Talon.

Des groupes de travail ont été constitués, sur des thèmes comme l’accompagnement des jeunes, la sécurité routière, la prévention de la récidive ou encore les incivilités. Un dernier groupe qui a orienté ses actions « sur les sports, la place Mallet et l’Îlot Saint-Gilles », a expliqué l’adjoint à la sécurité Michel Cegielski. « Nous allons continuer les actions de prévention et de communication, mais aussi renforcer les sanctions, avec des dépôts de plainte et des rappels à l’ordre » pour les plus jeunes, a prévenu l’adjoint.

« Ce travail auprès des jeunes porte ses fruits, mais ça ne se voit pas tout le temps car la jeunesse se renouvelle en permanence, a estimé le maire. Nous avons de réels résultats, mais les actions doivent être renouvelées sans arrêt. »

Pour 2016, le CLSPD compte bien poursuivre les actions à l’intention des jeunes exposés à la délinquance, avec les chantiers éducatifs de Présence 30 et l’accompagnement de Riposte, celles en faveur d’une amélioration de la prévention des violences faites aux femmes et l’aide aux victimes, avec l’intervenante sociale au commissariat, des actions pour améliorer la tranquillité publique, avec la formation de médiateurs et une stratégie municipale et enfin des actions pour la sécurité routière, avec le rallye piétons.

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La lutte contre la radicalisation a été abordée en fin de séance. Ainsi, le préfet a présenté les deux volets de cette lutte, « éviter la sortie du territoire des personnes qui cherchent à rejoindre le djihad, et accompagner les familles et les individus touchés. » Le préfet a aussi donné le chiffre des personnes qui font l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national, « 5 sur les 750 000 habitants du département. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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