Il faut dire que Jocelyne Gayte rentre pile dans les critères d’attribution de la médaille : « mettre en avant les personnes, quelque soit le secteur, qui oeuvrent pour cette collectivité depuis des lustres », rappelle le maire, avant de préciser que le nom de Jocelyne Gayte a « mis tout le monde d’accord » au sein de l’équipe municipale.

La crêpière, « une personne de synthèse, qui fait l’unanimité », dira le maire, est « l’âme de la rue de la République », estime-t-il. Une rue où elle officie depuis plus de 45 ans donc, dans son local de 13 mètres carrés, « le plus petit de Bagnols », précise cette infatigable défenseure du commerce de proximité, « indispensable au lien social. »

Née à Reims, Jocelyne Gayte arrive à Bagnols en 1969, à l’âge de 14 ans, son père étant devenu le conseiller principal d’éducation du lycée professionnel de Bagnols. Après un BTS de commerce international passé à Lyon, elle se retrouve « par les hasards de la vie », dit-elle, à ouvrir sa crêperie, où elle est toujours.

Mais durant tout ce temps, Jocelyne Gayte ne s’est pas contentée de faire des crêpes. Militante de droite, toujours encartée chez les Républicains aujourd’hui, elle sera élue dans l’équipe de René Cret entre 2001 et 2008, puis tête de liste en 2020 « pour représenter la droite modérée », précise-t-elle. Face à un certain Jean-Yves Chapelet.

Alors qu’elle aura 69 ans en fin d’année, Jocelyne Gayte « n’arrive pas à (se) décider à partir à la retraite » et veut encore continuer quelques années, avant de passer le flambeau à une personne qu’elle aurait formée, et à qui elle aurait donné sa fameuse recette qui rend ses crêpes inimitables.