Hier soir, Stéphane Kochoyan, le plus zazou du festival, savourait le succès d’un concert encore complet du Nîmes Métropole Jazz Festival. Il a présenté Deluxe dans la graaaaande salle de Paloma archi-pleine, devant un public, particulièrement familial.

Millimétré mais libre

Sur scène, les six musiciens ont livré un show dense et parfaitement rôdé, résultat d’une tournée déjà bien entamée. Mais Liliboy, la voix que le groupe a intégrée il y a 15 ans, l’avait aussi promis. Ils ont pris plus de libertés.

Après une petite intro, sur Michael, le saxophoniste Clément Barba fait parler la foudre avec son instrument. De souffle et de feu. Puis sur T’il I do, il descend de la scène et se fond dans le public, saxophone en main, accompagné par la poursuite.

TTT fait des étincelles, Tum Rakak, Flowers, Coco, le groupe opère une montée en puissance, dans une mise en scène lumineuse et enflammée.

Partage

Entre funk, hip-hop et soul, Deluxe a défendu son dernier album ça Fait Plaisir, sorti en avril, enchaînant les titres avec une cohésion évidente. Un concert plein d’enthousiasme et de générosité. Porté par un public conquis, le groupe aixois a transformé Paloma. Preuve que la fête, chez Deluxe, est avant tout un art de la précision et du collectif.

En première partie, le groupe Fatum Fatras a créé la surprise. Une formation aux sonorités balkaniques contemporaines, énergique et généreuse, qui a immédiatement posé une atmosphère sensuelle.