Nicolas Chambon, président de Socri Reim, propriétaire de la Coupole de Nîmes, a pris la plume le 17 janvier dernier. Pour exprimer au maire son extrême inquiétude quant à l'ouverture des Galeries Lafayette au sein du centre commercial du centre-ville, prévue pour début octobre prochain. Pourquoi autant de stress ? Tout simplement parce que trois étaliers des Halles de Nîmes refusent, à ce stade, de signer un accord permettant l'installation de nouveaux escalators pour l'accès aux grands magasins. Presque un mois est passé depuis l'ultimatum, et toujours rien à l'horizon. Comment est-ce possible ? Même si Julien Plantier, le premier adjoint, a assuré samedi matin lors du conseil municipal qu'une prochaine réunion avec l'avocat des commerçants était dans les tuyaux. Mais est-ce que l'on va pouvoir réellement avancer ou doit-on se préparer à dire adieu au seul grand projet de la Coupole de Nîmes depuis bien longtemps ? Qu'est-ce qui bloque à la fin ? Depuis un an et les premiers contacts entre la Socri et les étaliers ? L'été dernier, les premières propositions d'indemnisations n'avaient pas reçu de réponse. Il est normal que les étaliers prennent le temps de mesurer l'impact sur leur commerce. C'est absolument nécessaire qu'ils ne soient pas les grands perdants dans l'histoire. Mais à la fin, ce sont peut-être tous les Nîmois qui verront passer devant leur nez cette opportunité économique incroyable. Tout comme le nouveau stade des Costières de Rani Assaf, désormais aux oubliettes. Faut-il rappeler que les Galeries Lafayette ne s'installent pas dans toutes les villes de France ? Malgré le contexte économique dégradé, des ventes de textiles en point de vente physique en berne, la Socri est parvenue à convaincre les décideurs de l'enseigne internationale de venir chez nous. Aujourd'hui donc, l'urgence est telle que l'absence d'accord imminent provoquerait un tel retard dans les travaux. Impossible à compenser, ce qui remettrait en cause définitivement l'ouverture en 2025. Pire, repousser la date d'ouverture aurait pour conséquence la rupture des accords pris avec les marques et le groupe Galeries Lafayette. Nicolas Chambon l'écrit noir sur blanc : le centre commercial de la Coupole ne pourra pas se relever de cet échec commercial. Adieu la relance de la galerie marchande. Sans compter l'investissement des 10 millions d'euros de la Socri et de l'argent public déployé pour la globalité des travaux d'amélioration aux abords. Passons sur la cinquantaine d'emplois créés à l'occasion de l'ouverture… On marche sur la tête non ?