Publié il y a 13 jours - Mise à jour le 02.11.2025 - La rédaction - 11 min  - vu 2920 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 2 novembre 2025. Il est 12 heures. Place aux indiscrétions politiques et économiques !

Réunion TUP. Vous savez de quoi il s’agit ? Des réunions d’appartement 2.0. C’est le cœur de la campagne des municipales 2026. Et à Nîmes, des candidats sont déjà particulièrement engagés sur le sujet. Réunir dans différents endroits de la ville des habitants pour prêcher la bonne parole mais en privé. L’objectif : ne pas parler forcément à ceux déjà acquis à votre cause. Mais plutôt échanger dans l’adversité en petit comité. Avec des citoyens qui s’interrogent, sont indécis. Ils hésitent. Pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Certains sont aussi là dans une perspective. Pourquoi pas s’investir aujourd’hui pour décrocher une timbale demain ? Il y a aussi une question financière là-dedans. Ceux qui sortent de la réunion, convaincus, peuvent laisser un petit chèque ou une promesse d’engagement financier pour soutenir le candidat. Il y a bien une personnalité qui a usé et même abusé de cette pratique en 2020 : Yvan Lachaud. Et on peut dire que cela lui a réussi. Car partir seul face à l’ogre Fournier, ce n’était pas gagné d’avance. Mais les échanges en coulisse avec la population lui ont permis, malgré le contexte covid, de se hisser à la seconde place le soir du premier tour. Devant Vincent Bouget et Yoann Gillet. Il n’a pas gagné mais tout le monde a retenu malgré tout que cette stratégie avait été payante. Le reste beaucoup moins. Six ans plus tard, son éternel ennemi s’emploie à la même dynamique. Depuis plusieurs semaines, Franck Proust enchaine les rencontres. Et son équipe de campagne est surprise : il y a du monde à chaque fois. Habituellement, ces réunions d’appartement se font avec 15 à 20 personnes. Là, le candidat officiel de Jean-Paul Fournier compte jusqu’à une cinquantaine de Nîmois tous les soirs. Dans son entourage, on envisage désormais de plus grands espaces de rencontres. Cette semaine, au Chemin-bas d’Avignon, le président de l’Agglo de Nîmes n’en est pas revenu. La semaine dernière, dans les hauts de Nîmes, il a aussi fait le plein avec de nombreux notables et chefs d’entreprise de la capitale du Gard. Ce qui vaut cette réflexion pleine de sens d’un proche de Franck Proust : « Dans la projection et les échanges, il est très bon. Les gens sortent avec la banane. Mais sur la com, on est nuls. Plantier est le meilleur à ce stade. » En parlant du loup, lui aussi tente de jouer cette carte. Dans le quartier Villeverte, ils étaient une petite vingtaine autour de lui cette semaine. Mais le président de Nîmes avenir a eu la mauvaise surprise de voir dans l’assistance, encore une fois, un certain Yvan Lachaud. Ce dernier semble lui coller au basque. Sauf si en réalité, l’ex-premier adjoint de Fournier est heureux de cette marque de sympathie à son égard de la part du Centriste… Valérie Rouverand fait différent. Elle mise sur des rencontres publiques. Pour parler sécurité, transition climatique et animation de quartier, elle a décidé de faire des mini-réunions publiques ces prochaines semaines. Ça démarre samedi prochain à la Placette de 10 heures à 12 heures autour d’une boisson chaude. Le RN et Vincent Bouget n’ont pas encore fait connaître leur démarche à ce sujet. Pour le moment, ils boivent du petit lait en regardant les autres s’agiter. Un excès de confiance ? Attention de ne pas prendre le risque de passer à côté de la campagne…

Le problème Jalaguier. Mauvaise semaine dans l’équipe de campagne de Franck Proust. Alors qu’Olivier Jalaguier devait être la solution, il est devenu le problème. En charge de la communication de la campagne, le spécialiste de la politique s’est aventuré dans une interview vidéo sur Objectif Gard cette semaine, sur un terrain glissant. Parler de l’union des droites sans rappeler qu’il s’agissait d’un avis purement personnel. Tout cela a créé une levée de bouclier dans les soutiens du candidat officiel de Jean-Paul Fournier. « Tout le monde connaît Olivier Jalaguier, c’est assez incroyable que personne n'ait prévu, à la signature de son contrat de prestation, un engagement formel de sa part lui demandant de se retirer de toute activité politique et médiatique », souffle très agacé un membre de l’état-major de Proust. Aujourd’hui, le principal problème, semble-t-il, c’est le cas Jean-Paul Boré. La prise de guerre hypothétique à la gauche parait désormais aux oubliettes. « Il ne veut plus revenir dans le jeu. On va ramer ou devoir trouver d’autres personnalités. Cela fait chier… » La campagne n’a pas débuté pour Proust que les emmerdes démarrent…

