Les mesures annoncées par le gouvernement début février par Gabriel Attal, qui souhaite vouloir publier un plan de souveraineté avant le Salon de l’agriculture, poursuivent deux objectifs essentiels à la souveraineté alimentaire française : protéger et produire. 

Reconnaissance du métier

Les objectifs du gouvernement sont clairs : mieux reconnaître le métier d’agriculteur, leur redonner du revenu, les protéger contre la concurrence déloyale et préserver notre souveraineté face au changement climatique.

C’est ainsi que la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), maison commune qui regroupe la répression des fraudes (DGCCRF) et les services vétérinaires, a renforcé les contrôles autour de la francisation des produits alimentaires. En quelques jours, Serge Combe (DDPP) a organisé des dizaines de contrôles dans le Gard afin de vérifier la loyauté, c’est-à-dire les provenances et les origines des produits vendus. « Depuis le renforcement des contrôles, on constate que l’écrasante majorité ne présente aucun problème. On note juste des confusions ou des étiquetages absents », confie Serge Combe. Ce jeudi 15 février, c’est l’Intermarché de la route de Sommières à Caveirac qui était passé au crible par une inspectrice. 

Vin espagnol

Un étiquetage absent sur des bananes qui ne viennent pas de France. Mais ça, on le sait. Et puis une remarque concernant le rayon Bag in box (BIB) qui présente trois produits espagnols au milieu d’un mur de vins français, locaux pour la plupart. « Ici, nous avons une des plus belles caves de la région. J'ai une centaine de références en BIB, je ne vais tout de même pas planter un drapeau espagnol sur trois références ! », s’exclame Jean-Marc Devaine, patron de l’Intermarché de Caveirac.

Pour les inspecteurs, pas grand-chose à se mettre sous la dent, si l’on peut dire. Peut-être plus de chance dans la deuxième partie de l’inspection, la vérification des emballages d’origine pour ce qui concerne les fruits et légumes.