DÉPARTEMENT Budget 2017 : les réactions des présidents de groupe
Le budget 2017 du Département a été adopté à la majorité en raison de l'abstention des groupes d'opposition Le Bon Sens Républicain et UDI/Indépendants. Le FN a voté contre.
Olivier Gaillard, président du groupe PS : "Je pourrais vous dire que la nouvelle baisse de la DGF pour l’année qui vient nous asphyxie encore un peu plus… Je pourrais vous dire aussi que nos compétences, déjà mises à mal depuis de nombreuses années par les gouvernements successifs, sont aujourd’hui encore remises en question… Pour autant nous ne renonçons pas ! Notre capacité d’investissement a été maintenue à 2016. Ce sont près de 117 millions d’euros qui seront engagés sur les contrats de territoires, sur les routes, sur les collèges, sur l’eau et l’assainissement… Un facteur crucial si nous voulons réellement dynamiser et accompagner le redressement de l’économie locale".
L'écologiste Bérangère Noguier : "Nous nous étions engagés à faire voter ce budget avant la fin de l'année. L'engagement est tenu. Tout au long de l'année, nous nous sommes imposé une gestion rigoureuse, ce qui nous permet aujourd'hui d'afficher un recours à l'emprunt limité, une stabilisation de notre dette tout en tenant nos engagements. Nous avons fait une priorité de l’aide aux communes gardoises, tout d’abord, qui vont bénéficier dès la fin de l'année de 2,7 M au travers du CDE (Crédit Départemental d’Equipement). (…) Tout en faisant preuve de réalisme, ne nous laissons pas aller dans la fatalité, osons l’innovation et l’expérimentation, démontrons que nous ne sommes en rien résignés et insufflons de l’espoir pour les générations futures".
Christian Bastid, président du groupe PCF : "Avec les contraintes qui nous sont imposées, notre volonté est d’être toujours plus à l’écoute, au service de nos concitoyens. 110 M d’investissement dans notre département, on peut considérer que ce n’est pas suffisant. Mais quand même, dans des conditions budgétaires très difficiles, ce n’était pas gagné d’avoir un investissement à ce niveau. J’entends ici et là nos collègues de l’opposition républicaine dire qu’ils influencent fortement la politique départementale, qu’ils surveillent, conseillent et dirigent presque. Je vous invite à un peu de modestie. En gestion financière, l’Agglo de Nîmes rentre dans l’adolescence avec une dette de 250 M, 72 M d’augmentation en deux ans ! Vous expliquez cela par le remboursement d’un emprunt toxique, merci pour la gestion exemplaire…".
Les groupes d'opposition
Laurent Burgoa, président du Bon Sens Républicain : "Nous avons pris note des diminutions faites sur notre propre train de vie. Nous vous demandons encore un effort sur les réductions de charges et donc de personnel afin de pouvoir accentuer nos investissements. D'ailleurs, grâce aux échanges que nous avons eu dans la préparation budgétaire, vous avez augmenté encore davantage l’objectif d’investissement qui s’élève à 116 M et non 112 M comme initialement prévu. Mais sur le Très Haut Débit, concrètement qu’allons nous faire ? Rien ne nous a été présenté malgré notre demande. Vous nous demandez de voter pour une concession de service public. Je vous propose la création d’un syndicat mixte ouvert départemental, regroupant notre collectivité, les agglomérations ayant un projet en la matière (Nîmes Gecko, Alès Illico) et le SMEG (syndicat mixte d'électricité du Gard)".
Thierry Procida, président du groupe UDI et Indépendants : "Depuis des mois, on nous assène des discours ou des déclarations de rupture avec le passé en nous promettant des réformes volontaristes, ambitieuses, courageuses. Or que constatons-nous ? Les dépenses globales de fonctionnement augmentent, peu certes mais augmentent quand même et que les dépenses globales d’investissements diminuent ! Cependant, certaines mesures prises vont dans le bon sens grâce à la majorité relative ! La mise en application des principales préconisations des audits que nous avions réclamé et qui, à ce jour, commence à porter ses fruits notamment en ce qui concerne la restructuration interne des services, la gestion des ressources humaines... Ce budget 2017 amorce un changement, c’est indéniable et cela grâce à la majorité relative. En revanche, nous ne nous satisfaisons pas de ces résultats qui ne sont toujours pas probants".
Nicolas Meizonnet, président du groupe FN : "Les années se suivent et se ressemblent… Le suspense n'existe même pas, puisque les élus de l'ex-opposition des Républicains et de l'UDI se porteront caution de la majorité socialo-communiste en s'abstenant une nouvelle fois. Nous sommes élus FN, la seule opposition de ce Département ! Passons… Les dépenses réelles de fonctionnement ne diminuent pas significativement. Elles sont toujours de l'ordre de 1096 € contre une moyenne nationale de 878 € (...) Vous grattez quelques sous, mais bien sûr, la politique de la Ville qui coûte 1,2 M est préservée (...) Il serait fortement souhaitable que le renforcement des contrôle sur le RSA soit acté. Il y a là, une possibilité d'économie de plusieurs millions (...) Quelques petits efforts sont faits, mais ces derniers restent largement insuffisants par rapport à la situation désastreuse qu'ont laissé vos prédécesseurs".