Marzo à la rescousse. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle une réunion d’urgence provoquée par Gérardo Marzo, le conseiller du maire de Nîmes, est organisée mardi prochain. « Il va taper fort, y a trop de bordel au sein de l’équipe. Plusieurs personnes sont dans le collimateur et en particulier Bernard Baumelou, le directeur de cabinet de Proust à l’Agglo. Il veut donner son avis sur tout, mais surtout, décide tout seul dans son coin sans faire valider aux autres les décisions capitales », explique un proche du candidat. Dernier épisode en date : la lettre aux Nîmois. « Elle n’a été accompagnée d’aucune communication médiatique. C’est un bilan de Nîmes Métropole, tous les Nîmois s’en foutent royalement. Et la photo est symptomatique : Franck Proust est en tout petit en haut à gauche du courrier… » Il y a le feu au lac ? « Non mais le temps presse, il va falloir maintenant rentrer dans le vif du sujet et la réunion de mardi devrait accoucher d’une organisation plus horizontale… Ce ne sont pas des Avignonnais ou des Montpelliérains qui vont nous dire comment faire campagne à Nîmes. » Il ne reste que quelques jours : c’est le 12 novembre prochain que le premier adjoint de Fournier rentre officiellement dans la bataille. « Après, c’est un tunnel de plusieurs mois, on n’a plus droit à l’erreur… »

Que devient Madalle ? Depuis son départ de la mairie, le directeur général des services profite de son temps libre. Pour le moment, il est en recherche de nouvelles opportunités, mais pas forcément de façon active. « Il est en retrait de tout et ne semble pas intéressé plus que cela par la campagne de Julien Plantier », pense savoir une source avisée. Au sein de la municipalité, on n’a pas perdu de temps. Depuis le 22 octobre, le directeur général des services par intérim, Nicholas Blanc, a été confirmé officiellement dans ses fonctions par Jean-Paul Fournier. Il est désormais à la tête du paquebot de la mairie de Nîmes, qui comprend le pilotage des chantiers en cours, l'accompagnement des missions de la collectivité et le management des 2 500 agents municipaux. « Il a déjà eu un cadeau de bienvenue avec une perquisition dans les services urbanisme de la Ville. Même s’il est là depuis plusieurs mois, cet ex-magistrat financier à la Chambre régionale des comptes d’Occitanie a tout de même dû se demander où il était tombé… », explique avec malice un élu municipal. Reste à savoir où cette histoire nous mènera ? Et si, ironie de l’histoire, elle n'obligera pas Christophe Madalle à revenir passer une tête à la mairie…

Encore un fight au SDIS. Depuis plusieurs semaines, on vous raconte les échanges musclés en interne au SDIS du Gard entre le président Alexandre Pissas et ses collaborateurs. En particulier, avec son directeur, le colonel Carret. Sur le départ à la retraite, ce dernier doit être prochainement remplacé. Et c’est une nouvelle bataille féroce à laquelle doit se préparer le maire de Tresques. Cette fois avec le préfet du Gard. Le président des pompiers du Gard et le préfet Bonet doivent se mettre d’accord sur le nom du futur directeur du SDIS (service départemental d’incendie et de secours). D’un côté, le favori du préfet : le colonel Sébastien Paletti, 53 ans, originaire du Gard. Actuellement au ministère de l’Intérieur, conseiller sécurité civile auprès du ministre. Et de l’autre, le choix de Pissas : Vincent Honoré, 53 ans également, actuel directeur du Sdis de l’Ardèche. « Je ne lâcherais pas » aurait fait savoir le préfet Bonet à des interlocuteurs. Et Pissas ? « Il joue la montre, mais à un moment donné, les 750 sapeurs-pompiers professionnels et les 2 000 volontaires ne vont pas être orphelin d’une direction… » Y a le feu !

