Dix ans après, le traumatisme est encore là. Personne à Paris ou ailleurs ne pourra oublier cette terrible soirée du 13 novembre 2015. Les pires attaques perpétrées sur le sol français depuis 1945. L'horreur a frappé par des fous de dieu. Quatre-vingt-dix personnes ont perdu la vie et des dizaines d'autres ont été blessées en plein concert de rock dans la salle parisienne du Bataclan. Au total, on compte 130 morts et des centaines de blessés près du Stade de France à Saint-Denis, sur les terrasses et donc au Bataclan à Paris. Les dix mois de procès, quelques années après, n'auront rien effacé de la trace indélébile inscrite sur le corps et l'esprit de chacun d'entre nous. Même la condamnation à la perpétuité incompressible de Salah Abdeslam, seul membre vivant des commandos. Certains diront que notre stratégie de défense sur des terrains d'extérieurs a entrainé le Bataclan ou Charlie. La déferlante mortifère des djihadistes aurait eu lieu de toute façon. Car ces terroristes auraient trouvé un autre moyen de nous attaquer. Parce que c'est précisément nous qui avons été combattus. Notre soif de culture. Notre liberté. Notre laïcité. La France aura des stigmates éternellement. Mais nous nous sommes relevés. La résilience a pris la place de l'émotion et de la colère. Les commémorations cette semaine donneront l'occasion d'immortaliser une fois encore l'unité du pays face à la monstruosité. Bien sûr, nous avons appris à vivre avec la menace du terrorisme islamiste. Même si elle a changé depuis dix ans, comme le rappelait hier dimanche le ministre de l'Intérieur. Ce qui a aussi changé, c'est la capacité des services de renseignements à se mobiliser différemment. C'est d'ailleurs Laurent Nuñez qui était le premier patron de ce Centre national du contre-terrorisme, plus connu sous le nom de « task force ». Une organisation mise en place en juin 2017 par un président fraichement élu, Emmanuel Macron.
Publié il y a 1 h -
Mise à jour le 10.11.2025 - Abdel Samari - 2 min
ÉDITORIAL Bataclan, 10 ans après : immortaliser l'unité du pays face à la monstruosité
Les commémorations cette semaine donneront l'occasion d'immortaliser une fois encore l'unité du pays face à la monstruosité.
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Abdel Samari