Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 19.06.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 727 fois

ÉDITORIAL Des législatives anticipées qui pourraient réserver des surprises

photo d'illustration Marie Meunier

D’après les premiers sondages, les électeurs devraient se déplacer plus fortement qu'il y a deux ans. On annonce même que ce scrutin pourrait établir un record de plusieurs décennies.

La canicule sera probablement là dans le Gard, le 30 juin et 7 juillet prochain. Normal, l'été sera déjà installé. Est-ce que les fortes températures dissuaderont les électeurs de faire la queue devant les bureaux de vote ? En 2022, le taux de participation n'avait pas dépassé les 50% au premier comme au second tour, sauf dans la cinquième circonscription... Cette possibilité dans notre département ne sera pas forcément la tendance générale. D’après les premiers sondages, les électeurs devraient se déplacer plus fortement qu'il y a deux ans. On annonce même que ce scrutin pourrait établir un record de plusieurs décennies. Si tel est le cas, il y a donc de fortes chances que dans plusieurs territoires, des triangulaires se produisent. Il faut en effet 12,5% des électeurs inscrits pour se maintenir en second tour. À qui cela profiterait ? Difficile encore de le dire, mais la prédominance pourrait aller vers celui qui a réalisé le meilleur score en premier tour. Et cela devrait être selon toute vraisemblance le Rassemblement national. Ainsi, sans désistement de la liste arrivée en troisième position, l'éparpillement des voix pourrait amplifier le score de celui arrivé en tête. Reste deux éléments à prendre en compte. Le RN a déjà probablement fait le plein de voix aux Européennes. Et ses électeurs devraient se mobiliser tout autant au premier tour. Et au second ? Pas sûr que le parti est autant de réserve de voix que cela. Par ailleurs, est-ce que le front républicain serait engagé ? Cela n'a pas été le cas en 2022. Pourquoi ce serait différent aujourd'hui ? De la Droite aux Macronistes, il est évident qu'aucune consigne de vote ne sera donnée. Ou à la marge. Le fameux "ni-ni" devrait être un réflexe systématique entre un candidat RN et un candidat du Nouveau front populaire. Mais entre un frontiste et un soutien d'Emmanuel Macron ? Entre un LR et un RN ? La droite et la gauche républicaine et modérée devraient appeler à faire barrage à l'extrême-droite... Est-ce que les électeurs prendront pour argent comptant les consignes de vote ? Rien n'est moins sûr. Il est en tout cas fort probable qu'il y aura des surprises au soir du second tour. Pour au moins un point, dans cette période trouble au sein de plusieurs familles politiques, les Français sont déboussolés.

Abdel Samari

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