TSP. Vous connaissez cet acronyme ? C’est celui employé par les équipes de Franck Proust pour désigner Yvan Lachaud. Il l’appelle désormais Monsieur « TSP » pour « Tout sauf Proust ». Mais est-ce bien réel ? En coulisse, le Centriste manœuvre en effet. Il en a fait une obsession : Julien Plantier doit avoir l’étiquette Horizons afin que Valérie Rouverand se retire à son profit et ainsi assurer un vrai match entre son nouveau poulain et son éternel ennemi. Excepté que la realpolitik entre en jeu. Et Yvan Lachaud ne maîtrise pas tout. « À Paris, Renaissance a entériné mardi son soutien à Pierre-Yves Bournazel, du parti Horizons d’Édouard Philippe, pour les élections municipales à Paris. Ce dernier supervise les investitures de son parti. Et cet accord prévoit, dans la corbeille de la mariée, un soutien automatique d’Horizons pour les têtes de liste Renaissance à Annecy, Bordeaux, Dijon, Lille et Nîmes », explique l’entourage de Gabriel Attal. Et quand on sait que l’ex-Premier ministre, patron de Renaissance, est très proche de Valérie Rouverand, il est difficile d’imaginer qu’Yvan Lachaud, malgré ses réseaux, parvienne à modifier l’inéluctable. « Si Rouverand est soutenu par Horizons, c’est terminé pour Lachaud mais aussi pour Plantier. Sans soutien d’un parti, l’ex-Républicain négociera obligatoirement avec Proust pour éviter de prendre une gifle et de finir 4ᵉ ou 5ᵉ en mars prochain », raconte avec certitude un acteur politique nîmois qui en a vu d’autres…

« Imposteur », « Menteur », etc. Les critiques assassines pleuvent dans le camp Proust à l’encontre de Julien Plantier. En cause : son déplacement à Béziers dans le courant de la semaine. « Il n’a pas rencontré Robert Menard. Le maire n’a pas voulu le recevoir pour ne pas froisser Franck Proust. Il l’a seulement salué en bas de la mairie et son équipe s’est précipitée pour faire une photo. Il a échangé même pas une heure avec un adjoint et un gars de la sécurité, c’est ridicule », tacle un proche du maire qui rajoute : « Il explique depuis des mois qu’il a 150 personnes qui travaillent sur des thématiques diverses mais il lui faut aller à Béziers pour avoir des pistes de travail ? » Un autre abonde : « Quel signal envoie Julien Plantier ? Ménard, c’est l’extrême-droite. S’il pensait récupérer les voix du centre-gauche, le candidat peut désormais se mettre le doigt dans l’œil. » Et de conclure : « Il ment beaucoup. La sécurité, il est coresponsable du bilan de Fournier. Ce mec était le premier adjoint jusqu’au début de l’année. C’était lui qui donnait les directives. Il est incroyable… »

Airbnb dans le collimateur de Proust ? C’est l’un des sujets de préoccupation du candidat Proust pour les municipales : réguler la propagation d’Airbnb. Est-ce que cela pourrait aller jusqu’à une taxe locale pour freiner son activité ? « Rien n’est tranché à ce stade mais aujourd’hui, il faut des logements disponibles pour les Nîmois et pour les étudiants. Airbnb bloque de plus en plus les possibilités », explique une source proche du Colisée. « Franck Proust est dans l’esprit bâtisseur de Jean-Paul Fournier. Il a un objectif capital : beaucoup a été fait pour les touristes. Maintenant, c’est aux Nîmois qu’il faut penser en priorité. Pour cela, il veut lancer un grand projet de requalification urbaine de Montcalm-République, Richelieu et la rue Nationale. Reconstruire pour offrir une nouvelle offre centrale aux Nîmois ».

Chez Vincent Bouget, on accélère ? Tout le monde fourmille d’impatience. « On va attaquer fort dans les 10 prochains jours. On ne peut pas attendre que les négociations entre les partis se terminent pour commencer à sortir du bois », rapporte un membre de l’équipe de campagne. Un nom revient aussi avec insistance pour mettre tout cela en musique : Stéphane Cartoux, l’ex-chef de cabinet de Damien Alary. Beaucoup misent aussi sur la numéro 2 de la liste : Amal Couvreur. Elle va prendre la parole courant novembre et ne va plus lâcher le terrain jusqu’en mars prochain. « En campagne, c’est une lionne. Elle n’a pas peur de la confrontation et d’ailleurs, c’est la seule qui fait trembler la droite à ce stade », éclaire un élu départemental. « Il faut simplement espérer qu’on ne lui confie pas que le sale boulot car Vincent Bouget risque de s’en mordre les doigts. Elle sera la première à revendiquer si la victoire est au bout… »

