D'habitude, à 11h, les allées du marché sont bien remplies au point qu'il est parfois difficile de circuler en pleine saison touristique. Ce n'était pas le cas ce mercredi 23 août. Alors que le thermomètre affiche déjà 35°C, seuls quelques courageux marchent dans les rues et les places. "On s'adapte. On va quand même au marché comme tous les mercredis. On sait de quoi on a besoin, quels marchands on va voir, pour rentrer de bonne heure", indiquent Abeba et José, venus de Sabran et de Bagnols-sur-Cèze.

Nous croisons aussi Brigitte, 73 ans, qui brave la chaleur étouffante : "Il faut bien vivre. Je pense que ce n'est pas en restant dedans que les choses vont s'améliorer. Il faut garder de la tonicité, faire avec ce qui se présente. Dans la vie, soit on est actif, soit on subit. Je préfère la première option", avance-t-elle avec philosophie. Elle ajoute avec un sourire : "Bien sûr que tout le monde a chaud. Mais ça va s'arrêter. Alors je profite de la sympathie des commerçants du marché qui vaut tout l'or du monde ou au moins un parasol."

"Sans surprise, il n'y a pas grand monde"

Mais tout le monde n'a pas fait l'effort d'aller sur le marché hebdomadaire ce mercredi matin. La plupart des étaliers le ressentent : "Sans surprise, il n'y a pas grand monde. On estime à environ -70% de fréquentation par rapport à d'habitude. Les gens doivent sûrement profiter au bord de l'eau", livre Sébastien, qui vend des olives, tapenades et autres produits apéritifs en bas de la place Mallet. En face, même constat chez Teddy le vendeur de donuts : "C'est normal, chaque année lors de canicules, on a moins de clientèle que d'habitude. Les habitués viennent moins ou plus tôt, et les touristes qui craignent encore plus la chaleur ne viennent pas."

Le coup de feu de fin de matinée n'a pas eu lieu ce mercredi. Et certains stands sont plus impactés que d'autres, notamment Aldino de la boucherie Fontanon qui vient depuis 15 ans sur le marché bagnolais : "Les gens n'ont pas envie d'allumer le four et de faire cuire de la viande. Ils seront davantage tentés par des fruits." Le commerçant le sait : "On dépend de la météo. Quand il faut trop chaud, il n'y a personne, quand il fait trop froid, il n'y a personne non plus."

11h30 à peine passé, certains étaliers commençaient déjà à remballer leur marchandise. Armand, qui vend des aulx, sur la place Boulot, a lui aussi vu moins de monde ce mercredi. Mais il reste positif : "Il n'y a que quatre jours de grosse chaleur à passer. Sinon, on a eu un été plutôt ordinaire. L'année dernière, il avait fait chaud dès juin et ça ne s'était pas arrêté."