Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 03.07.2016 - anthony-maurin - 4 min  - vu 183 fois

DÉCÈS DE M.ROCARD Les politiques gardois réagissent

Michel Rocard

Michel Rocard est décédé le 2 juillet à l'âge de 85 ans. Homme politique français, militant socialiste depuis 1949, M.Rocard a été député, 1er Secrétaire du Parti Socialiste, Premier ministre, ministre de l'Agriculture, ministre d'Etat... Il a été la cheville ouvrière du Rocardisme qui visait à construire une nouvelle gauche.

Pour Françoise Dumas, députée PS de la 1ère circonscription du Gard, "C'est notre mentor, celui qui sait donner la direction, le sens que j'ai accueilli à Nîmes pour la campagne en 2012. La République perd un grand homme. Cette figure du socialisme réformiste nous aura inspiré par sa grande liberté et son dévouement aux valeurs de justice sociale, d'égalité et de solidarité". #MichelRocard

Patrice Prat, député PS du la 3ème circonscription : "Je veux saluer la mémoire de cet homme aux idées claires, lumineuses ainsi que rendre hommage à son action. Certes, je n'ai pas toujours épousé ses positions et au sein du Parti socialiste, je ne me suis jamais rangé à sa ligne. Quelles que soient nos trajectoires personnelles, j'éprouve respect et estime pour le parcours militant de cette figure politique française. Ce soir, une page de la gauche française se tourne... Des commentateurs se risquent déjà à lui trouver des héritiers dans les dirigeants politiques actuels. Est-ce bien sérieux ? Est-ce bien raisonnable tant il est irremplaçable, tant notre classe politique paraît éloignée de son réformisme et de sa morale".

Christophe Cavard, député ex-EELV de la 6ème circonscription : "Michel Rocard aura marqué une époque politique forte et aura permis des réformes importantes, comme le RMI devenu RSA aujourd'hui, permettant d'éviter que des personnes soient totalement oubliés des pouvoirs publics. Avec sa disparition c'est aussi l'histoire de la sociale démocratie qui part un peu plus, au moment où il y a besoin de refonder le paysage politique français. L'évolution sera la 'social-Ecologie' ".

Jean Denat, premier fédéral PS du Gard : "La gauche française perd l'un de ses penseurs les plus modernes. A 85 ans, il était encore de ceux, rares, qui pouvaient parler de l’avenir de la France, de l’Europe, du Monde, et qui savait indiquer les directions pour relever le défi de maintenir notre modèle social dans une économie mondiale globalisée. Premier Ministre, il sut conduire des réformes importantes qui ont marqué son trop court passage (RMI, CSG, Nouvelle Calédonie,….). Sincérité, humilité, sens du dialogue, attachement à la morale et à l’éthique,  hauteur de vue, ont caractérisé cette personnalité qui incarnait la « deuxième gauche ». Attaché au parler vrai plutôt qu’à la posture, il était convaincu que le changement passe par la réforme et non par la rupture et qu’il faut en permanence savoir réformer pour préserver ses valeurs dans un monde en perpétuel changement. Grand Européen, très sensible il y a peu encore aux enjeux mondiaux du changement climatique et à ses conséquences sur les peuples, il restera comme un phare dans la tempête de ce début du 21ème siècle".

Jean-Paul Fournier, sénateur-maire LR de Nîmes : "J'ai eu l'occasion de rencontrer Michel Rocard, il y a quelques mois, lors d'un déjeuner pour parler de son expérience dans l'Antarctique. J'ai trouvé un homme passionné par cette expérience. Côté politique, même ne partageant pas son idéologie, je pense que F.Miterrand ne lui a pas laissé mener sa politique en tant que 1er ministre. J'ai du respect pour cet homme, pour son humilité et son humanité".

Yvan Lachaud, Président UDI de Nîmes Métropole se dit "Ému par la nouvelle de la disparition de Michel Rocard, que j'ai eu la chance de rencontrer il y a  un mois à la remise des Marianne d'Or. Il y avait tenu un discours remarquable sur l'évolution de notre monde et notre devoir à l'égard des générations futures. J'y ai retrouvé toutes les valeurs qui l'ont animé en tant que responsable politique: sincérité, ouverture d'esprit,  et volonté de réformer".

Denis Bouad, président PS du Département : « le décès de M.Rocard m’attriste profondément et sincèrement. C’était une figure politique emblématique, un homme de convictions, droit et honnête. On lui doit de nombreuses réformes comme l’instauration du RMI (ancêtre du RSA, NDLR). Il laisse l’image d’un homme ouvert, engagé pour le changement et d’un européen convaincu ».

Alexandre Pissas, premier vice-président du Département : "C’est en mai 1968, alors que j’étais en terminale, à l’âge de 17 ans préparant le bac, que j ai vu et apprécié la personne de M.Rocard. Le PSU me convenait et, lecteur de tribune socialiste, j’ai été très heureux qu’il soit candidat aux présidentielles de 1969 où il obtint 3,70% (si mes souvenirs sont bons) face au candidat de la vieille SFIO moribonde et du tandem Deferre/Mendes France. Quand Rocard est entré au PS, j’étais très content, mais je n’ai pas tout à fait compris son nouveau discours qui s’éloignait un peu de l’union de la gauche qui a permis a Mitterrand d’être élu et de faire ces belles réformes entre 1981 et 1983. Il fut un excellent 1er ministre avec une majorité fragile et.. un président qui ne l’aimait pas, ça n’a pas dû être facile pour lui. Ce qu’il a fait restera gravé dans la mémoire : mesures sociales RMI CSG  et surtout le référendum sur la Nouvelle-Calédonie !  Certes, il a raté sa prise de contrôle du PS après la déroute des Législatives de 1993 et le sabordage par l’entourage de Mitterrand. Certains ont pensé que Rocard s’était droitisé et faisait d’importantes concessions à l’économie libérale… Je  pense très sincèrement que Rocard a voulu trouver un créneau, un espace  pour s’ affirmer et pouvoir mettre en œuvre les réformes qu il voulait. Mais pour cela il devait accéder à la fonction suprême et donc être khalife à la place du khalife. C‘est ainsi dans tous les partis sans exception et on ne sait pas si c’est l’homme qui fait l’histoire ou l'histoire qui fait l'homme".

Anthony Maurin

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