Un GPS offert avec la mairie ? Ce samedi 1ᵉʳ novembre s’est tenue la cérémonie de l’hommage rendu aux morts pour la France, à Alès. L’occasion de voir les élus habituels, mais aussi quelques adversaires politiques qui n'ont pas hésité à se rendre sur place pour cette commémoration ouverte au grand public. Si les élus de la majorité n’étaient pas surpris d’y voir Jean-Michel Suau, conseiller d’opposition représentant le PCF et habitué des cérémonies. Ils ont en revanche été étonnés d’apercevoir un futur candidat aux municipales faire sa première apparition à ce type d’événement. En effet, Marc Infantès, chef de file de la liste “Alès, Moderne et Authentique”, était présent lors de la première partie de la cérémonie, qui se déroulait au cimetière principal d’Alès. Mais la seconde partie, consacrée à un hommage rendu aux indigents, s’est poursuivie du côté du cimetière de Tamaris, quartier situé au nord de la ville. Un lieu visiblement peu connu du candidat, puisqu'au moment de quitter le cimetière de la montée des Silhol, Marc Infantès aurait demandé à plusieurs personnes où se trouvait celui de Tamaris. L’occasion pour une élue de la municipalité de lancer un petit tacle : « C’est un comble pour quelqu’un qui prétend vouloir devenir maire et qui ne connaît pas sa ville. » Peut-être l’ancien gendarme a-t-il eu un problème de GPS ? Finalement, il ne s’est pas rendu à ce fameux cimetière de Tamaris pour la fin de la cérémonie — contrairement à un Jean-Michel Suau, lui, toujours présent.

Nicolas Koukas au travail. En congés quelques jours, le futur candidat communiste pour les municipales d’Arles n’a pas chômé. Il a profité de ces journées plus calmes pour multiplier les rencontres. « Il a vu des Camarguais depuis Salin en passant par Saliers et Mas Thibert et ce en toute discrétion… », commente un proche. Il semble aussi sur la bonne voie pour peaufiner l’accord entre tous les partis de gauche et des signataires de l’appel d’Arles (à l’exception de LFI qui ne veut pas entendre du PS et du parti de Raphaël Glucksmann). Quelques noms commencent enfin à émerger. On parle de plus en plus de l’ancien directeur du service patrimoine de la ville d’Arles Bouzid Sabeg qui devrait rejoindre son équipe. D’autres personnalités suivront, notamment dans le milieu économique…

Un miracle à Lourdes ? Le maire d’Arles était au pèlerinage le week-end dernier « aux côtés des Gardians, des Arlésiennes, et de tous les passionnés de notre culture provençale, pour rappeler mon attachement à nos traditions et à ce qui constitue une partie importante de l’identité de notre territoire. » Patrick de Carolis en a profité certainement pour faire un vœu de réconciliation avec son équipe car le bateau tangue. Cyril Juglaret lui a refusé la 5ᵉ place proposée. Patrick Chauvin, l’ancien 1ᵉʳ adjoint de l’ex-majorité, ne fait pas l’unanimité. Et Jean-Michel Jalabert a eu un dernier échange glacial avec lui. Quand on sait que le député RN Emmanuel Taché s’y verrait bien, il y a de quoi espérer un miracle pour rester dans le fauteuil de maire… Qui sait ? Peut-être que les cieux ont parlé au maire sortant ? Il vient d'annoncer ce dimanche une rencontre pour le 14 novembre afin d'annoncer sa candidature pour un second mandat. Et tenter de prendre tout le monde de court ?

Des Antonins de toutes les couleurs. Pour les plus attentifs des Nîmois, ils ont forcément remarqué que les murs du Bar des Antonins ont changé de couleurs ces derniers jours. D’abord mauve un peu bizarre, ils ont été repeints des couleurs originelles le lendemain. Étonnant, non ? « On est tombé à la renverse, car les Bâtiments de France ont quand même leur mot à dire. Comment la Ville de Nîmes a-t-elle pu laisser faire cela sans réagir ? C’est un passe-droit ? » s’interroge une personnalité nîmoise. Renseignement pris, la responsabilité n’est pas sur la municipalité, mais sur les nouveaux propriétaires du lieu. En voulant donner un nouveau style artistique au lieu, ils n’avaient pas identifié la couleur criarde produite. Comprenant leur erreur, ils ont tout de suite fait marche arrière…

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