Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 02.01.2022 - marie-meunier - 2 min  - vu 1741 fois

CASTILLON-DU-GARD Le peintre Pierre Parsus s'est éteint à l'âge de 100 ans

Le Pont du Gard consacre une rétrospective à l'oeuvre de Pierre Parsus, jusqu'à cet automne (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le peintre et illustrateur français Pierre Parsus s'est éteint ce samedi 1er janvier à l'âge de 100 ans. Il avait célébré son centenaire le 6 juin dernier dans sa vieille maison à Castillon-du-Gard, où il peignait encore. 

Il laisse derrière lui une oeuvre foisonnante. Avec comme point de départ ses 13 ans, l'âge où il a eu une révélation. L'âge où il a fait sa première toile, un portrait qui avait été exposé en 2017 dans une grande exposition rétrospective au Pont-du-Gard. 85 peintures de cet artiste, qui vivait dans le Gard depuis 1946, avaient été dévoilées au public.

Le premier tableau de Pierre Parsus, qui date de 1934. Il avait alors 13 ans (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Pierre Parsus avait été charmé par le sud de la France, après avoir vu une exposition de Cézanne. Il savait qu'il ne vivrait pas à Paris et avait choisi le Gard pour «son côté sauvage et musclé», nous avait-il confié quatre ans plus tôt. Il a consacré sa vie à la peinture qu'il considérait comme une évidence. Explorant différents thèmes, différents styles... Il a dû lâcher sa palette pendant la Seconde Guerre mondiale où il a suivi le STO (service de travail obligatoire, à savoir la réquisition des travailleurs français par l'Allemagne nazie, ndlr). Mais quand il est revenu, il a peint ses souvenirs. Il a peint un soldat russe, pianiste émérite, auquel les nazis ne faisaient faire « que des tâches qui bousillent les doigts ».

Un travail pour Georges Brassens ou encore Jean Giono

Sur la toile, il a aussi représenté sa femme, Lucette, et a même réalisé quelques autoportraits. Il a plus tard exploré l'abstrait et le foisonnement de couleurs. Il a également eu la chance de travailler pour Georges Brassens : il a illustré un ouvrage et des oeuvres poétiques complètes pour le Sétois. Il a aussi collaboré avec Jean Giono et a réalisé 16 lithographies pour son roman "Regain".

Le Pont du Gard avait consacré une rétrospective à l'oeuvre de Pierre Parsus en 2017. (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

En 1957, il avait aussi été récompensé du prix Félix-Féneon dont le jury était composé de grands artistes comme Louis Aragon ou Georges Besson. Plus localement, de 1963 à 1984, il avait créé et exécuté 10 grands vitraux pour l'église Saint-Joseph les trois Piliers à Nîmes. C'est aussi à lui que l'on doit l'affiche de la Feria en 2003. Il laisse une oeuvre d'une grande richesse derrière lui et aussi une marque indélébile dans le paysage artistique gardois.

Marie Meunier

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